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Il prend immédiatement une attitude antiallemande et gaulliste. Jusqu’en janvier 1942, il vit à Rennes, employé à la compagnie d’assurances générales. Il reproduit et distribue des tracts antiallemands et aide Mlle [[Marie-Anne Rabu]], tricoteuse à façon, à faire évader des prisonniers martiniquais puis, inspecteur au Mans, il continue de même. Une fois par mois il revient à Rennes et fournit au réseau KER des plans sur des dépôts de munitions, des centrales électriques, et renseigne sur les mouvements des troupes. Ce réseau est décapité en avril et Mlle Rabu arrêtée. En contact avec Jean Hervé, responsable départemental FN, il distribue des tracts. | Il prend immédiatement une attitude antiallemande et gaulliste. Jusqu’en janvier 1942, il vit à Rennes, employé à la compagnie d’assurances générales. Il reproduit et distribue des tracts antiallemands et aide Mlle [[Marie-Anne Rabu]], tricoteuse à façon, à faire évader des prisonniers martiniquais puis, inspecteur au Mans, il continue de même. Une fois par mois il revient à Rennes et fournit au réseau KER des plans sur des dépôts de munitions, des centrales électriques, et renseigne sur les mouvements des troupes. Ce réseau est décapité en avril et Mlle Rabu arrêtée. En contact avec Jean Hervé, responsable départemental FN, il distribue des tracts. | ||
Le 20 août 1943, il entre en contact avec l’agent SOE Deman , alias ''Paul'', descendu chez Mme Jestin, dame que Lecorvaisier a connue par l’intermédiaire de Mlle Rabu. Et il intègre ainsi le réseau VAR où il est classé P2 <ref> [[Aline et Marie-José Jestin]]</ref> En octobre, en l'absence de Paul | |||
<ref> Témoignage du capitaine Louis Lecorvaisier, recueilli par Mme Merlat le 4. 10. 1945 </ref> | <ref> Témoignage du capitaine Louis Lecorvaisier, recueilli par Mme Merlat le 4. 10. 1945 </ref> | ||
Louis Lecorvaisier fut l’adjoint de Erwin Deman alias Paul | Louis Lecorvaisier fut l’adjoint de Erwin Deman alias ''Paul'' qui le charge de recruter pendant son absence rn octobre puis le discret agent d’assurances devient chef du réseau VAR. Le 1( novembre a lieu la première opération avec l'exfiltration d'agents et d'aviaateur el l'arrivée de Gilbert, radio du réseau. | ||
Fin 1943, Lecorvaisier, alias ''Yves'', prend en charge à Rennes [[René Bichelot]], recherché par le SD de Rennes, agent du capitaine Vallée <ref>[[rue François Vallée]]</ref> et il le dirige dans la filière d’évasion du réseau VAR qui l’amènera en Angleterre dans la nuit du 1er au 2 décembre. <ref> ''Oscar buckmaster, un réseau de résistance en Haute-Bretagne'' , p. 151. Daniel Jolys. Imp. Reuzé – Nov. 2022</ref> | Fin 1943, Lecorvaisier, alias ''Yves'', prend en charge à Rennes [[René Bichelot]], recherché par le SD de Rennes, agent du capitaine Vallée <ref>[[rue François Vallée]]</ref> et il le dirige dans la filière d’évasion du réseau VAR qui l’amènera en Angleterre dans la nuit du 1er au 2 décembre. <ref> ''Oscar buckmaster, un réseau de résistance en Haute-Bretagne'' , p. 151. Daniel Jolys. Imp. Reuzé – Nov. 2022</ref> | ||
Lors d’une des infiltrations par mer en provenance d’Angleterre menées par le réseau VAR, dans la nuit du 26 au 27 février 1944, descend de la chaloupe M. Jacques, en fait François Mitterand et deux agents du SOE, accueillis par Aristide Sicot et Lecorvaisier, Raymonde et Alice Jacob, tous membres du réseau VAR. Ils passent la nuit chez M. Lucas, gendarme retraité. Le lendemain Louis Mercier les conduit chez le Dr Le | Lors d’une des infiltrations par mer en provenance d’Angleterre menées par le réseau VAR, dans la nuit du 26 au 27 février 1944, descend de la chaloupe M. Jacques, en fait François Mitterand et deux agents du SOE, accueillis par Aristide Sicot et Lecorvaisier, Raymonde et Alice Jacob, tous membres du réseau VAR. Ils passent la nuit chez M. Lucas, gendarme retraité. Le lendemain Louis Mercier les conduit chez le Dr Le Duc à Morlaix d’où ils prendront le train pour Paris. <ref> Des Anglais dans la Résistance : Le SOE en France, 1940 – 1944. Crémieux-Brilhac Jean-Louis , R.D. Foot Michael. Paris : éditions Tallandier - 2008 </ref> | ||
