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Rue Pongérard
La rue Pongérard est trop courte pour que l'on puisse y apposer son nom sur un plan de Rennes lisible. Elle fait trait-d'union entre la place Rallier du Baty et la rue Leperdit. Elle porte le nom d'un ancien maire de Rennes :
Emmanuel Pongérard
(1794-1876) Emmanuel Pongérard est négociant en vin. Il est nommé maire par le préfet, le 24 juillet 1843, prenant la suite de Petiot, démissionnaire. En janvier 1847, le chômage et la vie chère amènent une émeute ouvrière. Une boulangerie et un bateau de grains sont pillés. La mairie prend à sa charge les gros dommages subis et vote une aide de 6000 F. renouvelable pour diminuer le prix du pain acheté par les pauvres mais le renchérissement ne cessant pas, la municipalité de Pongérard décide de faire venir des grains que la boulangerie rennaise s'engage à acheter au prix de revient. Le grain est acheté avec les fonds d'une souscription remboursable sans intérêt au bout de six semaines et la spéculation reflue. En mars 1848, une panique financière est enrayée grâce à la modération des administrateurs remplaçant le préfet et du maire Pongérard auquel un cortège de gardes nationaux et d'ouvriers offre le buste de Leperdit par le sculpteur rennais Jean-Baptiste Barré. Aux élections législatives de mai 1849, la liste légitimiste et conservatrice soutenue par Mgr Brossay Saint-Marc, où figure Pongérard, l'emporte largement sur la liste républicaine.
Pongérard aurait bien vu la construction de l'Hôtel-Dieu pour embellir le quai sud de la Vilaine, à la place de la rue du Champ Dolent. Il construit une halle aux poissons et aux légumes (sur l'emplacement de la partie ouest du futur Palais du Commerce) [1]. Le 4 mai on a posé la première pierre du Palais universitaire. Par la suite devenu impopulaire car il s'est rallié au prince-président, Pongérard et sa liste sont battus aux élections législatives de février 1852. Pongérard démissionne le 18 avril 1853 et est nommé receveur des finances ...à Rodez.[2]