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'''François Château''' (1886-1965) est [[Anciens maires de Rennes (liste chronologique)|maire de Rennes]] de [[1935]] à [[1944]]. Après avoir fait le tour de France des Compagnons, il se met à son compte en créant son entreprise de maçonnerie en 1909. En 1935, second adjoint du maire Lemaistre sur la liste de concentration républicaine, il succède à celui-ci qui a démissionné pour raison de santé. Attaché à la laïcité et aux libertés fondamentales, il ne pourra mettre en oeuvre ses projets car la guerre arrive et la ville va être occupée du 18 juin 1940 au 4 août 1944, période dont elle sortira très meurtrie.
'''François Château''' (1886-1965) est [[Anciens maires de Rennes (liste chronologique)|maire de Rennes]] de [[1935]] à [[1944]].  
 
Après avoir fait le tour de France des Compagnons, il se met à son compte en créant son entreprise de maçonnerie en 1909. En 1935, second adjoint du maire Lemaistre sur la liste de concentration républicaine, il succède à celui-ci qui a démissionné pour raison de santé. Attaché à la laïcité et aux libertés fondamentales, il ne pourra mettre en oeuvre ses projets car la guerre arrive et la ville va être occupée du 18 juin 1940 au 4 août 1944, période dont elle sortira très meurtrie.


Pendant l'occupation allemande, Château, rare maire élu de grande ville maintenu par décret du régime de Vichy du 18 mars 1941, va représenter au mieux les intérêts de la population devant la puissance occupante et sera aux prises avec les problèmes des réquisitions, du S.T.O. (service du travail obligatoire) et du maintien de conditions de vie aussi acceptables que possible dans une ville frappée par les bombardements de 1940, 1943 et 1944.
Pendant l'occupation allemande, Château, rare maire élu de grande ville maintenu par décret du régime de Vichy du 18 mars 1941, va représenter au mieux les intérêts de la population devant la puissance occupante et sera aux prises avec les problèmes des réquisitions, du S.T.O. (service du travail obligatoire) et du maintien de conditions de vie aussi acceptables que possible dans une ville frappée par les bombardements de 1940, 1943 et 1944.


C'est à lui que Pétain, à Vichy le 28 juin 1942, fera la promesse d'une reconstitution de la  province de Bretagne avec Rennes comme capitale  et au maire de Nantes la même promesse vaine le lendemain ! Le préfet régional le suspend un mois à compter du 16 juillet 1943.  Haï par la Milice, recherché par la Gestapo, il doit s'enfuir début juin 1944. Le 12 juin, il est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller départemental et de maire  "''pour avoir, en abandonnant son poste, méconnu les devoirs qu'impose l'heure actuelle à tous ceux qui remplissent des fonctions publiques''" et il est remplacé par le docteur René Patay fils, nommé par le préfet.
C'est à lui que Pétain, à Vichy le 28 juin 1942, fera la promesse d'une reconstitution de la  province de Bretagne avec Rennes comme capitale  et au maire de Nantes la même promesse vaine le lendemain ! Le préfet régional le suspend un mois à compter du 16 juillet 1943.  Haï par la Milice, recherché par la Gestapo, il doit s'enfuir début juin 1944.  
 
Le 12 juin, il est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller départemental et de maire  "''pour avoir, en abandonnant son poste, méconnu les devoirs qu'impose l'heure actuelle à tous ceux qui remplissent des fonctions publiques''" et il est remplacé par le docteur [[René Patay]] fils, nommé par le préfet.


Il échoue aux élections de 1945, est élu en 1953 avec une large majorité mais un jeu d'alliances lui barre l'accès au fauteil de maire. Il meurt en février 1965.
Il échoue aux élections de 1945, est élu en 1953 avec une large majorité mais un jeu d'alliances lui barre l'accès au fauteil de maire. Il meurt en février 1965.
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Une avenue de Rennes, en prolongement des quais, à l'est, porte son nom.
Une avenue de Rennes, en prolongement des quais, à l'est, porte son nom.


[[avenue François Château]]
==Article connexe==
 
*[[avenue François Château]]
 
*[[La Bretagne reconstituée, une promesse non tenue]]
[[La Bretagne reconstituée, une promesse non tenue]]
*[[Anciens maires de Rennes (liste chronologique)]]
 






[[Catégorie:Maire de Rennes]]
[[Catégorie:Maire de Rennes]]

Version du 5 avril 2011 à 15:09

François Château (1886-1965) est maire de Rennes de 1935 à 1944.

Après avoir fait le tour de France des Compagnons, il se met à son compte en créant son entreprise de maçonnerie en 1909. En 1935, second adjoint du maire Lemaistre sur la liste de concentration républicaine, il succède à celui-ci qui a démissionné pour raison de santé. Attaché à la laïcité et aux libertés fondamentales, il ne pourra mettre en oeuvre ses projets car la guerre arrive et la ville va être occupée du 18 juin 1940 au 4 août 1944, période dont elle sortira très meurtrie.

Pendant l'occupation allemande, Château, rare maire élu de grande ville maintenu par décret du régime de Vichy du 18 mars 1941, va représenter au mieux les intérêts de la population devant la puissance occupante et sera aux prises avec les problèmes des réquisitions, du S.T.O. (service du travail obligatoire) et du maintien de conditions de vie aussi acceptables que possible dans une ville frappée par les bombardements de 1940, 1943 et 1944.

C'est à lui que Pétain, à Vichy le 28 juin 1942, fera la promesse d'une reconstitution de la province de Bretagne avec Rennes comme capitale et au maire de Nantes la même promesse vaine le lendemain ! Le préfet régional le suspend un mois à compter du 16 juillet 1943. Haï par la Milice, recherché par la Gestapo, il doit s'enfuir début juin 1944.

Le 12 juin, il est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller départemental et de maire "pour avoir, en abandonnant son poste, méconnu les devoirs qu'impose l'heure actuelle à tous ceux qui remplissent des fonctions publiques" et il est remplacé par le docteur René Patay fils, nommé par le préfet.

Il échoue aux élections de 1945, est élu en 1953 avec une large majorité mais un jeu d'alliances lui barre l'accès au fauteil de maire. Il meurt en février 1965.

Une avenue de Rennes, en prolongement des quais, à l'est, porte son nom.

Article connexe