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[[Fichier:Maurice and Josette Audin.jpg|vignette|Maurice et Josette AUDIN avant 1957]]
'''Josette AUDIN - Militante communiste anticolonialiste – (1931-2019)'''
'''Josette AUDIN - Militante communiste anticolonialiste – (1931-2019)'''
Josette Audin, née Sempée, est née le 15 février 1931 à Alger. Elle provient d’un milieu modeste. Sa mère étant décédée lorsqu’elle avait trois ans, elle est élevée avec ses deux sœurs par sa grand-mère dans un appartement exigu. Josette Audin est bonne élève : aidée par son institutrice, elle accède aux études supérieures. A l’université d’Alger, elle milite au sein de la cellule des étudiants communistes et y rencontre son époux Maurice Audin. Ils se marient en 1953, ont trois enfants et participent à des actions indépendantistes. En 1957, le mari de Josette Audin est torturé puis assassiné par des militaires français. L’Etat niant sa responsabilité, Josette Audin va lutter jusqu’à la fin de sa vie pour faire reconnaitre ces crimes. Josette Audin porte plainte en 1957, mais deux décrets amnistient les infractions commises en Algérie. L’action en justice est déclarée éteinte par la Cour de cassation en 1966. Durant le premier mandat du président François Mitterrand, Josette Audin reçoit la Légion d’honneur puis une indemnité, mais la reconnaissance des torts de l’Etat n’est pas officielle. Le président François Hollande fait un premier pas, il ouvre une partie des archives et reconnait que la mort a eu lieu durant la détention. En 2018, le président Emmanuel Macron reconnait enfin la responsabilité de l’Etat français. Durant sa vie en France, Josette Audin enseigne les mathématiques au lycée. Elle meurt à Bobigny le 2 février 2019.
Josette Audin, née Sempée, est née le 15 février 1931 à Alger. Elle provient d’un milieu modeste. Sa mère étant décédée lorsqu’elle avait trois ans, elle est élevée avec ses deux sœurs par sa grand-mère dans un appartement exigu. Josette Audin est bonne élève : aidée par son institutrice, elle accède aux études supérieures. A l’université d’Alger, elle milite au sein de la cellule des étudiants communistes et y rencontre son époux Maurice Audin. Ils se marient en 1953, ont trois enfants et participent à des actions indépendantistes. En 1957, le mari de Josette Audin est torturé puis assassiné par des militaires français. L’Etat niant sa responsabilité, Josette Audin va lutter jusqu’à la fin de sa vie pour faire reconnaitre ces crimes. Josette Audin porte plainte en 1957, mais deux décrets amnistient les infractions commises en Algérie. L’action en justice est déclarée éteinte par la Cour de cassation en 1966. Durant le premier mandat du président François Mitterrand, Josette Audin reçoit la Légion d’honneur puis une indemnité, mais la reconnaissance des torts de l’Etat n’est pas officielle. Le président François Hollande fait un premier pas, il ouvre une partie des archives et reconnait que la mort a eu lieu durant la détention. En 2018, le président Emmanuel Macron reconnait enfin la responsabilité de l’Etat français. Durant sa vie en France, Josette Audin enseigne les mathématiques au lycée. Elle meurt à Bobigny le 2 février 2019.

Version du 27 octobre 2022 à 10:23

Maurice et Josette AUDIN avant 1957

Josette AUDIN - Militante communiste anticolonialiste – (1931-2019) Josette Audin, née Sempée, est née le 15 février 1931 à Alger. Elle provient d’un milieu modeste. Sa mère étant décédée lorsqu’elle avait trois ans, elle est élevée avec ses deux sœurs par sa grand-mère dans un appartement exigu. Josette Audin est bonne élève : aidée par son institutrice, elle accède aux études supérieures. A l’université d’Alger, elle milite au sein de la cellule des étudiants communistes et y rencontre son époux Maurice Audin. Ils se marient en 1953, ont trois enfants et participent à des actions indépendantistes. En 1957, le mari de Josette Audin est torturé puis assassiné par des militaires français. L’Etat niant sa responsabilité, Josette Audin va lutter jusqu’à la fin de sa vie pour faire reconnaitre ces crimes. Josette Audin porte plainte en 1957, mais deux décrets amnistient les infractions commises en Algérie. L’action en justice est déclarée éteinte par la Cour de cassation en 1966. Durant le premier mandat du président François Mitterrand, Josette Audin reçoit la Légion d’honneur puis une indemnité, mais la reconnaissance des torts de l’Etat n’est pas officielle. Le président François Hollande fait un premier pas, il ouvre une partie des archives et reconnait que la mort a eu lieu durant la détention. En 2018, le président Emmanuel Macron reconnait enfin la responsabilité de l’Etat français. Durant sa vie en France, Josette Audin enseigne les mathématiques au lycée. Elle meurt à Bobigny le 2 février 2019.