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Elle est condamnée à mort, peine commuée en déportation NN (nuit et brouillard). Le train part de Paris le 26 juillet 1943 avec sa mère Suzanne et 56 autres Françaises NN en wagon cellulaire pour le camp de Ravensbrück. Ce groupe de 58 femmes est placé dans le block 32 des NN, considérées comme disparues. Marie-Jo travaille dans l'usine Siemens du camp.
Elle est condamnée à mort, peine commuée en déportation NN (nuit et brouillard). Le train part de Paris le 26 juillet 1943 avec sa mère Suzanne et 56 autres Françaises NN en wagon cellulaire pour le camp de Ravensbrück. Ce groupe de 58 femmes est placé dans le block 32 des NN, considérées comme disparues. Marie-Jo travaille dans l'usine Siemens du camp.
En été 1944, elle est affectée à la Kinderzimmer (la chambre des enfants), block 11, à laquelle survécurent 20 à 30 bébés sur 500 naissances.
En été 1944, elle est affectée à la Kinderzimmer (la chambre des enfants), block 11, à laquelle survécurent 20 à 30 bébés sur 500 naissances.
Les Françaises furent transférées avec les autres NN le 2 mars 1945 pour Mauthausen d'où elles seront libérées le 21 avril et évacuées vers la Suisse par la Croix-Rouge internationale à la suite d'une négociation entre Himmler et le comte Folke Bernadotte pour le compte de la Croix-Rouge suédoise. Elle arrive à Paris le 1er mai 1945, retourne à Bréhat puis reprend ses études de médecine. Marie-José Wilborts se marie avec Paul-Henry Chombart de Lauwe. Et ont eu quatre enfants.
Les Françaises furent transférées avec les autres NN le 2 mars 1945 pour Mauthausen d'où elles seront libérées le 21 avril et évacuées vers la Suisse par la Croix-Rouge internationale à la suite d'une négociation entre Himmler et le comte Folke Bernadotte pour le compte de la Croix-Rouge suédoise. Elle arrive à Paris le 1er mai 1945, retourne à Bréhat puis reprend ses études de médecine. Marie-José Wilborts se marie avec Paul-Henry Chombart de Lauwe et ils ont eu quatre enfants.


Adhérente de la Ligue des droits de l'homme, elle fait partie de la présidence collégiale de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) et depuis 1996 assure la présidence de la Fondation pour la mémoire de la déportation. <ref>https://www.memoresist.org/</ref>
Adhérente de la Ligue des droits de l'homme, elle fait partie de la présidence collégiale de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) et depuis 1996 assure la présidence de la Fondation pour la mémoire de la déportation. <ref>https://www.memoresist.org/</ref>

Version du 19 juin 2023 à 11:25


Marie-José Chombard de Lauwe

Résistante déportée (31 mai 1923, Paris - )

Marie-José.png

Yvette, Marie-José Wilborts - qui se fera appeler Marie-Jo - entre en résistance contre l'occupant dès l'âge de 17 ans, suivant l'exemple de sa mère, et elle commence par passer des messages, consciente des risques encourus. À l'automne 1941, elle quitte Bréhat où sa famille est réfugiée pour faire des études de médecine à Rennes. Elle a obtenu un Ausweis qui lui permet de circuler en zone côtière interdite pour voir ses parents. Elle fait partie de « la Bande à Sidonie » (réseau d'évasion vers l'Angleterre, qui a des ramifications à Tréguier, Lannion, Perros-Guirec et Paimpol, animé par Jean-Baptiste Legeay, religieux et enseignant des écoles chrétiennes) créée par sa mère et ensuite intégrée au réseau « Georges France 31 » lié à l'Intelligence Service britannique. Glissés dans ses cahiers d'anatomie, les plans de défense côtière passent au nez de l'ennemi et sont acheminés en Angleterre.

À Rennes, les membres du réseau se rencontrent au café de l'Europe et au café de la Paix. Les résistants rennais sont infiltrés par le nouvel agent de liaison, « Georges », qui travaille aussi pour l'Abwehr. Marie-Jo est arrêtée, le 22 mai 1942, chez sa logeuse et a pu écrire un mot sur la table de la cuisine : « Je suis arrêtée. Prévenir famille et amis. » Elle est emprisonnée à Rennes, puis à Angers où elle retrouve ses parents et onze membres de son réseau de renseignements et d'évasions. Elle est ensuite transférée à la prison de la Santé pour être interrogée par la Gestapo. Elle y côtoie Marie-Claude Vaillant-Couturier[1] et réussit à communiquer par les toilettes en ciment avec sa voisine de cellule France Bloch-Sérazin âgée de 29 ans, résistante, communiste et juive qui fabriquait des explosifs. Elle est ensuite emmenée à la maison d'arrêt de Fresnes.

Marie-José témoignant sur le camp de Ravensbruck

Elle est condamnée à mort, peine commuée en déportation NN (nuit et brouillard). Le train part de Paris le 26 juillet 1943 avec sa mère Suzanne et 56 autres Françaises NN en wagon cellulaire pour le camp de Ravensbrück. Ce groupe de 58 femmes est placé dans le block 32 des NN, considérées comme disparues. Marie-Jo travaille dans l'usine Siemens du camp. En été 1944, elle est affectée à la Kinderzimmer (la chambre des enfants), block 11, à laquelle survécurent 20 à 30 bébés sur 500 naissances. Les Françaises furent transférées avec les autres NN le 2 mars 1945 pour Mauthausen d'où elles seront libérées le 21 avril et évacuées vers la Suisse par la Croix-Rouge internationale à la suite d'une négociation entre Himmler et le comte Folke Bernadotte pour le compte de la Croix-Rouge suédoise. Elle arrive à Paris le 1er mai 1945, retourne à Bréhat puis reprend ses études de médecine. Marie-José Wilborts se marie avec Paul-Henry Chombart de Lauwe et ils ont eu quatre enfants.

Adhérente de la Ligue des droits de l'homme, elle fait partie de la présidence collégiale de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) et depuis 1996 assure la présidence de la Fondation pour la mémoire de la déportation. [2]

Marie-José avait reçu la médaille de la Résistance française en 1947 et est Grand Croix de la Légion d'honneur depuis 2012.


Références

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