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Rue Eugène Quessot
La rue Eugène Quessot est une voie de Rennes axée nord-sud reliant la rue Albert Thomas à la rue Pierre Sémard dans le quartier 7 Francisco Ferrer - Landry - Poterie. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 29 juillet 1949.
Elle rappelle :
Eugène François Quessot
Militant ouvrier et homme politique d'Ille-et-Vilaine
(22 janvier 1882, Brie, Charente - 9 mars 1949, Rennes)
Originaire de la région bordelaise où il est forgeron, Eugène Quessot arrive à Rennes en 1910 et devient ajusteur aux ateliers ferroviaires, fortement engagé au sein de la CGT : d’abord délégué du personnel au sein de l’établissement, puis administrateur fédéral de la confédération des cheminots.
Lors des élections municipales du 30 novembre 1919, il est élu sur la liste menée par le radical Jean Janvier et siégera au conseil municipal de Rennes jusqu’à la fin de sa vie. Il est premier adjoint du socialiste Carle Bahon[1] de 1925 à 1929. Sous l’Occupation, le maire François Château est maintenu par le régime de Vichy et, malgré des opinions politiques opposées à celles du régime collaborationniste, Eugène Quessot conserve son mandat de conseiller municipal mais se fait cependant régulièrement excuser aux réunions du conseil à partir d’octobre 1943. Il retrouve son mandat après la Libération en devenant le premier adjoint du gaulliste Yves Milon de 1945 à 1947. Ce dernier ayant démissionné le 15 juillet 1947, il assure l’intérim jusqu’aux élections municipales d’octobre. Sa liste SFIO n’obtient que six sièges de conseillers municipaux.
Le 14 décembre 1919, élu dans le canton de Rennes-sud-est, il avait été le premier élu socialiste au conseil général d'Ille-et-Vilaine et seul représentant de ce parti au cours de l’entre-deux-guerres et y siège de 1919 à sa mort (sauf sous l'Occupation). En 1920, il devient secrétaire de la fédération socialiste d’Ille-et-Vilaine. Il se présente plusieurs fois sans succès aux élections législatives jusqu’à celle de 1936 où il est élu. Il n'est pas élu aux élections législatives de 1945, figurant en deuxième place de la liste menée par Albert Aubry[2] qui est le seul socialiste élu dans le département. La liste socialiste aux élections sénatoriales de 1946 arrive en deuxième position derrière la liste MRP et il est élu au Conseil de la République et participe aux travaux de la commission des moyens de communication et de celle de la reconstruction. Il meurt « des suites d'une longue maladie ».