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'''Résistant fusillé''' (3 juillet 1925, Clichy - 29 janvier 1943, Nantes) | |||
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André Rouault vit avec ses parents au 110 rue de Brest à Rennes. Chaudronnier, dès juin 1940, il récupère des armes abandonnées par les soldats français lors de la débâcle. À 16 ans et demi, il organise des attentats contre le Rassemblement National Populaire de Rennes. Il distribue des tracts antiallemands et se charge personnellement de la fabrication de bombes, qu'il prépare dans le plus grand secret chez son oncle où il a installé un atelier. Il vole aussi des révolvers à des officiers allemands. Avec toutes ces activités, André Rouault se fait repérer par la Gestapo. Il aurait alors rejoint l'Angleterre, grâce à un bateau de pêcheur, puis parachuté plus tard en France pour de nouvelles missions, en zone occupée. | André Rouault vit avec ses parents au 110 rue de Brest à Rennes. Chaudronnier, dès juin 1940, il récupère des armes abandonnées par les soldats français lors de la débâcle. À 16 ans et demi, il organise des attentats contre le Rassemblement National Populaire de Rennes. Il distribue des tracts antiallemands et se charge personnellement de la fabrication de bombes, qu'il prépare dans le plus grand secret chez son oncle où il a installé un atelier. Il vole aussi des révolvers à des officiers allemands. Avec toutes ces activités, André Rouault se fait repérer par la Gestapo. Il aurait alors rejoint l'Angleterre, grâce à un bateau de pêcheur, puis parachuté plus tard en France pour de nouvelles missions, en zone occupée. |
Version actuelle datée du 7 avril 2023 à 16:42
La rue André Rouault se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare entre le boulevard Emile Combes et le boulevard Oscar Leroux. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 29 juillet 1949[1].
Cette voie rend hommage à :
André Rouault
Résistant fusillé (3 juillet 1925, Clichy - 29 janvier 1943, Nantes)
André Rouault vit avec ses parents au 110 rue de Brest à Rennes. Chaudronnier, dès juin 1940, il récupère des armes abandonnées par les soldats français lors de la débâcle. À 16 ans et demi, il organise des attentats contre le Rassemblement National Populaire de Rennes. Il distribue des tracts antiallemands et se charge personnellement de la fabrication de bombes, qu'il prépare dans le plus grand secret chez son oncle où il a installé un atelier. Il vole aussi des révolvers à des officiers allemands. Avec toutes ces activités, André Rouault se fait repérer par la Gestapo. Il aurait alors rejoint l'Angleterre, grâce à un bateau de pêcheur, puis parachuté plus tard en France pour de nouvelles missions, en zone occupée.
En février 1942, il se rend chez son cousin Raymond, résidant au 3 rue Saint Louis à Rennes. [2] Mais le commissaire français Morellon l'attend. Quand André arrive, on lui demande de présenter ses papiers. Il fait semblant de les prendre dans sa poche pour dégainer un revolver et tirer. La balle frôle un inspecteur, et André Rouault parvient à s'enfuir. Il est condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité par le tribunal militaire de Rennes, le 11 juin 1942. Il rejoint alors Rezé où il devient membre de l'Organisation Spéciale et participe à des attentats. Arrêté le 8 août 1942 par les Allemands. Il est torturé au commissariat central de Nantes, mais il gardera le silence. Conduit à la prison Lafayette de Nantes, il est puis jugé et condamné à mort par le tribunal militaire de Nantes le 28 janvier 1943, Il est fusillé dès le lendemain, au champ de tir du terrain militaire du Bêle, à Nantes.
À titre posthume, André Rouault fut titulaire de la Médaille Militaire donnant droit à la Croix de Guerre avec Palme, et de la Médaille de la Résistance. En 1945, sa dépouille rejoint Rennes et les Rennais ses habitants l'honorent lors d'une grande cérémonie. [3]