« Rue Madeleine Pelletier » : différence entre les versions
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'''1ère femme psychiatre en France, Féministe (18 mai 1874, Paris - 29 décembre 1939, Épinay-sur-Orge. 91 )'''<ref>à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>. | |||
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(18 mai 1874, Paris - 29 décembre 1939, Épinay-sur-Orge. 91 ) | |||
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'''Anne, Madeleine Pelletier est née à Paris''' (2), où son père, ancien cocher est devenu fruitier comme son épouse. Cinquième enfant dans une famille qui en comptera six. Son enfance malheureuse dans un foyer insalubre avec une mère maltraitante vont forger son caractère. | '''Anne, Madeleine Pelletier est née à Paris''' (2), où son père, ancien cocher est devenu fruitier comme son épouse. Cinquième enfant dans une famille qui en comptera six. Son enfance malheureuse dans un foyer insalubre avec une mère maltraitante vont forger son caractère. |
Version du 16 février 2023 à 11:08
La rue Madeleine Pelletier est située dans le Quartier 10 : Villejean - Beauregard à proximité du CHU de Pontchaillou. Cette rue a été dénommée par délibération du conseil municipal en date du 30 janvier 2017 pour rendre hommage à :
Madeleine Pelletier
1ère femme psychiatre en France, Féministe (18 mai 1874, Paris - 29 décembre 1939, Épinay-sur-Orge. 91 )[2].
Anne, Madeleine Pelletier est née à Paris (2), où son père, ancien cocher est devenu fruitier comme son épouse. Cinquième enfant dans une famille qui en comptera six. Son enfance malheureuse dans un foyer insalubre avec une mère maltraitante vont forger son caractère.
A 12 ans, après avoir obtenu son certificat d’étude, elle quitte l’école, mais décide de continuer à se cultiver elle-même en fréquentant les bibliothèques. Dès cette époque, elle fréquente les milieux féministes et anarchistes où elle fait la connaissance de Louise Michel . A 16 ans, elle décide d’étudier seule car elle veut se sortir de son milieu par la culture intellectuelle. En 1897, elle passe son baccalauréat en candidate libre et obtient la mention, Très bien en philosophie. L’année suivante elle prend la décision de faire médecine où seulement à peine 3% des femmes sont représentées, dont 2,5% d’étrangères.
En quatrième année de médecine, elle s’oriente vers la psychiatrie. En tant que femme elle n’a pas le droit de concourir à l’internat dans le service psychiatrique hospitalier, car il faut jouir de ses droits civils et politiques, or les femmes n’ont pas le droit de vote. Cette situation la révolte. Elle se veut faire la différence, c’est pourquoi, elle prend la décision de braver un autre interdit en portant des tenues masculines et d'avoir les cheveux courts. A une époque où il faut aux femmes une autorisation préfectorale pour porter un pantalon, une interdiction qui va être pendant très longtemps transgressée, va être abrogée seulement en janvier 2013.
Dans le journal féministe, "la Fronde"[3] fondé par Marguerite Durand[4], journaliste, féministe, Madeleine Pelletier va mener sa première campagne pour faire changer les choses. Grace à cela, la loi est finalement changée et Madeleine Pelletier passe avec succès le concours. Elle devient ainsi la première femme interne des asiles psychiatriques de la Seine. Ses débuts sont relativement difficiles, que ce soit en internat ou à son cabinet, on ne fait pas confiance à cette femme "différente", interne en médecine, qui ose en plus dénoncer les internements abusifs des patients.
En 1937, Madeleine Pelletier est victime d'un accident vasculaire cérébral qui la rend hémiplégique. Malgré son handicap dès qu'elle le peut, elle reprend ses combats. En 1939, elle est accusée à tort d'avoir pratiqué un avortement, déclarée dangereuse pour elle-même et pour les autres, elle est internée dans un asile psychiatrique où sa santé va se détériorer. Madeleine Pelletier décède à l'âge de soixante-cinq ans.
Féministe et Écrivaine
En 1906, elle est franc-maçonne, présidente d'une association féministe et devient membre de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO).
En 1910, elle est candidate socialiste dans le VIIIe arrondissement, à Paris. Elle écrit de nombreuses brochures où elle dénonce le mariage, défend le droit à l'avortement et à la contraception. En raison de ses positions, elle est rejetée par les siens et se tourne alors vers les mouvements anarchistes.
Après des années de combats, s'apercevant que politique et féminisme ne font pas bon ménage, elle prend ses distances avec les partis politiques. Refusant toute domination et toute exploitation, elle se tourne vers la presse libertaire. Pour exprimer ses idées, elle écrit de nombreux articles, publie des essais, des romans et des pièces de théâtre.
Liens internes
Liens externes
Sur la carte
Notes et références
- ↑ Wikipédia
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
- ↑ La Fronde (journal)
- ↑ Square Marguerite Durand,
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique