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'''Paul Saint-Guily'''  
'''Paul Saint-Guily''' (1906-1985), est un officier de marine et un résistant.


Officier de marine, résistant
Il est l'arrière petit-fils de Louis Petit, fondateur du [[Journal de Rennes]], et également de [[Rue Jules Bodin|Jules Bodin]], directeur de l'[[Boulevard des Trois Croix|école des Trois Croix]] et professeur à l'[[École Normale d'instituteurs|école normale]], le petit-fils d'Eugène-Albert Bodin, successeur de son père, et le neveu d'Eugène Bodin, professeur à l'[[Ecole de Médecine et de Pharmacie]] qui avait épousé [[Louise Bodin]] dite "la bolchevique aux bijoux".
 
(23 septembre 1906, Nœud-les-Mines, 62 - 21 novembre 1985, Biot,06)
 
Paul Marie est l'arrière petit-fils de Louis Petit, fondateur du [[Journal de Rennes]], et également de [[Rue Jules Bodin|Jules Bodin]], directeur de l'[[Boulevard des Trois Croix|école des Trois Croix]] et professeur à l'[[École Normale d'instituteurs|école normale]], le petit-fils d'Eugène-Albert Bodin, successeur de son père, et le neveu d'Eugène Bodin, professeur à l'[[Ecole de Médecine et de Pharmacie]] qui avait épousé [[Louise Bodin]] dite "la bolchevique aux bijoux".


Après une carrière d'officier de marine débutée en 1924, il est lieutenant de vaisseau et chevalier de la Légion d'honneur au commencement de la Seconde Guerre Mondiale. Aide de camp de l'amiral {{w|Émile Duplat}}, il se démarque lors des bombardements de l'Opération Vado en 1939, puis par ses compétences diplomatiques au sein de la Commission Italienne d'Armistice (chargée de l'application de la convention d'armistice Franco-Italienne de 1940), ce qui lui vaut le grade de capitaine de corvette.  
Après une carrière d'officier de marine débutée en 1924, il est lieutenant de vaisseau et chevalier de la Légion d'honneur au commencement de la Seconde Guerre Mondiale. Aide de camp de l'amiral {{w|Émile Duplat}}, il se démarque lors des bombardements de l'Opération Vado en 1939, puis par ses compétences diplomatiques au sein de la Commission Italienne d'Armistice (chargée de l'application de la convention d'armistice Franco-Italienne de 1940), ce qui lui vaut le grade de capitaine de corvette.  


Après un court passage au cabinet du secrétaire d'Etat à la marine, il rejoint début 1943 le réseau de résistance Sosies pour lequel il est chargé de surveiller la côte Atlantique entre Lorient et Dunkerque, établissant à cet effet de nombreux contacts grâce auxquels il tient informé les alliés. Se pensant démasqué par les autorités fin 1943, après plusieurs longs interrogatoires, il quitte ses fonctions au sein du {{w|Pierre_Ponchardier|réseau Sosies}}. Il avait en parallèle entrepris, avec le soutien de l'{{w|Organisation de résistance de l'Armée}}, de reprendre les subsistances de la flotte française mouillée dans l'étang de Berre; ces derniers navires furent pourtant sabordés en 1944 par les Allemands.
Après un court passage au cabinet du secrétaire d'Etat à la marine, il rejoint début 1943 le réseau de résistance Sosies pour lequel il est chargé de surveiller la côte Atlantique entre Lorient et Dunkerque, établissant à cet effet de nombreux contacts grâce auxquels il tient informé les alliés. Se pensant démasqué par les autorités fin 1943, après plusieurs long interrogatoires, il quitte ses fonctions au sein du {{w|Pierre_Ponchardier|réseau Sosies}}. Il avait en parallèle entrepris, avec le soutien de l'{{w|Organisation de résistance de l'Armée}}, de reprendre les subsistances de la flotte française mouillée dans l'Etang de Berre; ces derniers navires furent pourtant sabordés en 1944 par les allemands.


