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Rue François Duine

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La rue François Duine se situe dans le quartier 5 : Maurepas - Bellangerais et prend son origine sur l'avenue Général George S. Patton. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 11 décembre 1931[1].

Cette voie rend hommage à :

François Duine

Historien breton

(8 mai 1870, Dol-en-Bretagne - 5 décembre 1924)

François Duine

Né dans une famille d'ouvriers, François-Marie Duine commença ses études au Collège universitaire de Dol, puis au Petit Séminaire de Saint-Méen, où son oncle, Pierre Le Sénéchal, enseignait. Il entra au Grand Séminaire de Rennes en octobre 1887 et fut ordonné prêtre le 23 décembre 1893. Membre de la congrégation de l'Oratoire, il professe les Lettres aux collèges de Saint-Lô (1893-1898) puis de Juilly (1898-1901), passe l'année 1901-1902 à Paris, suivant, en auditeur libre, des cours à la Sorbonne, à l'Ecole des Hautes Etudes et au Collège de France. A la dissolution de son Ordre, il occupe des postes de vicaire à Guipel (1902-1904), à St-Martin de Vitré (1904-1906). En 1906 il devient aumônier des lycées de garçons et de filles de Rennes, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort.

A partir de l'année 1893 François Duine commence à publier ses premières notes folkloriques dans la « Revue des Traditions populaires ». Une étude morphologique sur « !e parler dolois », parue en 1897 chez Gamber à Paris, le met en rapport avec les milieux universitaires. Un panégyrique qu'il doit prononcer pour la fête patronale de saint Samson à Dol, est l'occasion d'une très sérieuse étude sur « les saints celtiques ». De là datent ses recherches à la Bibliothèque nationale, puis au British Muséum, en Galles et en Cornouailles sur « l'hagiographie bretonne » dont les ouvrages sont si justement appréciés par les spécialistes. Dès l'année suivante, il s'attache à diffuser dans le domaine des lectures scolaires le nom de Lamennais. A vingt ans d'intervalle, il publiera sur ce sujet trois ouvrages qui font encore autorité. Il écrit une « Histoire civile et politique de Do!, jusqu'en 1789 » qui demeure un modèle pour les historiens et constitue une oeuvre définitive.

Son œuvre est considérable et c'est par centaines qu'on trouve, disséminés dans les revues, des articles et des notes sur les sujets les plus divers. Ses travaux lui avaient acquis une autorité incontestée et sa notoriété dépassait de beaucoup les limites de sa province. En France, il avait commerce avec les plus hautes intelligences. Il avait mérité l'estime des érudits anglais dont il parlait la langue avec une rare facilité.

Georges Dottin, dans les Annales de Bretagne t.36 (1924.25), écrivit: " Ce qui étonne le plus, dans ce prodigieux labeur, c'est que le même homme ait été capable, avec la même perfection, de recueillir des chants populaires, de dresser de scrupuleuses et abondantes bibliographies et d'écrire avec art de pénétrantes études littéraires. Tout atteste chez lui une culture générale peu commune." Il appartenait à plusieurs sociétés savantes en France et à l'étranger. Depuis 1910, il était officier d'Académie.

Cette intense activité intellectuelle ne le fit jamais négliger l'exercice de son ministère sacerdotal. Aumônier du lycée en une période critique, il sut se faire tolérer d'abord, puis s'attirer la sympathie et enfin l'estime et le respect pour son caractère comme pour sa personne. Il prit très à cœur son apostolat près de ses jeunes élèves. A une époque où hommes d'Eglise et hommes de Science se séparaient dans le domaine de l'esprit, il sut être, à la fois et totalement, l'un et l'autre. [2]


Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. histogen.dol.free.fr/duine/auteurs/duine.htm