Promenade Jean-Baptiste Clément

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La promenade Jean-Baptiste Clément se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon entre la rue Jules Vallès et la rue Eugène Pottier. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 21 février 2011[1].

Cette promenade piétonne rend hommage à :

Jean-Baptiste Clément

Chansonnier et communard

Jean-Baptiste Clément photographié par Nadar (de Wikimedia Commons)

(31 mai 1836, Boulogne-Billancourt - 23 février 1903, Paris)

Né dans une famille aisée, fils d'un meunier de Montfermeil, il quitte très jeune le foyer. À 14 ans, il exerce le métier de garnisseur de cuivre, puis plusieurs autres professions, travaillant notamment chez ses grand-parents meuniers, et rejoint Paris où il côtoie des journalistes écrivant dans des journaux socialistes, notamment « Le Cri du peuple » de Jules Vallès (le placement de la voie à proximité de la rue Jules Vallès est donc ici justifié). En 1867, il doit se réfugier en Belgique, où il publie la célèbre chanson Le Temps des cerises. Revenu à Paris, il collabore à divers journaux d'opposition au Second Empire, tels que La Réforme. Il est condamné pour avoir publié un journal non cautionné par l'empereur et il est emprisonné jusqu’au soulèvement républicain du 4 septembre 1870.

Membre de la Garde nationale, il participe aux journées de contestation du Gouvernement de la Défense nationale le 31 octobre 1870 et le 22 janvier 1871. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune par le XVIIIe arrondissement. Il est membre de la commission des Services publics et des Subsistances. Le 16 avril, il est nommé délégué à la fabrication des munitions, puis, le 21 avril, à la commission de l'Enseignement. Dans Le Cri du peuple, il proteste contre la fermeture de certains journaux d'opposition à la Commune. Combattant sur les barricades pendant la Semaine sanglante, il écrit peu après la chanson La Semaine sanglante qui dénonce la violente répression contre les communards.

Il réussit à fuir Paris, gagne la Belgique et se réfugie à Londres, où il poursuit son combat. Il est condamné à mort par contumace en 1874. De mai 1875 à novembre 1876, il se réfugie clandestinement chez ses parents à Montfermeil. Il rentre à Paris après l'amnistie générale de 1880.

En 1885, il fonde le cercle d'études socialiste, et la Fédération socialiste des Ardennes qui participe en 1890 à la création du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire. Le 26 février 1903, quatre à cinq mille personnes assistèrent à la cérémonie de son inhumation au cimetière du Père-Lachaise.

Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes

Lien externe

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