« Chronique vezinoise sous l'occupation/Libération n°19 » : différence entre les versions
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Jim Baker, le neveu de Joe, a répondu très aimablement à un courriel que je lui ai adressé. Il m’a fait savoir qu’il était intéressé et très touché de cette prise de contact. | Jim Baker, le neveu de Joe, a répondu très aimablement à un courriel que je lui ai adressé. Il m’a fait savoir qu’il était intéressé et très touché de cette prise de contact. | ||
Il a relaté quelques moments de la vie civile de Joe, qui malheureusement est décédé en | Il a relaté quelques moments de la vie civile de Joe, qui malheureusement est décédé en 1999. | ||
Joe a une fille Barbara avec laquelle Jim m’avait promis d’établir un contact, ce qui s’est réalisé assez rapidement. Il a aussi un fils Gregory (Greg). La famille de Joe est d’origine croate. Ses enfants ne possèdent que très peu de photographies de lui qui pourraient le représenter durant la campagne de France ou d’Allemagne. Joe ne parlait jamais de la guerre à sa famille. | Joe a une fille Barbara avec laquelle Jim m’avait promis d’établir un contact, ce qui s’est réalisé assez rapidement. Il a aussi un fils Gregory (Greg). La famille de Joe est d’origine croate. Ses enfants ne possèdent que très peu de photographies de lui qui pourraient le représenter durant la campagne de France ou d’Allemagne. Joe ne parlait jamais de la guerre à sa famille. | ||
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Joe épouse Betty (Elizabeth) en 1940. Du mariage naît en 1946 un premier enfant décédé à la naissance, puis deux autres, Barbara née en 1947 et Gregory en 1950. Le couple fut toujours très uni et les enfants furent toujours très proches de leurs parents. | Joe est né en 1917, il épouse Betty (Elizabeth) en 1940. Du mariage naît en 1946 un premier enfant décédé à la naissance, puis deux autres, Barbara née en 1947 et Gregory en 1950. Le couple fut toujours très uni et les enfants furent toujours très proches de leurs parents. | ||
Ils ont vécu en {{w|Pennsylvanie}} jusqu’en 1963. Joe était contremaître dans une aciérie. II perd son travail suite à la fermeture de l’usine. Il part ensuite s’établir, avec sa famille, dans l’{{w|Illinois}} où il trouve un nouvel emploi dans une usine de fabrication de camions semi-remorques. Il termine là, sa carrière comme contremaître. | Ils ont vécu en {{w|Pennsylvanie}} jusqu’en 1963. Joe était contremaître dans une aciérie. II perd son travail suite à la fermeture de l’usine. Il part ensuite s’établir, avec sa famille, dans l’{{w|Illinois}} où il trouve un nouvel emploi dans une usine de fabrication de camions semi-remorques. Il termine là, sa carrière comme contremaître. | ||
''La vie a été très difficile'', raconte Barbara ''et il a fallu que Joe ait simultanément deux activités professionnelles pour se rétablir financièrement suite à son licenciement''. Joe était très courageux, il avait beaucoup d’amis. | ''La vie a été très difficile'', raconte Barbara ''et il a fallu que Joe ait simultanément deux activités professionnelles pour se rétablir financièrement suite à son licenciement''. Joe était très courageux, il avait beaucoup d’amis. | ||
En janvier | En janvier 1999, Joe se sentait très fatigué, il n’avait plus qu’un seul rein à la suite d’un cancer. Après un examen médical, il sut qu’il avait une leucémie. Les trois derniers mois de sa vie, dialyse après dialyse, ont été très difficiles pour lui surtout, mais aussi pour ses proches qui l’adoraient. Il est décédé le 30 mars 1996. | ||
Après la campagne de Normandie Joe, avec son unité, a combattu à Brest, au Luxembourg, il a participé à la très longue et terrible {{w|bataille de la Forêt de Hürtgen}} en Allemagne. A la fin de la guerre il se trouvait sur les bords de l’{{w|Elbe}}. | Après la campagne de Normandie Joe, avec son unité, a combattu à Brest, au Luxembourg, il a participé à la très longue et terrible {{w|bataille de la Forêt de Hürtgen}} en Allemagne. A la fin de la guerre il se trouvait sur les bords de l’{{w|Elbe}}. |
Version du 11 avril 2013 à 11:32
Hommage à l'un de nos libérateurs
Joseph F. PERSIN
Après l’opération Cobra et la percée d’Avranches, la 8th Inf Div est venue libérer Rennes de 4 août 1944. Ainsi certaines unités ont établi leurs quartiers pour un repos de deux semaines environ, tout autour de cette ville. Un extrait des archives, maintenant déclassifiées, concernant les rapports journaliers du commandement du 13th IR, « Headquarters Thirteenth Infantry APO #8 U.S. Army, Report of enemy action » mentionnent :
August4, 1944 – At 0042 this morning, the enemy, realising that they were being “squezed played ” out of Rennes..........The 13th Infantry regiment was the first unit to enter the city of Rennes. This once beautiful capital of Brittany was a literal garden bed colorful flowers.....many wiping the tears of joy from their ayes bedecked our convoy with fruits, flowers.....
