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Le '''square Joseph Arot''' se situe dans le quartier 3 : Bourg l'Evesque – La Touche – Moulin du Comte entre la [[rue Jean Danet]] et la [[rue du Champ de la Justice]]. Ce square fut dénommé par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. | Le '''square Joseph Arot''' se situe dans le quartier 3 : Bourg l'Evesque – La Touche – Moulin du Comte entre la [[rue Jean Danet]] et la [[rue du Champ de la Justice]]. Ce square fut dénommé par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. | ||
Cette voie rend hommage à Joseph Arot, avocat au [[Parlement de Bretagne]] (24 mars 1680, Nantes - 2 février 1752, Vitré) | Cette voie rend hommage à Joseph Arot, avocat au [[Parlement de Bretagne]] (24 mars 1680, Nantes - 2 février 1752, Vitré), père d'[[Alexandre Arot]], maire de Rennes. | ||
Originaire d'une famille de Vitré, Joseph Arot étudie le droit puis se distingue à l'université. Il arrive à Rennes en 1703 et devient un avocat célèbre en plaidant au barreau du Parlement de Bretagne, il en est d'ailleurs par la suite le doyen. Arot œuvre à l'installation des écoles de droit à Rennes, ainsi que la ''bibliothèque des avocats''. Il est "l'auxiliaire juridique indispensable à la vie de plusieurs œuvres et fondations, dans l'ombre des grandes familles parlementaires"<ref>Olivier Chaline, « Familles parlementaires, familles dévotes, Rennes au XVIIIe siècle », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 114-1 | 2007, 89-130</ref>. Il perd ses propres habitations durant l'[[incendie de 1720]] et se retire à l'[[hôpital Saint-Yves]]. L'''avocat des pauvres'' se retire du barreau en 1724, afin de consacrer davantage de temps aux bonnes œuvres. Père de cinq enfants, il se retire au milieu du XVIIIème siècle à Vitré. Victime d'un asthme très prononcé, il perd la vue en 1751 et devient très affaibli. Il meurt le 2 février 1752<ref>Guy-Toussaint-Julien Carron de La Carrière, « Vies des justes dans l'étude des lois, ou dans la magistrature », 1816</ref>. | Originaire d'une famille de Vitré, Joseph Arot étudie le droit puis se distingue à l'université. Il arrive à Rennes en 1703 et devient un avocat célèbre en plaidant au barreau du Parlement de Bretagne, il en est d'ailleurs par la suite le doyen. Arot œuvre à l'installation des écoles de droit à Rennes, ainsi que la ''bibliothèque des avocats''. Il est "l'auxiliaire juridique indispensable à la vie de plusieurs œuvres et fondations, dans l'ombre des grandes familles parlementaires"<ref>Olivier Chaline, « Familles parlementaires, familles dévotes, Rennes au XVIIIe siècle », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 114-1 | 2007, 89-130</ref>. Il perd ses propres habitations durant l'[[incendie de 1720]] et se retire à l'[[hôpital Saint-Yves]]. L'''avocat des pauvres'' se retire du barreau en 1724, afin de consacrer davantage de temps aux bonnes œuvres. Père de cinq enfants, il se retire au milieu du XVIIIème siècle à Vitré. Victime d'un asthme très prononcé, il perd la vue en 1751 et devient très affaibli. Il meurt le 2 février 1752<ref>Guy-Toussaint-Julien Carron de La Carrière, « Vies des justes dans l'étude des lois, ou dans la magistrature », 1816</ref>. |
Version actuelle datée du 5 décembre 2017 à 22:04
Le square Joseph Arot se situe dans le quartier 3 : Bourg l'Evesque – La Touche – Moulin du Comte entre la rue Jean Danet et la rue du Champ de la Justice. Ce square fut dénommé par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957[1].
Cette voie rend hommage à Joseph Arot, avocat au Parlement de Bretagne (24 mars 1680, Nantes - 2 février 1752, Vitré), père d'Alexandre Arot, maire de Rennes.
Originaire d'une famille de Vitré, Joseph Arot étudie le droit puis se distingue à l'université. Il arrive à Rennes en 1703 et devient un avocat célèbre en plaidant au barreau du Parlement de Bretagne, il en est d'ailleurs par la suite le doyen. Arot œuvre à l'installation des écoles de droit à Rennes, ainsi que la bibliothèque des avocats. Il est "l'auxiliaire juridique indispensable à la vie de plusieurs œuvres et fondations, dans l'ombre des grandes familles parlementaires"[2]. Il perd ses propres habitations durant l'incendie de 1720 et se retire à l'hôpital Saint-Yves. L'avocat des pauvres se retire du barreau en 1724, afin de consacrer davantage de temps aux bonnes œuvres. Père de cinq enfants, il se retire au milieu du XVIIIème siècle à Vitré. Victime d'un asthme très prononcé, il perd la vue en 1751 et devient très affaibli. Il meurt le 2 février 1752[3].
La première bibliothèque de Rennes, intitulée bibliothèque des avocats, est créée par arrêt du Parlement le 21 mai 1733 et située au Parlement de Bretagne à cette même date. Elle avait pour but d'aider les avocats dans l'exercice de leur fonction au vu du prix élevé des livres. Elle est installée à l'origine dans l'appartement de Joseph Arot[4], avant de déménager en 1759 au présidial, dans l'aile nord de l'Hôtel de Ville de Rennes.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ Olivier Chaline, « Familles parlementaires, familles dévotes, Rennes au XVIIIe siècle », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 114-1 | 2007, 89-130
- ↑ Guy-Toussaint-Julien Carron de La Carrière, « Vies des justes dans l'étude des lois, ou dans la magistrature », 1816
- ↑ Morgane Egea, « La naissance de la bibliothèque municipale à Rennes, 1793-1818 », Rennes, Université de Haute Bretagne Rennes 2, 2008