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Allée Simone Weil

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Simone Weil[1].

L' allée Simone Weil est située entre la rue Ernest Psichari au nord et la rue Gouverneur-Général Félix Eboué au sud, au sein du quartier de Bréquigny. Elle a été dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes du 8 mars 1962.

Biographie de Simone Weil, écrivaine et philosophe[2]

Simone Weil est née le 3 février 1909, à Paris (10), dans une famille d'origine juive, qui a fui l'Alsace-Lorraine après l'annexion allemande en 1871. Son père Bernard est médecin et durant la première guerre mondiale il est mobilisé au service Santé, affecté à Neufchâteau dans les Vosges où sa famille le suit. Bernard Weil tombe malade et toujours en famille, ils se retrouvent à Menton, Mayenne, puis l'Algérie où il est seul, puis Chartres, Laval.

En 1919, c'est le retour à Paris, boulevard Saint-Michel. Simone fréquente le lycée Fénelon, mais en raison de problème de santé (Simone semble être anorexique), elle quitte le lycée avant la fin de l'année et suit des cours à domicile jusqu'en octobre 1921. S'ensuivent deux années encore perturbées. Au cours de l'année 1923, elle entre au lycée Victor Duruy d'où elle sort en juin 1925 avec un baccalauréat de philosophie, à l'âge de 16 ans.

En octobre 1925, elle entre pour trois ans au lycée Henri IV où elle a comme professeur de philosophie Emile-Auguste Chartier dit Alain, qui va beaucoup l'influencer et qui la surnomme "La Martienne". Elle est reçue au concours de l’École Normale Supérieure, seule fille de sa promotion. Là, le directeur la surnomme "la vierge rouge" car elle est décrite comme une anarchiste calotine, irritant un peu ceux qui la côtoient. En 1931, elle obtient une agrégation de Philosophie.

Nommée professeur de philosophie au lycée du Puy-en-Velay, à l'hiver 1931-1932, elle se joint au mouvement de grève contre le chômage et les baisses de salaire. Syndicaliste, Communiste anti-Stalinienne, elle se fait la porte-parole des ouvriers et son remplacement est demandé en raison de ses opinions politiques. A l'été 1932, elle se rend en Allemagne pour mieux comprendre la montée en puissance du Nazisme.

A la rentrée suivante, Simone Weil est nommée à Auxerre et peut donc venir plus souvent à Paris où elle se présente, contre Victor Basch, pour prendre la tête de la 14ème section parisienne de la Ligue des Droits de l'Homme.

Après avoir rencontré Trotski, elle demande une année sabbatique pour travailler en usine et pour partager la condition ouvrière, mais pour des raisons de santé, elle est obligée d'arrêter. Elle part alors en voyage en Espagne et au Portugal, où elle va partager la vie des habitants d'un village de pêcheurs. Estimant qu'historiquement le Christianisme est la religion des esclaves et des pauvres, elle se rapproche alors de cette religion. Rentrée en 1935, elle est professeur de philosophie à Bourges. Très engagée socialement, elle donne une partie de ses revenus aux pauvres et décide de vivre avec cinq francs par jour comme les chômeurs.

Elle participe aux grèves de 1936, et après le coup d’État d'août 1936 en Espagne, elle se met du côté des Républicains espagnols contre les Franquistes, mais elle est rapatriée sanitaire d'urgence après avoir été brûlée grièvement.

A Pâques 1938, elle se trouve à l'abbaye de Solesmes dans la Sarthe et se rapproche de plus en plus du christianisme, elle participe durant toute la semaine sainte à tous les offices. Malgré cela Simone est consciente que de par ses origines juives, ce qui se passe en Europe est une menace pour elle et pour sa famille. Dès le début de la guerre et l'entrée des troupes allemandes à Paris, elle se réfugie avec sa famille à Marseille où elle écrit dans la revue littéraire "Cahiers du Sud" sous le pseudonyme d'Emile Novis, tout en travaillant aux vendanges. Les persécutions antisémites se multipliant, dans quelques jours tous les juifs, de plus de 6 ans, se trouvant en zone occupée devront porter une étoile jaune. Pour mettre sa famille à l'abri, Simone Weil réussit, le 14 mai 1942, à emmener tout le monde à Casablanca, au Maroc, avant de rejoindre New-York, le 7 juin. Six mois plus tard, par solidarité avec ceux qui sont restés en France et qui souffrent, elle décide de se rendre en Angleterre où à Londres elle compte bien rentrer en contact avec La France Libre.

Elle veut absolument avoir une mission pour la France, elle veut se battre sur le terrain, mais en raison de son état de santé aucune mission ne lui est confiée. Suite à un mémoire, elle est à l'origine du texte du Conseil National de la Résistance que le Général de Gaulle aurait repris. Mais elle veut se battre et donc pour s'identifier aux victimes de privations, elle décide de se sous-alimenter. Déjà fragile d'avance, elle est hospitalisée puis transférée dans un sanatorium, à Ashford, où elle décède le 24 avril 1943. Le certificat suivant est alors établi : "La défunte s'est condamnée et tuée en refusant de manger, dans une période de trouble de l'esprit". Simone Weil avait écrit elle-même dans "La Connaissance surnaturelle" : "Les fous sont logiques à l'excès… Étant donné la situation générale et permanente de l'humanité dans le monde, peut-être que manger à sa faim est toujours une escroquerie".

Liens externes

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Note et références

  1. Wikipédia
  2. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes

Propos recueilli par Elisa Triquet, médiatrice numérique