Ci-après, en substance, une traduction
« Le 13th Inf Rgt fut la première unité à entrer et prendre la ville de Rennes.Cette belle capitale de la Bretagne était comme un tapis coloré de fleurs quand nos unités passaient par les rues et avenues l’arme à la bretelle. Les femmes, les jeunes et vieux accouraient nous serrer la main et embrasser les amerloques (Yanks). Quand nos jeeps et véhicules passaient à travers la foule, beaucoup essuyaient des larmes de joie et couvraient notre convoi de fruits et fleurs en criant, Vive l'Amérique! »
La première mission du 13th a été de contrôler les principales rues de Rennes et de protéger le camp d’aviation de Saint-Jacques-de-la-Lande.
Des éléments du 13th Inf Rgt étaient stationnés à Vezin-le-Coquet et sa Cannon Company, dans le pré Lebastard à l’emplacement même, aujourd’hui nommé Allée des Roseaux.
Cette période de repos, relativement longue pour les soldats, a permis à la population civile, tout au moins pour certains, d’établir des contacts moins superficiels avec des GIs et favoriser ainsi des liens d’amitié.
C’est le cas pour Joseph F.Persin (Joe) et mon père. Je me souviens de Joe quand il est venu faire ses adieux le soir, la veille du départ de son unité, la Cannon Company, en route pour aller libérer Brest .
Le 24 février 1945, Joe a fait connaître de ses nouvelles à mon père en lui envoyant une lettre. La lettre est égarée mais heureusement l’enveloppe a été retrouvée. Celle-ci contient de précieuses informations qui ont permis d’entreprendre des recherches. Le nom de son unité, sa division APO#8 son N° matricule étaient essentiels. Pour ce faire, j’ai reçu l’aide précieuse d’Antoine, dit Panzerfaust. [1]
Jim Baker, le neveu de Joe, a répondu très aimablement à un courriel que je lui ai adressé. Il m’a fait savoir qu’il était intéressé et très touché de cette prise de contact.
Il a relaté quelques moments de la vie civile de Joe, qui malheureusement est décédé en 1999.
Joe a une fille Barbara avec laquelle Jim m’avait promis d’établir un contact, ce qui s’est réalisé assez rapidement. Il a aussi un fils Gregory (Greg). La famille de Joe est d’origine croate. Ses enfants ne possèdent que très peu de photographies de lui qui pourraient le représenter durant la campagne de France ou d’Allemagne. Joe ne parlait jamais de la guerre à sa famille.
Jim m’informe que Joe ressemblait beaucoup à Gordon Mac Crea , ainsi quand il invita son oncle à une soirée à Chicago où Gordon Mc Crea se produisait, Joe a occupé discrètement une place à la table du chanteur, quand celui-ci était sur scène. C’est alors Joe qui est devenu pour un instant, le centre du spectacle. Ils ont fini la soirée ensemble en interprétant en duo une chanson du répertoire du célèbre comédien-chanteur.
Ici une chanson interprétée par G. Mc Crea avec sa fille Merideth :
<videoflash>L1JzBIILAog</videoflash>
Joe est né en 1917, il épouse Betty (Elizabeth) en 1940. Du mariage naît en 1946 un premier enfant décédé à la naissance, puis deux autres, Barbara née en 1947 et Gregory en 1950. Le couple fut toujours très uni et les enfants furent toujours très proches de leurs parents.
Ils ont vécu en Pennsylvanie jusqu’en 1963. Joe était contremaître dans une aciérie. II perd son travail suite à la fermeture de l’usine. Il part ensuite s’établir, avec sa famille, dans l’Illinois où il trouve un nouvel emploi dans une usine de fabrication de camions semi-remorques. Il termine là, sa carrière comme contremaître. La vie a été très difficile, raconte Barbara et il a fallu que Joe ait simultanément deux activités professionnelles pour se rétablir financièrement suite à son licenciement. Joe était très courageux, il avait beaucoup d’amis.
En janvier 1999, Joe se sentait très fatigué, il n’avait plus qu’un seul rein à la suite d’un cancer. Après un examen médical, il sut qu’il avait une leucémie. Les trois derniers mois de sa vie, dialyse après dialyse, ont été très difficiles pour lui surtout, mais aussi pour ses proches qui l’adoraient. Il est décédé le 30 mars 1996.
Après la campagne de Normandie Joe, avec son unité, a combattu à Brest, au Luxembourg, il a participé à la très longue et terrible bataille de la Forêt de Hürtgen en Allemagne. A la fin de la guerre il se trouvait sur les bords de l’Elbe .
Repose en paix Joe.
Le 10 avril 2013
Albert Gilmet