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===Le P'tit cours===
===Le P'tit cours===


À la fin des années 30 et au début des années 40 exista au 9 ou au 11 de la rue Victor-Hugo un tout petit établissement d'enseignement tenu par une Mme Saunier. Il s'agissait d'un cours primaire  privé, très original puisqu'il était installé dans un appartement et était mixte, mélangeant en deux classes, filles et garçons, une trentaine au total, émanant pour la plupart de familles bourgeoises de ce quartier central. Les salles étaient petites et peu adaptées à ce type d'activités. Il y avait deux maîtresses en plus de la directrice. Lecture, calcul, chansons se succédaient sous le portrait du Maréchal et, dans la matinée, elles ouvraient la boîte de  biscuits vitaminés dudit Maréchal. Bons points et bonnet d'âne étaient d'usage. Lorsque la sirène se faisait entendre, annonçant un possible bombardement, une descente dans une cave était de règle. Une fois il y eut une jolie sortie au [[parc du Thabor]] avec photo souvenir. Après le  gros [[bombardement du 29 mai 1943]] suivant le terrible [[bombardement du 8 mars 1943]], beaucoup de familles quittèrent la ville avec leurs enfants et le p'tit cours fonctionna à effectif réduit et ne semble pas avoir survécu à la libération.
À la fin des années 30 et au début des années 40 exista au 9 ou au 11 de la rue Victor-Hugo un tout petit établissement d'enseignement tenu par une Mme Saunier. Il s'agissait d'un cours primaire  privé, très original puisqu'il était installé dans un appartement et était mixte, mélangeant en deux classes, filles et garçons, une trentaine au total, émanant pour la plupart de familles bourgeoises de ce quartier central. Les salles étaient petites et peu adaptées à ce type d'activités. Il y avait deux maîtresses en plus de la directrice. Lecture, calcul, chansons se succédaient sous le portrait du Maréchal et, dans la matinée, les maîtresses ouvraient la boîte de  biscuits vitaminés dudit Maréchal. Bons points et bonnet d'âne étaient d'usage. Lorsque la sirène se faisait entendre, annonçant un possible bombardement, une descente dans une cave était de règle. Une fois il y eut une jolie sortie au [[parc du Thabor]] avec photo souvenir. Après le  gros [[bombardement du 29 mai 1943]] suivant le terrible [[bombardement du 8 mars 1943]], beaucoup de familles quittèrent la ville avec leurs enfants et le p'tit cours fonctionna à effectif réduit et ne semble pas avoir survécu à la libération.





Version du 5 juillet 2019 à 16:39

Rault, marchand-tailleur, rue Victor Hugo, publicité de 1904
Puits du 17e siècle, seul reste du couvent des Cordeliers
La rue Victor Hugo en direction de la place du Parlement de Bretagne vers 1905 : traversée de piétons et... de vaches. Photo E. Maignen.
La rue Victor Hugo, depuis la place du Parlement de Bretagne en bas à droite vers le contour de la Motte en haut à gauche

Une rue du début du 19e siècle

La rue Victor Hugo est une rue du centre de Rennes, partant de la place du Parlement de Bretagne et se prolongeant à l'est du carrefour du contour de la Motte et de la rue Gambetta jusqu'à sa jonction avec la rue Martenot. Cette voie, aux beaux immeubles de rapport, la plupart construits entre 1830 et 1850, a de l'allure, mais son extrémité marque la fin du centre-ville commercial.

La rue Victor Hugo fut ouverte en 1829 à travers l'ancien couvent des Cordeliers. Elle prit d'abord le nom de percée des Cordeliers puis successivement ceux de rue Charles X, rue de la République, rue Louis-Philippe pour devenir rue Victor Hugo le 15 juin 1885, soit trois semaines après le décès du célèbre écrivain. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de Rennes du 15 juin 1885.


