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Isidore Odorico fils, après avoir suivi durant cinq ans les cours de l'École des Beaux-Arts de Rennes, reprend l'entreprise familiale après la première guerre mondiale et la développe. Il sera sur de nombreux chantiers avec son beau-père, Pietro Favret. Grâce à sa formation artistique, il crée de manière tout à fait personnelle des motifs inspirés par l'Art Déco, alors en grande vogue. Il collabore avec différents architectes travaillant en Bretagne : Jean de La Morinerie pour « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, [[Emmanuel Le Ray]] pour des crèches à Rennes, [[Pierre Laloy]] pour les postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, Hyacinthe Perrin<ref>[[place Hyacinthe Perrin]]</ref> pour l'[[église Sainte-Thérèse]] à Rennes, Roger Jusserand pour la « Maison bleue » à Angers. Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France et on trouve des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du grand Ouest. Un incendie survenu dans les entrepôts de la [[rue de Léon]] en janvier 1929 amène M. Odorico à en évaluer les conséquences immédiates qui traduisent bien l'importance acquise par l'entreprise :" De l'entrepôt détruit dépendait, pour beaucoup, la marche de nos affaires. Aussi allons-nous être obligés de rappeler à Rennes les ouvriers qui travaillent sur nos chantiers extérieurs, dans toute la Bretagne, de Malestroit à Laval et de Saint-Brieuc à Saint-Nazaire, car nous ne pourrons plus leur fournir les matériaux dont ils ont besoin pour terminer leurs tâches". <ref> ''Ouest-Eclair'' du 10 janvier 1929 </ref> | Isidore Odorico fils, après avoir suivi durant cinq ans les cours de l'École des Beaux-Arts de Rennes, reprend l'entreprise familiale après la première guerre mondiale et la développe. Il sera sur de nombreux chantiers avec son beau-père, Pietro Favret. Grâce à sa formation artistique, il crée de manière tout à fait personnelle des motifs inspirés par l'Art Déco, alors en grande vogue. Il collabore avec différents architectes travaillant en Bretagne : Jean de La Morinerie pour « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, [[Emmanuel Le Ray]] pour des crèches à Rennes, [[Pierre Laloy]] pour les postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, Hyacinthe Perrin<ref>[[place Hyacinthe Perrin]]</ref> pour l'[[église Sainte-Thérèse]] à Rennes, Roger Jusserand pour la « Maison bleue » à Angers. Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France et on trouve des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du grand Ouest. Un incendie survenu dans les entrepôts de la [[rue de Léon]] en janvier 1929 amène M. Odorico à en évaluer les conséquences immédiates qui traduisent bien l'importance acquise par l'entreprise :" Cet atelier était le plus précieux, celui où nos plans, nos maquettes et nos matériaux les plus importants étaient déposés, du papier (près de 500 kg et des mosaïques: les carrés de mosaîques éclataient et crépitaient dans les flammes [...] De l'entrepôt détruit dépendait, pour beaucoup, la marche de nos affaires. Aussi allons-nous être obligés de rappeler à Rennes les ouvriers qui travaillent sur nos chantiers extérieurs, dans toute la Bretagne, de Malestroit à Laval et de Saint-Brieuc à Saint-Nazaire, car nous ne pourrons plus leur fournir les matériaux dont ils ont besoin pour terminer leurs tâches". <ref> ''Ouest-Eclair'' du 10 janvier 1929 </ref> | ||
Parmi ses '''principales réalisations''' : en [[1926]] la [[piscine Saint-Georges]] à Rennes, | Parmi ses '''principales réalisations''' : en [[1926]] la [[piscine Saint-Georges]] à Rennes, |
Version du 8 août 2017 à 12:11
Isidore Odorico fils (31 octobre 1893, Rennes - 27 février 1945, Rennes) est un mosaïste issu d'une dynastie d'artisans italiens installés à Rennes. Reprenant la succession de son père, il réalise un très grand nombre de décorations de mosaïque essentiellement dans l'Ouest de la France.
En février 2014 on inaugure la Passerelle Odorico reliant le quartier Saint-Hélier à la Californie.
