Journée des barricades
Au début de 1589, les Ligueurs, arrivent de villes rebelles au roi pour se réfugier à Rennes, cité qui ne leur est guère favorable, d'ailleurs le capitaine de la ville, Marec de Montbarot, est tout dévoué au roi; quant au [duc de Mercoeur]], Philippe-Emmanuel de Lorraine, gouverneur et lieutenant-gégéral pour le roi au duché de Bretagne, l'assassinat du duc de Guise, dont il est parent, l'amène à se dresser contre le roi.
La Communauté, convoquée par le roi aux "petits Etats" de Vannes, dénonce les suspects et demande au souverain le rétablissement de l'ordre et s'nterroge sur l'éventualité d'ouvrir les portes de Rennes au duc suspecté, lequel fait arrêter le premier président du Parlement de Rennes, Faucun de Ris ainsi que ses fils et gendre; à la faveur d'une émeute populaire, il prend le 13 mars 1589, possession de la ville et préside l'assemblée de la Communauté et décide que seront envoyés "au diable touz les huguenots, faulteurs et gens de la nouvelle opinion". [1] Il fait élire un nouveau capitaine en remplacement de Montbarot mais, des lettres du roi du 23 mars ayant dénoncé ces agissements, la Communauté n'obtempère pas à la demande de Mercoeur de soutenir l'effort de Vitré pour se débarrasser des Huguenots. Montbarot est de retour le 8 avril, fort des lettres du roi ordonnant " sous peine de la vie à tous habitants de cette ville de prendre les armes autrement que par le commandement du sieur de Montbarot, de faire aucunes ligues, pratiques et associations".
La ville échappe désormais à la Ligue et, après la mort tragique de Henri III, le roi Henri IV à Rennes mesurera sa popularité dans la cité.
- ↑ Histoire de Rennes, sous la direction de Jean Meyer; Privat, éditeur - 1972