Elle fut proposée en 1808 par l'architecte départemental Philippe Binet pour raccourcir la liaison ouest-est à travers le centre-ville sur l'axe routier Paris-Brest qui, de la rue de Paris, remontait au nord, contournait la promenade de la Motte, empruntait la rue des Fossés et redescendait vers la place du Champ-Jacquet. C'était aussi l'occasion de parachever l'unité de la place du Palais. Mais, pour des raisons financières, la percée ne fut ouverte qu'en 1829. Outre la destruction du couvent des Cordeliers, elle avait nécessité celles de la Petite Motte, d'un portail et d'un morceau de la tour carrée, restes de l'église Saint-Georges et de la porte du même nom.

Réclame pour un magasin de fourrures en 1934, rue Victor Hugo.

Un ensemble d'immeubles de rapport fut construit en 1845, 1846 par l'architecte Béziers-La Fosse, auteur du lotissement du Mail Donges, premier grand ensemble depuis le début du 19e siècle (N° 7, 9, 11 de la rue).

Immeubles N° 11, 9 et 7, construits en 1845, 1846
Des élèves du p'tit cours et leur maîtresse en 1942 au bord est de la roseraie du Thabor

Le P'tit cours

À la fin des années 30 et au début des années 40 exista au 9 ou au 11 de la rue Victor-Hugo un tout petit établissement d'enseignement tenu par une Mme Saunier. Il s'agissait d'un cours primaire privé, très original puisqu'il était installé dans un appartement et était mixte, mélangeant en deux classes, filles et garçons, une trentaine au total, émanant pour la plupart de familles bourgeoises de ce quartier central. Les salles étaient petites et peu adaptées à ce type d'activités. Il y avait deux maîtresses en plus de la directrice. Lecture, calcul, chansons se succédaient sous le portrait du Maréchal et, dans la matinée, les maîtresses ouvraient la boîte de biscuits vitaminés dudit Maréchal. Bons points et bonnet d'âne étaient d'usage. Lorsque la sirène se faisait entendre, annonçant un possible bombardement, une descente dans une cave était de règle. Une fois il y eut une jolie sortie au parc du Thabor avec photo souvenir. Après le gros bombardement du 29 mai 1943 suivant le terrible bombardement du 8 mars 1943, beaucoup de familles quittèrent la ville avec leurs enfants et le p'tit cours fonctionna à effectif réduit et ne semble pas avoir survécu à la libération.



Biographie Victor Hugo [1]

Victor Hugo Wikipedia-logo-v2.svg dont on connaît les œuvres, tout particulièrement "Les Misérables" et "Notre-Dame de Paris", mais aussi "Ruis Blas", "Marie Tudor", "Le Roi s'amuse", "Lucrèce Borgia", et "93", qui se passe principalement à Fougères où l'écrivain avait souvent l'habitude de venir, car la maîtresse qu'il eut pendant 50 ans, Juliette Drouet, était originaire de cette ville.

Victor Hugo passait souvent par Fougères pour se rendre dans ses propriétés sur les îles de Jersey et de Guernesey. Il avait du sang breton par sa mère, Sophie Trébuchet dont il est dit que son amant Victor Fanneau de la Horie Wikipedia-logo-v2.svg parrain du petit Victor, d'où le même prénom, en était aussi le père.

C'est à Rennes en 1788 que débuta la Révolution française : le couvent des Cordeliers fut l'un des cadres des prémices de la Révolution en janvier 1789. Les députés des États de Bretagne y jurent de demeurer fidèles à l'ancienne constitution du duché de Bretagne. À cette époque, parmi les étudiants en droit se trouvait un certain Jean-Victor Moreau, futur général de Napoléon avant de se retourner contre lui et qui eut pour aide de camp un certain Victor Fanneau de la Horie, le précepteur (c'est-à-dire l'éducateur) de Victor Hugo.


Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Lien interne





Sur la carte

Même vue que ci-dessous, en juin 2016, avec au loin la Tour des Horizons (@2017 Google)
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Galerie cartes postales

Perspective des Grandes Rues. La Rue Victor Hugo. Carte postale E. Mary-Rousselière 1019. Coll. YRG et AmR 44Z1652
E. Marion - Ameublements, décoration intérieure 4 et 6, Rue Victor Hugo. Carte postale Coll. YRG
















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