D'une dynastie de mosaïstes
Les frères Odorico, Isidore (père) et Vincent, viennent de Sequals, dans la province italienne du Frioul. Ils participent au chantier de l'Opéra Garnier à Paris sous la direction du mosaïste italien réputé Giandomenico Facchina puis, après un passage à Tours, en 1882 les frères s'associent et fondent leur entreprise à Rennes. A notre région sans tradition de mosaïque, ils apportent une technique de leur province d'origine : la pose par inversion, d'abord utilisée à l'Opéra Garnier, inspirée par les procédés de restauration des mosaïques antiques, et l'invention des « émaux dimensionnés » qui permettent un gain de temps sur les coupes de tesselles. Très bons artisans, ils répondent à des commandes passées par des architectes pour les églises d'Ille-et-Vilaine et des Côtes d'Armor, dans la lignée des décors des basiliques mariales de la fin du 19e siècle, telles Notre-Dame de la Garde à Marseille, Fourvière à Lyon. Leur travail quotidien est le décor au sol, principalement en marbre, pour des entrées d'immeubles ou des boutiques, voire un grand immeuble comme celui du magasin Valton, 9 rue d'Antrain à Rennes (1897).
L'art déco d'Isidore fils à Rennes et dans l'ouest
Isidore Odorico fils, après avoir suivi durant cinq ans les cours de l'École des Beaux-Arts de Rennes, reprend l'entreprise familiale après la première guerre mondiale et la développe. Il sera sur de nombreux chantiers avec son beau-père, Pietro Favret. Grâce à sa formation artistique, il crée de manière tout à fait personnelle des motifs inspirés par l'Art Déco, alors en grande vogue. Il collabore avec différents architectes travaillant en Bretagne : Jean de La Morinerie pour « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, Emmanuel Le Ray pour des crèches à Rennes, Pierre Laloy pour les postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, Hyacinthe Perrin[1] pour l'église Sainte-Thérèse à Rennes, Roger Jusserand pour la « Maison bleue » à Angers. Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France et on trouve des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du grand Ouest. Un incendie survenu dans les entrepôts de la rue de Léon en janvier 1929 amène M. Odorico à en évaluer les conséquences immédiates qui traduisent bien l'importance acquise par l'entreprise :" Cet atelier était le plus précieux, celui où nos plans, nos maquettes et nos matériaux les plus importants étaient déposés, du papier (près de 500 kg et des mosaïques: les carrés de mosaîques éclataient et crépitaient dans les flammes [...] De l'entrepôt détruit dépendait, pour beaucoup, la marche de nos affaires. Aussi allons-nous être obligés de rappeler à Rennes les ouvriers qui travaillent sur nos chantiers extérieurs, dans toute la Bretagne, de Malestroit à Laval et de Saint-Brieuc à Saint-Nazaire, car nous ne pourrons plus leur fournir les matériaux dont ils ont besoin pour terminer leurs tâches". [2]
Parmi ses principales réalisations : en 1926 la piscine Saint-Georges à Rennes, en 1924-1928 : intérieur de la chapelle du Grand séminaire de Saint-Brieuc, en 1925 : sols intérieurs et extérieures de la Villa « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, en 1927 : la façade de l'usine Morel et Gaté à Fougères, de la "Maison bleue" à Angers, l'intérieur du bureau de poste du Palais du Commerce en 1931 : l'immeuble Poirier, 7 avenue Janvier à Rennes, en 1933, l'église Sainte-Thérèse de Rennes, en 1934 : lambris et frise de la crèche de la rue Papu à Rennes, en 1940 : la maison d'Isidore Odorico, 7 rue Joseph Sauveur à Rennes.
Par ailleurs, joueur de football au Stade Rennais, puis dirigeant, il en fut président de 1931 à juillet 1938 et contribua à la mise en place du championnat de football professionnel en 1932.
Lien interne
- ↑ place Hyacinthe Perrin
- ↑ Ouest-Eclair du 10 janvier 1929
cartographie des mosaïques Odorico à Rennes