Il est démasqué en juillet 1944, quand, le le 27 au matin, la gestapo tente de l'arrêter à son domicile parisien à Neuilly-sur-Seine. Il échappe de peu à la capture et donc à la torture et à la mort, en filant par l'escalier de service. Toutefois, sa femme est peu coopérative avec les autorités, et est finalement arrêtée puis déportée au {{w|Ravensbrück|camp de concentration de Ravensbrück}}, dont elle revient miraculeusement en 1945.  
Il est réellement démasqué en juillet 1944, quand, le le 27 au matin, la gestapo tente de l'arrêter à son domicile parisien à Neuilly-sur-Seine. Il échappe de peu à la capture et donc à la torture et à la mort, en filant par l'escalier de service. Toutefois, sa femme est peu coopérative avec les autorités, et est finalement arrêtée puis déportée au {{w|Ravensbrück|camp de concentration de Ravensbrück}}, dont elle revient miraculeusement en 1945.  


Il eut un rôle singulier lors de la Libération de Paris, organisant plusieurs décades d'officiers avec lesquels il prit aux Allemands les {{w|Hôtel_Saint-Florentin|bâtiments du Ministère de la Marine}}. Cette action, et son rôle dans la Résistance, lui valurent une promotion spéciale pour "services rendus à la Résistance" au grade de capitaine de frégate, ainsi que la croix de guerre et une promotion dans la Légion d'honneur. Il quitte cependant la marine fin 1946.
Il eut un rôle singulier lors de la Libération de Paris, organisant plusieurs décades d'officiers avec lesquels il prit aux Allemands les {{w|Hôtel_Saint-Florentin|bâtiments du Ministère de la Marine}}. Cette action, et son rôle dans la Résistance, lui valurent une promotion spéciale pour "services rendus à la Résistance" au grade de capitaine de frégate, ainsi que la croix de guerre et une promotion dans la Légion d'honneur. Il quitte cependant la marine fin 1946.

Version actuelle datée du 1 décembre 2023 à 17:29


Paul Saint-Guily (1906-1985), est un officier de marine et un résistant.

Il est l'arrière petit-fils de Louis Petit, fondateur du Journal de Rennes, et également de Jules Bodin, directeur de l'école des Trois Croix et professeur à l'école normale, le petit-fils d'Eugène-Albert Bodin, successeur de son père, et le neveu d'Eugène Bodin, professeur à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie qui avait épousé Louise Bodin dite "la bolchevique aux bijoux".

Après une carrière d'officier de marine débutée en 1924, il est lieutenant de vaisseau et chevalier de la Légion d'honneur au commencement de la Seconde Guerre Mondiale. Aide de camp de l'amiral Émile Duplat Wikipedia-logo-v2.svg, il se démarque lors des bombardements de l'Opération Vado en 1939, puis par ses compétences diplomatiques au sein de la Commission Italienne d'Armistice (chargée de l'application de la convention d'armistice Franco-Italienne de 1940), ce qui lui vaut le grade de capitaine de corvette.

Après un court passage au cabinet du secrétaire d'Etat à la marine, il rejoint début 1943 le réseau de résistance Sosies pour lequel il est chargé de surveiller la côte Atlantique entre Lorient et Dunkerque, établissant à cet effet de nombreux contacts grâce auxquels il tient informé les alliés. Se pensant démasqué par les autorités fin 1943, après plusieurs long interrogatoires, il quitte ses fonctions au sein du réseau Sosies Wikipedia-logo-v2.svg. Il avait en parallèle entrepris, avec le soutien de l'Organisation de résistance de l'Armée Wikipedia-logo-v2.svg, de reprendre les subsistances de la flotte française mouillée dans l'Etang de Berre; ces derniers navires furent pourtant sabordés en 1944 par les allemands.

Il est réellement démasqué en juillet 1944, quand, le le 27 au matin, la gestapo tente de l'arrêter à son domicile parisien à Neuilly-sur-Seine. Il échappe de peu à la capture et donc à la torture et à la mort, en filant par l'escalier de service. Toutefois, sa femme est peu coopérative avec les autorités, et est finalement arrêtée puis déportée au camp de concentration de Ravensbrück Wikipedia-logo-v2.svg, dont elle revient miraculeusement en 1945.

Il eut un rôle singulier lors de la Libération de Paris, organisant plusieurs décades d'officiers avec lesquels il prit aux Allemands les bâtiments du Ministère de la Marine Wikipedia-logo-v2.svg. Cette action, et son rôle dans la Résistance, lui valurent une promotion spéciale pour "services rendus à la Résistance" au grade de capitaine de frégate, ainsi que la croix de guerre et une promotion dans la Légion d'honneur. Il quitte cependant la marine fin 1946.