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Le 23 septembre sont annoncées pour ce jour cinq obsèques de soldats décédés et il est suggéré aux citoyens libres de leur temps d'accompagner les convois au nouveau cimetière ([[Le cimetière de l'Est dit "Roque Mignon"|cimetière de l'est]]) | Le 23 septembre sont annoncées pour ce jour cinq obsèques de soldats décédés et il est suggéré aux citoyens libres de leur temps d'accompagner les convois au nouveau cimetière ([[Le cimetière de l'Est dit "Roque Mignon"|cimetière de l'est]]). Le 30 septembre ce sont des convois pour sept soldats. A l'état-civil du journal, les annonces de décès, concernant de nombreux soldats, occupent une place disproportionnée par rapport aux quelques naissances (par exemple le 26 septembre : 1 naissance et 13 décès dont 7 de militaires dans les divers hôpitaux). Le 27, le préfet demande des couvertures pour les soldats. Le 28 sont décrites les modalités pour écrire aux prisonniers : une première enveloppe avec les indications d'identification du soldat et de son unité, ouverte et contenant la lettre à placer dans une seconde affranchie, portant au verso les nom et adresse de l'expéditeur, et adressée au "Bureau de l'union postale universelle à Berne, Suisse" et il est bon de joindre un coupon réponse international. | ||
[[Fichier:Hopital_complementaire_numero_1_Rennes.jpeg|300px|left|thumb|L'équipe des infirmiers en radiologie de l'hôpital complémentaire N° 1 en 1916, dans une cour du lycée de garçons ( actuellement Émile Zola)]] | [[Fichier:Hopital_complementaire_numero_1_Rennes.jpeg|300px|left|thumb|L'équipe des infirmiers en radiologie de l'hôpital complémentaire N° 1 en 1916, dans une cour du lycée de garçons ( actuellement Émile Zola)]] | ||
Rennes, ville de l'arrière, loin des combats, sera le siège de nombreux hôpitaux complémentaires pour les militaires blessés .[[Fichier:H_c_1114.jpg|300px|center|thumb|Hôpital | Rennes, ville de l'arrière, loin des combats, sera le siège de nombreux hôpitaux complémentaires pour les militaires blessés .[[Fichier:H_c_1114.jpg|300px|center|thumb|Hôpital militaire complémentaire N°1 au lycée de garçons. Soldats français et britanniques en rééducation (''cliché E. Maignen'' 1916)]] |
Version du 14 octobre 2015 à 11:16
Les faits
- 2 septembre : le gouvernement décide de se transporter à Bordeaux - Gallieni organise la défense de Paris.
- 6 : contre-offensive française sur la Marne et, le 7, réquisition des taxis Renault G 7.
- 9 : le général en chef von Moltke retire son armée sur l'Aisne.
- 13 : l'ennemi retraite jusqu'à l'Aisne
- 20 : la cathédrale de Reims est bombardée et gravement endommagée.
- 23 : offensive allemande en forêt d'Argonne et les Allemands prennent Varennes.
Blessés et réfugiés
Le maire de Rennes demande aux familles de prendre en charge des blessés convalescents qui se trouvent dans des hôpitaux. Le 2 au soir on héberge aux Lices les réfugiés qui viennent de débarquer d'un train et le maire de Rennes appelle la population à fournir des vivres avant leur répartition dans diverses communes. Une mère de famille écrit à l'Ouest-Eclair pour stigmatiser les semeurs de panique qui sèment le découragement et le manque de confiance dans l'armée, surtout dans les généraux. Un détachement de 400 cavaliers de divers corps provenant du front est venu à Rennes pour remplacer leurs chevaux fatigués.
Des domestiques se plaignent que leurs maîtres, prétextant la guerre, suppriment les gages ou les diminuent de moitié ... Le 6, 400 ressortissants allemands passent en gare de Rennes en direction de Saint-Brieuc. " Bon voyage !" écrit le journaliste. Et débarquent 160 femmes en provenance de la prison de Saint-Lazare, entre deux haies de fantassins baïonnette au canon. L'après-midi les recrues de la classe 14 montent dans des wagons décorés de fleurs et de rameaux et agrémentés d'inscriptions où "Guillaume et les "Boches" étaient plutôt maltraités". Le 8, sous le titre "La leçon des soldats", le journal s'élève contre "trop de Rennais qui ne conservent pas leur sang-froid" et qui, pronostiquant la défaite comme en 1870, "mériteraient d'être mis sous clef". "Et quoi ! parce qu'une manœuvre ne nous a pas réussi (...) il faudrait douter de la fin du conflit ?"
Dans la nuit de dimanche 6 au lundi 7 septembre, 2000 réfugiés arrivés du Nord et de la région parisienne sont hébergés aux Lices. Le 9 c'est un train de 300 aliénés venant de Villejuif qui arrive à Rennes où 190 d'entre eux sont hébergés à l'asile de Saint-Méen, les autres étant envoyés à Bégard. La publication des listes de souscription pour le secours aux blessés et pour les secours de guerre continue.
Abus et indélicatesses
Un "dernier avis" est publié à l'attention des "exploiteurs", hôteliers, logeurs en garni ou particuliers qui exagèrent leurs hausses de prix. Le dimanche 13, de nombreux blessés sont au Thabor et s'y reposent mais on leur rappelle que l'occupation des chaises est payante et un père de famille ayant offert ses tickets à des blessés, on lui rappelle que les tickets sont personnels et ne peuvent être cédés. Le 15 le journal titre " De Nancy aux Vosges il n'y a plus d'Allemands en France " et observe que le trafic de réfugiés a cessé en gare de Rennes.
Le 15 près de 200 prisonniers allemands sont passés en gare de Rennes et des cavaliers ramenant des chevaux fatigués narrent la capture de 600 soldats allemands ivres. Chaque jour des Rennais attendent l'affichage des dépêches rue du Pré Botté. Le journal a du mal à satisfaire les demandes de carte des opérations de guerre. Il publie les listes d'officiers tués au front et de blessés hospitalisés. Le 19 un train de prisonniers allemands dans des wagons à bestiaux "bouclés à double tour" est passé à destination du camp de Coëtquidan.
Des morts et des prisonniers
Le 23 septembre sont annoncées pour ce jour cinq obsèques de soldats décédés et il est suggéré aux citoyens libres de leur temps d'accompagner les convois au nouveau cimetière (cimetière de l'est). Le 30 septembre ce sont des convois pour sept soldats. A l'état-civil du journal, les annonces de décès, concernant de nombreux soldats, occupent une place disproportionnée par rapport aux quelques naissances (par exemple le 26 septembre : 1 naissance et 13 décès dont 7 de militaires dans les divers hôpitaux). Le 27, le préfet demande des couvertures pour les soldats. Le 28 sont décrites les modalités pour écrire aux prisonniers : une première enveloppe avec les indications d'identification du soldat et de son unité, ouverte et contenant la lettre à placer dans une seconde affranchie, portant au verso les nom et adresse de l'expéditeur, et adressée au "Bureau de l'union postale universelle à Berne, Suisse" et il est bon de joindre un coupon réponse international.
Rennes, ville de l'arrière, loin des combats, sera le siège de nombreux hôpitaux complémentaires pour les militaires blessés .