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La '''rue Pierre Corbineau''' est une voie de Rennes branchée sur le [[boulevard Charles Péguy]] et donne à l'Est dans la [[rue Fernand Kerforne]]. Baptisée en 1957, avec une plaque portant la mention "architecte du palais de Justice et de la cathédrale", elle rappelle :
La '''rue Pierre Corbineau''' est une voie de Rennes branchée sur le [[boulevard Charles Péguy]] et donne à l'Est dans la [[rue Fernand Kerforne]]. Baptisée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 16 octobre en 1957, avec une plaque portant la mention "architecte du palais de Justice et de la cathédrale", elle rappelle :


== Pierre Corbineau ==
== Pierre Corbineau ==
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(1600 - 23 septembre 1678, Rennes)
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Il est le fils d'Étienne Corbineau, architecte à Laval avec qui il collabore. Il épouse Marie Beaugrand, veuve de l'architecte lavallois, François Houdault. Il travaille beaucoup pour Laval, sa ville natale, et est l'auteur de nombreux retables en Mayenne et en Ille-et-Vilaine mais aussi pour Rennes où il installe un atelier en 1646.
Il est le fils d'Étienne Corbineau, architecte à Laval avec qui il collabore, notamment lors de la construction du couvent des Ursulines de Laval (1617). Il y réalise ensuite entre autres celui des Bénédictines en 1630. Il épouse Marie Beaugrand, veuve de l'architecte lavallois, François Houdault. Il travaille ainsi beaucoup pour Laval, sa ville natale, et est l'auteur de nombreux retables en Mayenne et en Ille-et-Vilaine mais aussi pour Rennes où il installe un atelier en 1646, qu'il dirige jusqu’à sa mort, et au sein duquel plusieurs membres de sa famille figurent en bonne place. Corbineau aurait réalisé 29 retables, dont ceux de la cathédrale et de l'église des Cordeliers à Laval, qui ont fait sa notoriété<ref>"Place Publique" n°36, juillet-août 2015, pages 110-113</ref>.


Les travaux du Palais du [[Parlement de Bretagne]] interrompus par une épidémie de peste en 1627 ne reprennent qu'en 1640 sous la direction de Tugal Caris, maître d'œuvre lavallois, auquel succède Pierre Corbineau en 1646. Le chantier est à nouveau perturbé lors de la fronde parlementaire en 1648 et 1649 et les travaux de gros œuvre ne sont achevés qu'en 1648. Le 13 janvier 1655, le Parlement lui adjuge 6 000 livres « pour travaux non compris dans son marché, somme qui lui devait être payée après l'achèvement de la charpente et de la couverture ». En novembre 1655, le Parlement prend possession, en grande solennité, du Palais achevé qu'il ne restait plus qu'à décorer.
Les travaux du Palais du [[Parlement de Bretagne]] interrompus par une épidémie de peste en 1627 ne reprennent qu'en 1640 sous la direction de Tugal Caris, maître d'œuvre lavallois, auquel succède Pierre Corbineau en 1646. Le chantier est à nouveau perturbé lors de la fronde parlementaire en 1648 et 1649 et les travaux de gros œuvre ne sont achevés qu'en 1648. Le 13 janvier 1655, le Parlement lui adjuge 6 000 livres « pour travaux non compris dans son marché, somme qui lui devait être payée après l'achèvement de la charpente et de la couverture ». En novembre 1655, le Parlement prend possession, en grande solennité, du Palais achevé qu'il ne restait plus qu'à décorer.


Pendant cette période, Pierre Corbineau habite à Rennes, paroisse Saint-Germain, ou à la Talmouzière à [[Montgermont]].
Pendant cette période, Pierre Corbineau habite à Rennes, paroisse Saint-Germain, ou à la Talmouzière à [[Montgermont]].
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== Sur la carte ==
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Version du 19 avril 2024 à 08:52

La rue Pierre Corbineau est une voie de Rennes branchée sur le boulevard Charles Péguy et donne à l'Est dans la rue Fernand Kerforne. Baptisée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 16 octobre en 1957, avec une plaque portant la mention "architecte du palais de Justice et de la cathédrale", elle rappelle :

Pierre Corbineau

architecte du palais du Parlement et de la Cathédrale

(1600 - 23 septembre 1678, Rennes)

Il est le fils d'Étienne Corbineau, architecte à Laval avec qui il collabore, notamment lors de la construction du couvent des Ursulines de Laval (1617). Il y réalise ensuite entre autres celui des Bénédictines en 1630. Il épouse Marie Beaugrand, veuve de l'architecte lavallois, François Houdault. Il travaille ainsi beaucoup pour Laval, sa ville natale, et est l'auteur de nombreux retables en Mayenne et en Ille-et-Vilaine mais aussi pour Rennes où il installe un atelier en 1646, qu'il dirige jusqu’à sa mort, et au sein duquel plusieurs membres de sa famille figurent en bonne place. Corbineau aurait réalisé 29 retables, dont ceux de la cathédrale et de l'église des Cordeliers à Laval, qui ont fait sa notoriété[1].

Les travaux du Palais du Parlement de Bretagne interrompus par une épidémie de peste en 1627 ne reprennent qu'en 1640 sous la direction de Tugal Caris, maître d'œuvre lavallois, auquel succède Pierre Corbineau en 1646. Le chantier est à nouveau perturbé lors de la fronde parlementaire en 1648 et 1649 et les travaux de gros œuvre ne sont achevés qu'en 1648. Le 13 janvier 1655, le Parlement lui adjuge 6 000 livres « pour travaux non compris dans son marché, somme qui lui devait être payée après l'achèvement de la charpente et de la couverture ». En novembre 1655, le Parlement prend possession, en grande solennité, du Palais achevé qu'il ne restait plus qu'à décorer.

Pendant cette période, Pierre Corbineau habite à Rennes, paroisse Saint-Germain, ou à la Talmouzière à Montgermont.

C'est vers le même temps qu'est appelé par le Chapitre de Rennes pour remplacer Tugal Caris, "honorable homme Pierre Corbineau, maître architecte", fut chargé de la conduite « du bastiement de la tour et portal » aux appointements de 600 livres par année. Il devait donc démolir le portail à deux baies et faire exécuter la grande porte. Il dirige la construction de la grande verrière et des deux tours de la cathédrale Saint-Pierre de Rennes à partir de 1654. Pierre Corbineau, de 1654 à 1678, achève la superposition des trois ordres et place l'écusson de Louis XIV au-dessus de l'immense fenêtre dans la façade du monument.

En août 1656, il s'engage à construire en 3 ans l'église et les divers bâtiments des Visitandines de Rennes, église amputée en 1950 et dont les vestiges sont rasés en 2004 pour faire place au centre commercial de La Visitation.

En 1661, il est l'architecte des bâtiments conventuels du Couvent des Jacobins. L'abbesse Magdelaine de la Fayette préside à la construction du Palais Saint-Georges à Rennes en 1670 par Corbineau. On note que la grande galerie qui donne sur le jardin vers la Vilaine est très similaire au cloître du Monastère des Ursulines de Laval. Il construit aussi l'important corps de logis des Catherinettes qui sera détruit rue de Paris au début du 20e siècle.

La façade du clocher de l'Église Notre-Dame-en- Saint-Melaine est entièrement refaite en 1676 par l'atelier de Pierre Corbineau.

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Note et références

  1. "Place Publique" n°36, juillet-août 2015, pages 110-113