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L'avenue Germaine Tillion à été dénommée par délibération du Conseil municipal du 30 Mars 2009. Cette avenue se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon.
L'avenue Germaine Tillion à été dénommée par délibération du Conseil municipal du 30 Mars 2009. Cette avenue se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon.
Elle relie le [[boulevard Jean Mermoz]] à la [[rue Jean Perrin]] Sa dénomination est à la mémoire de :
Elle relie le [[boulevard Jean Mermoz]] à la [[rue Jean Perrin]]. Sa dénomination est à la mémoire de :


== Germaine Tillion==
== Germaine Tillion==

Version du 6 août 2015 à 13:20

L'avenue Germaine Tillion à été dénommée par délibération du Conseil municipal du 30 Mars 2009. Cette avenue se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon. Elle relie le boulevard Jean Mermoz à la rue Jean Perrin. Sa dénomination est à la mémoire de :

Germaine Tillion

Résistante et ethnologue [1]

(30 mai 1907 à Allègre (Haute-Loire - 19 avril 2008, Saint-Mandé)

Germaine Tillion, ethnologue et résistante

Son père Lucien Tillion était magistrat et sa mère, Émilie Cussac, connue sous le nom d'Émilie Tillion, était écrivaine.

Germaine Tillion a suivi une formation d'ethnologue auprès de Marcel Mauss et Louis Massignon. Licenciée en lettres, elle fut diplômée de l'École pratique des hautes études, de l'École du Louvre, et de l'INALCO.

Entre 1934 et 1940, elle réalise quatre séjours en Algérie pour étudier l'ethnie berbère des Chaouis dans le cadre de sa thèse.

De retour en France au moment de l’armistice de 1940, elle devient chef du réseau de résistance du Musée de l'Homme, avec le grade de commandant de 1941 à 1942. Le réseau travaille à l’évasion des prisonniers et au renseignement.

Dénoncée par l'abbé Robert Alesch, elle est arrêtée le 13 août 1942 et déportée le 21 octobre 1943 à Ravensbrück. Elle y perd sa mère, grande résistante, déportée en 1944 et gazée en mars1945. Pendant son internement au camp, elle écrit sur un cahier soigneusement caché une opérette, Le Verfügbar aux Enfers, où elle mêle à des textes, relatant avec humour les dures conditions de détention, des airs populaires tirés du répertoire lyrique.

Après la guerre, elle se consacre à des travaux sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, (enquête sur les crimes de guerre nazis, sur les camps de concentration soviétiques entre 1945 et 1954) puis sur l’Algérie. Elle a soutenu en France l’enseignement dans les prisons. Directrice d’études à l’École pratique des hautes études, elle a réalisé vingt missions scientifiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Germaine Tillion retourne en Algérie en 1954 pour une mission d’observation et participe à la création de centres sociaux : ses nombreux travaux de recherche au cours de sa carrière au CNRS et à l’EHESS portent sur les sociétés méditerranéennes.

Après la guerre d'Algérie, elle s'engage dans divers combats politiques contre la "clochardisation" du peuple algérien, contre la torture en Algérie, pour l'émancipation des femmes de Méditerranée.

En 2004, elle lance avec d'autres intellectuels français un appel contre la torture en Irak. Elle meut dans sa 101e année.

Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole