« Armistice à Rennes : 11 novembre 1918 » : différence entre les versions

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Casernes et hôpitaux sont libres et les soldats - qui ne sont pas les moins contents - se mêlent à la foule énorme car tous les ateliers et magasins sont fermés. Les Rennaises et Rennais portent au corsage ou à la veste cocardes ou petits drapeaux. A 20 heures, mairie, théâtre, préfecture et gare s'illuminent et, malgré le manque de bougies, nombre de Rennais ont tenu à illuminer leurs fenêtres avec "des lanternes qui servaient autrefois pour marquer les grands jours". De 21 à 22 heures, la musique du [[Cercle Paul Bert]] donne un concert dont chaque morceau est applaudi par une foule immense. Les cafés n'ont fermé qu'à minuit et la ville est restée éclairée toute la nuit.
Casernes et hôpitaux sont libres et les soldats - qui ne sont pas les moins contents - se mêlent à la foule énorme car tous les ateliers et magasins sont fermés. Les Rennaises et Rennais portent au corsage ou à la veste cocardes ou petits drapeaux. A 20 heures, mairie, théâtre, préfecture et gare s'illuminent et, malgré le manque de bougies, nombre de Rennais ont tenu à illuminer leurs fenêtres avec "des lanternes qui servaient autrefois pour marquer les grands jours". De 21 à 22 heures, la musique du [[Cercle Paul Bert]] donne un concert dont chaque morceau est applaudi par une foule immense. Les cafés n'ont fermé qu'à minuit et la ville est restée éclairée toute la nuit.
===Le 12, la fête continue===
Une dépêche ministérielle ayant accordé congé à tous les personnels  des services d'Etat le 12, les administrations ferment ainsi d'ailleurs que les banques et divers commerce. "Une foule joyeuse continue de circuler jusqu'au soir par la ville". Un groupe de soldats russes blessés, certains mutilés, se promène, précédé de drapeaux français, applaudis quand ils s'arrêtent pour donner des chansons ou exécuter des danses. Un monôme d'étudiants parcourt le centre "conspuant furieusement Guillaume" dont, après procès,  l'effigie est brûlée vers 17 heures place du Parlement.


===Références===
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Version du 1 octobre 2013 à 10:34


Les faits

  • 9 novembre 1918 : contraint l'empereur Guillaume II, contraint à abdiquer par le mouvement révolutionnaire allemand, part en exil aux Pays-Bas et la république est proclamée.
  • 11 novembre : l'armistice est signé à l'aube et prend effet sur le front ouest à 11 heures. L'Allemagne doit évacuer les territoires envahis et accepter l'occupation de la rive gauche du Rhin.


Rennes en fête pour saluer l'armistice

Tel était le titre de l'article de l'Ouest-Eclair du 12 novembre 1918 pour relater comment la nouvelle de l'armistice fut reçue à Rennes, non sans avoir rappelé qu'une telle unanimité ne s'était pas vue depuis le 1er août 1914[1], à l'aube d'une guerre qui allait entraîner séparations, sacrifices et deuils.

La nouvelle est diffusée

A 11 h 35, la préfecture avait été informée, par téléphone du ministère, de la signature de l'armistice mais des bruits circulaient déjà dans la foule qui s'assemblait place de la Mairie. À 11 h 45, c'est le maire Jean Janvier qui, d'un balcon de l'Hôtel de Ville, annonce la nouvelle et une immense acclamation éclate : "Vive la France ! vivent les Alliés !". Il rend hommage à la population rennaise qui a manifesté, pendant ces quatre années, fermeté et abnégation dans une union sacrée, sans distinction de partis et de classes. Il se réjouit de n'avoir plus à annoncer aux familles les morts pour la France et espère une ère qui permettra les réalisations entrevues avant guerre.

L'Ouest-Eclair qui avait affiché la nouvelle rue du Pré Botté, envoie des automobiles munies de grandes pancartes annonçant la nouvelle et, sans plus attendre, les Rennais qui ont des drapeaux, sans songer à déjeuner, s'empressent de pavoiser tandis que les autres dévalisent les magasins pour ce faire et bientôt "de toutes les fenêtres claquent joyeusement les couleurs alliées."

Cloches, sirènes et coups de canon

12 h 15, les églises carillonnent; 13 heures, la sirène de l'arsenal hulule pendant une demi-heure alors qu'à la gare les locomotives américaines, "dont on connaît le sifflement strident" répondent. Dans la rue se forment des cortèges couverts de drapeaux et clament laMarseillaise tandis que les ouvriers et ouvrières de l'arsenal remontent vers le centre de la ville. À 14 heures plusieurs cortèges d'Américains, d'Italiens, d'étudiants français et serbes, de soldats blessés se rencontrent place de l'Hôtel de Ville et les hymnes nationaux retentissent dans la foule qui, de plus en plus dense, bloque les tramways. Après une nouvelle allocution du maire, les cortèges s'en vont de par la ville et montent à la préfecture. À 15 heures 101 coups de canon sont tirés du Champ de Mars et un artificier fait retentir du beffroi de l'hôtel de ville 21 détonations "formidables" qu'il renouvelle à 18 et 21 heures.

A 16 heures le cardinal Dubourg apparaît à une des fenêtres de l'archevêché encadrées de drapeaux pour saluer les valeureux soldats alliés et rendre hommage aux morts.

Une ville animée et illuminée

Casernes et hôpitaux sont libres et les soldats - qui ne sont pas les moins contents - se mêlent à la foule énorme car tous les ateliers et magasins sont fermés. Les Rennaises et Rennais portent au corsage ou à la veste cocardes ou petits drapeaux. A 20 heures, mairie, théâtre, préfecture et gare s'illuminent et, malgré le manque de bougies, nombre de Rennais ont tenu à illuminer leurs fenêtres avec "des lanternes qui servaient autrefois pour marquer les grands jours". De 21 à 22 heures, la musique du Cercle Paul Bert donne un concert dont chaque morceau est applaudi par une foule immense. Les cafés n'ont fermé qu'à minuit et la ville est restée éclairée toute la nuit.

Le 12, la fête continue

Une dépêche ministérielle ayant accordé congé à tous les personnels des services d'Etat le 12, les administrations ferment ainsi d'ailleurs que les banques et divers commerce. "Une foule joyeuse continue de circuler jusqu'au soir par la ville". Un groupe de soldats russes blessés, certains mutilés, se promène, précédé de drapeaux français, applaudis quand ils s'arrêtent pour donner des chansons ou exécuter des danses. Un monôme d'étudiants parcourt le centre "conspuant furieusement Guillaume" dont, après procès, l'effigie est brûlée vers 17 heures place du Parlement.

Références