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Dès les premiers jours de l’occupation de Rennes survenue le 18 juin 1940, les autorités allemandes avaient donc  réparti l’hébergement non seulement de leurs services à travers la ville mais aussi celui de leurs troupes, et tout spécialement des officiers pour lesquels ils réquisitionnèrent des chambres dans les maisons et appartements, en retenant de préférence les plus cossus. Ce fut le cas, par exemple, pour le bel immeuble du 1, [[contour de la Motte]], où, au 1er étage, la famille Gauvain eut à faire place à un Oberst, un colonel allemand. Or survint très tôt dans cet immeuble un cas de fièvre typhoïde constatée par un médecin. Cette maladie étant grave et contagieuse un certificat fut établi. M. Gauvain alerta son locataire de colonel qui plia immédiatement bagage et recommanda de transmettre le certificat à la Kommandantur, ce qui fut fait.
Dès les premiers jours de l’occupation de Rennes survenue le 18 juin 1940, les autorités allemandes avaient donc  réparti l’hébergement non seulement de leurs services à travers la ville mais aussi celui de leurs troupes, et tout spécialement des officiers pour lesquels ils réquisitionnèrent des chambres dans les maisons et appartements, en retenant de préférence les plus cossus. Ce fut le cas, par exemple, pour le bel immeuble du 1, [[contour de la Motte]], où, au 1er étage, la famille Gauvain eut à faire place à un Oberst, un colonel allemand. Or survint très tôt dans cet immeuble un cas de fièvre typhoïde constatée par un médecin. Cette maladie étant grave et contagieuse un certificat fut établi. M. Gauvain alerta son locataire de colonel qui plia immédiatement bagage et recommanda de transmettre le certificat à la Kommandantur, ce qui fut fait.


Le lendemain un motocycliste descendit de sa machine et apposa consciencieusement,  près du grand portail monumental, une affiche jaune griffée de lettres noires du genre gothique formant ce mot : [[Fichier:Le_typhus.png|60px]], un mal dont les occupants avaient la hantise.
Le lendemain un motocycliste descendit de sa machine et apposa consciencieusement,  près du grand portail monumental, sous la cariatide gauche, une affiche jaune griffée de lettres noires du genre gothique formant ce mot : [[Fichier:Le_typhus.png|60px]], un mal dont les occupants avaient la hantise.


Pendant toute l'occupation cette affiche resta apposée et garantit ainsi les occupants de l'immeuble de toute présence indésirable d'outre-Rhin.
Pendant toute l'occupation cette affiche resta apposée et garantit ainsi les occupants de l'immeuble de toute présence indésirable d'outre-Rhin.


<ref>Témoignage de Michel Jacques Gauvain ( 9 ans en 1944) recueilli par Étienne Maignen, 7 mai 2024 </ref>
<ref>Témoignage de Michel Jacques Gauvain ( 9 ans en 1944) recueilli par Étienne Maignen, 7 mai 2024 </ref>


===références===
===références===

Version du 11 mai 2024 à 12:47

Ouest-Eclair 3.09.1940

Dès leur arrivée, les troupes d'occupation réquisitionnent nombre de bâtiments administratifs et privés. Sont évidemment occupées les casernes; la Luftwaffe installe son état-major dans la villa Bolleli, rue Saint-Martin, la Kriegsmarine 16 rue Legraverend et occupera les installations militaires de la rue de Lorient qui deviendront un Pionier-Park, la Feldkommandantur prend la faculté des Lettres,place Hoche, la Kreiskommandantur s'installe à l'école de notariat, 15 rue Poullain-Duparc mais aussi dans le bâtiment de la caisse d'Epargne, rue Martenot et la Platzkommandantur dans l'aile sud de la mairie. Le Sicherheitsdient s'implanta d'abord au 10 rue de Robien.

Il incomba au Rennais de loger, dans sa maison ou son appartement, un officier allemand mais la cohabitation contrainte avec cet hôte indésiré se fera, le plus souvent dans une ambiance résignée et calme et des accommodements raisonnables détermineront un modus vivendi acceptable, surtout si, comme ce fut souvent le cas, l'officier était "Korrect". Plusieurs centaines de foyers dûrent faire place "gracieusement" à ce locataire.

Réquisition d'un logement du 10 avril 1941 à ...
Petits papiers...(Ouest-Eclair 16. 01. 1941)

En septembre 1940, sur demande de l'autorité allemande, le maire appelle toutefois ses concitoyens, parfois réticents, à mettre à disposition de l'officier une chambre décente "digne de son grade". Il en fut de même à Saint-Jacques-de-la-Lande où l'Occupation allemande chez les particuliers fut forte en raison de la proximité de l'aérodrome de Rennes-Saint-Jacques[1].

Achtung Typhus !

Dès les premiers jours de l’occupation de Rennes survenue le 18 juin 1940, les autorités allemandes avaient donc réparti l’hébergement non seulement de leurs services à travers la ville mais aussi celui de leurs troupes, et tout spécialement des officiers pour lesquels ils réquisitionnèrent des chambres dans les maisons et appartements, en retenant de préférence les plus cossus. Ce fut le cas, par exemple, pour le bel immeuble du 1, contour de la Motte, où, au 1er étage, la famille Gauvain eut à faire place à un Oberst, un colonel allemand. Or survint très tôt dans cet immeuble un cas de fièvre typhoïde constatée par un médecin. Cette maladie étant grave et contagieuse un certificat fut établi. M. Gauvain alerta son locataire de colonel qui plia immédiatement bagage et recommanda de transmettre le certificat à la Kommandantur, ce qui fut fait.

Le lendemain un motocycliste descendit de sa machine et apposa consciencieusement, près du grand portail monumental, sous la cariatide gauche, une affiche jaune griffée de lettres noires du genre gothique formant ce mot : Le typhus.png, un mal dont les occupants avaient la hantise.

Pendant toute l'occupation cette affiche resta apposée et garantit ainsi les occupants de l'immeuble de toute présence indésirable d'outre-Rhin.

[2]

références

  1. L'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques dans la guerre
  2. Témoignage de Michel Jacques Gauvain ( 9 ans en 1944) recueilli par Étienne Maignen, 7 mai 2024