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Version actuelle datée du 17 octobre 2023 à 11:21
La rue François Tanguy-Prigent se situe dans le quartier 10 : Villejean - Beauregard entre l'avenue du Bois Labbé et l'avenue André Mussat. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 11 juillet 1996[1].
Cette voie rend hommage à :
François Tanguy-Prigent
ancien ministre
(11 octobre 1909, Saint-Jean- du-Doigt - 20 janvier 1970, Morlaix)
François, issu d'une famille de petits propriétaires paysans, après l'école primaire, travaille à la ferme de ses parents, se syndique à 16 ans à la Fédération paysanne et en devient rapidement l'un des dirigeants.
Dès l'âge de 18 ans, il devient secrétaire de la section locale des jeunes socialistes. Il devient conseiller général du Finistère en octobre 1934 et maire de sa commune, Saint-Jean-du-Doigt, en mai 1935. Il anime aussi la « Coopérative de Défense Paysanne » dont il était le fondateur.
En mai 1936, il est élu député, lors des élections qui ont porté le Front populaire au pouvoir et est le plus jeune député de France.
Mobilisé en 1939 comme sous-lieutenant dans l'artillerie portée, il fait toute la campagne jusqu'à la débâcle. Après l'armistice du 22 juin 1940, il est partisan de la fermeté à l'égard des Allemands et, le 10 juillet 1940, il est l'un des 80 parlementaires qui refusent les pleins pouvoirs à Pétain. De retour à Saint-Jean-du-Doigt, il est arrêté en septembre 1940 par les Allemands, relâché mais révoqué de sa fonction de maire par la nouvelle autorité gouvernementale. Il crée, dès la fin de 1940 dans le nord du Finistère, le Bulletin bimensuel de la Coopérative de Défense paysanne de Morlaix qui critique la politique menée par la Corporation paysanne ; cette coopérative regroupe 4390 adhérents en 1942 et diffuse à partir de 1941 son Bulletin dans 18 départements, toléré par le régime avant d'être interdit, mais son action a jeté les bases d'un syndicat clandestin, la Confédération générale de l'agriculture (CGA).
Se sachant surveillé, il participe néanmoins à la Résistance, en créant la Confédération générale de l'agriculture, syndicat clandestin, qui s'oppose à la Corporation paysanne mise en place par le régime de Vichy ; puis, en 1943, il participe à la reconstitution clandestine du parti socialiste SFIO, et adhère au mouvement Libération-Nord. Il devient Jacques Le Ru et organise un maquis dans le nord du Finistère, utilisant sa connaissance du monde rural local pour lutter contre l'Occupant et le régime de Vichy. Il crée au début de 1944 un journal clandestin "La Résistance Paysanne" et participe aux combats de la Libération à la tête de 200 FFI.
Le 4 septembre 1944, François Tanguy-Prigent est nommé ministre de l'Agriculture et le restera jusqu'en 1947, entreprenant la modernisation de l'agriculture. Il aide au développement des syndicats, coopératives et foyers ruraux, dans un but de reconstruction et d'émancipation de la tutelle religieuse sous laquelle ils se trouvaient. Il participe à la fondation de la Fédération Nationale des Foyers Ruraux (FNFR), en 1946, qui deviendra un des grands mouvements d'éducation populaire. Il est à l'origine de la création du statut du fermage et du métayage (loi du 13 avril 1946), protecteur des droits des paysans vis-à-vis de leurs propriétaires, et encore en vigueur.
Il est député SFIO du Finistère jusqu'en 1958. En 1951, il est vice-président du Comité d'étude et de liaisons des intérêts bretons (CELIB) présidé par René Pleven.
Il quitte la SFIO en 1959 et milite au PSU, qu'il est le seul à représenter à l'Assemblée nationale de 1962 à 1967 .
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes