Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

Rue Eugène Deprez

De WikiRennes
Révision datée du 2 mai 2023 à 16:12 par Manu35 (discussion | contributions) (ajout précisions)
Aller à la navigationAller à la recherche

La rue Eugène Deprez est une voie du quartier 8 : Sud-Gare reliant la rue de la Binquenais au boulevard Oscar Leroux. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 22 juillet 1960, en mémoire de :

Eugène Déprez

Eugène Déprez

Président de l’Union Française des Anciens Combattants Résistants et Otage[1]

(29 mai 1874, Caen - 19 août 1951, Rennes)

Eugène Déprez est né à Caen, où son père assume la fonction de proviseur au lycée. La mutation de son père au Lycée Henri IV, favorise les études d’Eugène. Son goût prononcé pour les études historiques lui ouvre, en 1894, les portes de l’École des Chartes, qui a pour vocation de former les futurs conservateurs du patrimoine, les enseignants ou chercheurs en histoires et en lettres.

En 1898, il sort en bon rang de l’École des Chartes et est désigné pour L’École Française de Rome, qui est un Institut de recherche en histoire et archéologie, d’où il sort quatre ans plus tard. La Sorbonne lui confère alors le grade de docteur.

Le 30 décembre 1905, il est nommé archiviste départemental du Pas-de-Calais, à Arras, et bibliothécaire-archiviste de cette ville. Il écrit alors un livre sur les Volontaires nationaux de la Révolution et entreprend d’éditer les œuvres complètes de Robespierre.

Le 19 juillet 1913, il obtient une chaire d’Histoire Ancienne et du Moyen Âge à la Faculté des Lettres de Rennes, où il reste jusqu’à la retraite en 1941. Pendant cette période, il écrit de nombreux ouvrages, dont l’Histoire Générale avec Joseph Calmette, il se rend aussi à de nombreuses conférences à l’étranger.

En 1914, en tant qu’officier de réserve, il prend la direction du front. En 1918, il est capitaine commandant une compagnie du Génie, puis officier attaché à l’État-major de la Ve armée. Sa conduite particulièrement brillante lui vaut de finir la guerre avec le grade de lieutenant-colonel, la croix de guerre avec palmes, la Légion d’Honneur et la Military Cross, ainsi qu’une décoration italienne. Les anciens poilus le nomment président de l’Union Fédérale des Anciens Combattants d’Ille-et-Vilaine.

En 1939, à 65 ans, il décide de reprendre l’uniforme et en tant que lieutenant-colonel, il dirige le Service d’Informations, en même temps qu’il assure la liaison entre le général commandant le Corps d’armée et la préfecture.

Durant l’occupation il ne cherche pas à taire ses sentiments hostiles à la collaboration, mais son âge et sa qualité de président des Anciens Combattants lui valent une certaines immunité. Le 6 juin 1944, il n'en est pas moins arrêté comme otage.

A la Libération, le Général Allard l’appelle comme chef de cabinet où il assure la liaison entre le pouvoir civil et l’autorité militaire.

Eugène Déprez est décédé à Rennes dans sa maison au n°9 de l'ancienne rue de Vitré, aujourd'hui rue Anatole Le Braz, et est inhumé à Asnières (92).

Sur la carte

Chargement de la carte...

Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Sources

Annales de Bretagne - 1952, Ouest-France - 20 Août 1951