En mars 1944 il ira constater l’évolution du réseau Var. À Paris 7e Lecorvaisier habite 6, rue Dupont-des-Loges. Il devient le « liquidateur » du réseau VAR et recueille en 1946 de nombreux témoignages sur les actions de résistance des agents dans la région de Redon. Il fut homologué agent des Forces françaises combattantes, réseau Alexandre et réseau VAR. Il décéda à 86 ans. | En mars 1944 il ira constater l’évolution du réseau Var. À Paris 7e Lecorvaisier habite 6, rue Dupont-des-Loges. Il devient le « liquidateur » du réseau VAR et recueille en 1946 de nombreux témoignages sur les actions de résistance des agents dans la région de Redon. Il fut homologué agent des Forces françaises combattantes, réseau Alexandre et réseau VAR. Il décéda à 86 ans. | ||
===Références=== | ===Références=== |
Version actuelle datée du 30 décembre 2023 à 15:42
Louis Lecorvaisier Résistant (10-10-1914, Rennes – 2 février 2001, Paris )
Membre de l’Union locale et départementale de la CFTC, le Rennais Louis Yves Lecorvaisier, employé à la caisse départementale d’assurances sociales, est démobilisé le 10 août 1940 en Dordogne, et rentre aussitôt à Rennes, 103 boulevard de Metz. Il prend immédiatement une attitude antiallemande et gaulliste. Jusqu’en janvier 1942, il vit à Rennes, employé à la compagnie d’assurances générales. Il reproduit et distribue des tracts antiallemands et aide Mlle Marie-Anne Rabu, tricoteuse à façon, à faire évader des prisonniers martiniquais puis, inspecteur au Mans, il continue de même. Une fois par mois il revient à Rennes et fournit au réseau KER des plans sur des dépôts de munitions, des centrales électriques, et renseigne sur les mouvements des troupes. Ce réseau est décapité en avril et Mlle Rabu arrêtée. En contact avec Jean Hervé, responsable départemental FN, il distribue des tracts.
Le 20 août 1943, il entre en contact avec l’agent SOE Deman , alias Paul, descendu chez Mme Jestin, dame que Lecorvaisier a connue par l’intermédiaire de Mlle Rabu. Et il intègre ainsi le réseau VAR où il est classé P2 [1] En octobre, en l'absence de Paul [2] Louis Lecorvaisier fut l’adjoint de Erwin Deman alias Paul qui le charge de recruter pendant son absence rn octobre puis le discret agent d’assurances devient chef du réseau VAR. Le 1( novembre a lieu la première opération avec l'exfiltration d'agents et d'aviaateur el l'arrivée de Gilbert, radio du réseau.
Fin 1943, Lecorvaisier, alias Yves, prend en charge à Rennes René Bichelot, recherché par le SD de Rennes, agent du capitaine Vallée [3] et il le dirige dans la filière d’évasion du réseau VAR qui l’amènera en Angleterre dans la nuit du 1er au 2 décembre. [4] Lors d’une des infiltrations par mer en provenance d’Angleterre menées par le réseau VAR, dans la nuit du 26 au 27 février 1944, descend de la chaloupe M. Jacques, en fait François Mitterand et deux agents du SOE, accueillis par Aristide Sicot et Lecorvaisier, Raymonde et Alice Jacob, tous membres du réseau VAR. Ils passent la nuit chez M. Lucas, gendarme retraité. Le lendemain Louis Mercier les conduit chez le Dr Le Duc à Morlaix d’où ils prendront le train pour Paris. [5] En mars 1944 il ira constater l’évolution du réseau Var. À Paris 7e Lecorvaisier habite 6, rue Dupont-des-Loges. Il devient le « liquidateur » du réseau VAR et recueille en 1946 de nombreux témoignages sur les actions de résistance des agents dans la région de Redon. Il fut homologué agent des Forces françaises combattantes, réseau Alexandre et réseau VAR. Il décéda à 86 ans.
Références
- ↑ Aline et Marie-José Jestin
- ↑ Témoignage du capitaine Louis Lecorvaisier, recueilli par Mme Merlat le 4. 10. 1945
- ↑ rue François Vallée
- ↑ Oscar buckmaster, un réseau de résistance en Haute-Bretagne , p. 151. Daniel Jolys. Imp. Reuzé – Nov. 2022
- ↑ Des Anglais dans la Résistance : Le SOE en France, 1940 – 1944. Crémieux-Brilhac Jean-Louis , R.D. Foot Michael. Paris : éditions Tallandier - 2008