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Elle collabore également à différentes revues publiant ainsi de nombreux articles sur la pédagogie ou la condition féminine parmi lesquelles : "l'ami de l'enfance" de 1847 à 1870, "l'éducation nouvelle-journal des mères et des enfants" de 1848 à 1854, l'économiste français" de 1862 à 1869. | Elle collabore également à différentes revues publiant ainsi de nombreux articles sur la pédagogie ou la condition féminine parmi lesquelles : "l'ami de l'enfance" de 1847 à 1870, "l'éducation nouvelle-journal des mères et des enfants" de 1848 à 1854, l'économiste français" de 1862 à 1869. | ||
Marie Pape-Carpantier qui a réussi à transformer les "salles d'asiles" en Écoles Maternelles décède épuisée et affaiblie. | Marie Pape-Carpantier qui a réussi à transformer les "salles d'asiles" en '''Écoles Maternelles décède épuisée et affaiblie'''. | ||
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Version du 24 mars 2020 à 20:07
La place Marie Pape-Carpantier à été dénommée par délibération du conseil municipal du 2 mai 1995 pour desservir le groupe scolaire qui possède une école maternelle, en bordure de la rue Herminie Prod'homme.
Marie Pape-Carpantier
Pédagogue, fondatrice de l'école maternelle[2] (18 septembre 1815, La Flèche - 31 juillet 1878, Villiers-le-Bel ( Val d'Oise)
Marie, Joséphine, Olinde Carpantier est née au hasard des mutations de son père, qui est maréchal-des-logis de la Gendarmerie à cheval. À la naissance de Marie, son père André Carpantier est décédé depuis le 21 mai 1815 dans une fusillade, lors de l'insurrection royaliste au moment du retour en France de Napoléon, période dite des Cent-jours. Son épouse Joséphine Rose se retrouve seule pour élever trois enfants et dans un premier temps elle trouve un emploi de lingère au collège royal, mais les revenus ne sont pas suffisants pour payer une nourrice. Marie est alors confiée à sa grand-mère qui est dentellière à Alençon, jusqu'au moment où elle peut aller à l'école. À 4 ans, Marie revient à la Flèche, mais elle n'aime pas l'école.
Elle quitte l'école à l'âge de 11 ans pour aller en apprentissage de repasseuse, puis de gantière. En 1833, une loi oblige les communes à ouvrir une école primaire qui est alors appelée salle d'asile. Ces salles sont destinées aux enfants de 2 à 6 ans issus de milieux pauvres, pour les éduquer et les garder. Dans le département les municipalités multiplient les loteries ou fêtes de charités pour financer les installations de ces salles d'asiles.
Femme Pédagogue
A la Flèche, un projet d'ouverture est confié à la mère de Marie en 1834, mais les installations rudimentaires permettent uniquement d'en faire une garderie mais pas un lieu d'éducation. Marie aide sa mère à l'encadrement des enfants, tout en suivant une formation à la Flèche puis au Mans. Mais elle souhaite que l'école ne soit plus une garderie pour enfants mais un lieu de pédagogie nouvelle basée sur une instruction ludique. Elle commencera comme simple surveillante et en décembre 1834, elle est nommée directrice de la salle d'asile, avec la responsabilité d'une centaine d'enfants; elle n'a alors que 19 ans.
Elle abandonne cet emploi, pour prendre en 1844, la direction de la salle d'asile à la ville du Mans, où elle est allée suivre une formation chez monsieur et madame Pape où elle va faire la rencontre d'Henri, son futur mari, avec qui elle va avoir deux filles.
Marie est présente à 7 heures du matin en hiver et à 9 heures en été, jusqu'à 20 heures. Elle enseigne la lecture, l'écriture, le calcul, le chant, la couture, ainsi que l'instruction religieuse. En 1845, elle publie "Conseil sur la direction des salles d'asiles", qui lui apporte une certaine notoriété qui va la conduire, en 1848, à être nommée par le ministre de l'Instruction Publique, à la tête d'une nouvelle école normale destinée au recrutement et à la formation des personnels des salles d'asiles. La même année elle publie : "Enseignement dans les écoles maternelles ou premières leçons à donner aux petits enfants" et "Histoires et leçons de choses".
Le 28 Avril 1848, grâce à son action, lors du Second Empire, les salles d'asiles, pour la première fois, prennent le nom d'"écoles maternelle"s. Ce n'est que 33 ans plus tard, en 1881, que ce nom va devenir officiel, pendant la Troisième République, sous l'autorité de Pauline Kergomard, devenue la première Inspectrice générale des "Ecoles Maternelles", nommée par le Ministre Jules Ferry.
En 1874, un nouveau ministre de l'Instruction Publique lui retire le poste car il estime que c'est une concurrence pour les institutions religieuses et de plus il n'est pas favorable à l'indépendance d'esprit de l'école.
Quelques mois après, changement de ministre et Marie Pape-Carpantier est réhabilitée et devient Inspectrice générale des salles d'asile.
Marie Pape-Carpantier est auteur de recueils de poésies et de nombreux ouvrages pédagogiques où elle démontre son combat contre l'injustice sociale, elle lutte pour l'éducation des filles et en faveur d'un enseignement professionnel féminin.
Elle collabore également à différentes revues publiant ainsi de nombreux articles sur la pédagogie ou la condition féminine parmi lesquelles : "l'ami de l'enfance" de 1847 à 1870, "l'éducation nouvelle-journal des mères et des enfants" de 1848 à 1854, l'économiste français" de 1862 à 1869.
Marie Pape-Carpantier qui a réussi à transformer les "salles d'asiles" en Écoles Maternelles décède épuisée et affaiblie.
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Note et références
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique