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architecte | architecte ( 1877 - 1965 ) | ||
Hyacinthe Perrin, admis à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris, est diplômé en 1906 architecte DPLG. Il expose des aquarelles à Paris, au Salon des Indépendants et à celui de la Société des artistes français. Il fonde une agence d'architecte à Paris et rachète une agence à Rennes. | |||
Il débuta en construisant des villas balnéaires, inspirées de l'architecture anglaise, à Saint-Malo-Paramé, puis à Rennes, des immeubles, des hôtels particuliers, tels que l' ''hôtel Feuillerat'' 1907, l' ''hôtel Dalibot'' 1912, des maisons modestes, des écoles, des bâtiments commerciaux et industriels. | Il débuta en construisant des villas balnéaires, inspirées de l'architecture anglaise, à Saint-Malo-Paramé, puis à Rennes, des immeubles, des hôtels particuliers, tels que l' ''hôtel Feuillerat'' 1907, l' ''hôtel Dalibot'' 1912, des maisons modestes, des écoles, des bâtiments commerciaux et industriels. | ||
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Son style moderne et rationaliste est teinté d'Art nouveau et de régionalisme et s'oppose à l’ornementation, privilégiant la lecture de la fonction. Ses compositions sont constituées de masses simples, articulées, dans un jeu de volumes, souvent pyramidal. Il accorde une attention particulière à la ventilation des bâtiments et fait entrer la lumière. Sa résidence-agence en 1909-1911, à l'angle de la [[rue Lesage]] et de la [[rue de La Borderie]] à Rennes était considérée à l'époque comme la plus moderne de la ville. | Son style moderne et rationaliste est teinté d'Art nouveau et de régionalisme et s'oppose à l’ornementation, privilégiant la lecture de la fonction. Ses compositions sont constituées de masses simples, articulées, dans un jeu de volumes, souvent pyramidal. Il accorde une attention particulière à la ventilation des bâtiments et fait entrer la lumière. Sa résidence-agence en 1909-1911, à l'angle de la [[rue Lesage]] et de la [[rue de La Borderie]] à Rennes était considérée à l'époque comme la plus moderne de la ville. | ||
Mobilisé à Guer, au Camp de Coëtquidan, en 1914, il | Mobilisé à Guer, au Camp de Coëtquidan, en 1914, il fut chargé des travaux d'aménagement du camp pour loger les nombreuses troupes mobilisées, notamment américaines. En 1918, il fonda des agences annexes à Saint-Quentin, dans l’Aisne, et à Reims, dans la Marne, départements très sinistrés. | ||
Il a réalisé beaucoup d'édifices dans le Grand Ouest de la France, notamment | Il a réalisé beaucoup d'édifices dans le Grand Ouest de la France, notamment industriels, usine d'équarrissage à Saint-Malo-de-Beignon 1918, fabrique de tricots Bougrier, à Rennes 1921, la cristallerie de Fougères et sa cité ouvrière en 1922, l'usine de confection Brohan, à Rennes en 1927. | ||
En 1922, il est le lauréat du concours organisé par l'Office d'HBM de Rennes, pour la réalisation d'une cité-jardin, le | En 1922, il est le lauréat du concours organisé par l'[[Office d'HBM de Rennes]], pour la réalisation d'une cité-jardin, le [[Foyer Rennais]] à loyer modéré, 66 maisons en 4 immeubles, projet abandonné pour des raisons administratives et financières, au profit de l'architecte de la Ville, en 1928. | ||
Il intervint souvent pour restaurer ou compléter des édifices religieux | Il intervint souvent pour restaurer ou compléter des édifices religieux : ajouts du clocher à l'église de Liffré, de Saint-Didier en 1927, de Cancale en 1931, église Saint-Pierre de Laillé en 1941, église Saint-Melaine de [[Pacé]] 1932… | ||
Il est l'auteur de petites chapelles qui s'intègrent parfaitement dans leurs environnements : chapelle Saint-Genou, à Monterfil en 1926, monastère et chapelle du Carmel, à Rennes en 1934. Mais il est surtout connu comme architecte de l' [[église Sainte-Thérèse]] de Rennes, chef d'œuvre de l'art déco, dont il dirigea la construction entre 1933 et 1936, pour laquelle il avait réuni une belle équipe d'artisans et artistes rennais: les frères Rault, maîtres-verriers, Albert Bourget, sculpteur, Louis Garin, artiste-peintre, Georges Brand, ferronnier d'art, Isidore Odorico, mosaïste et Émile-Louis Evellin, orfèvre. | Il est l'auteur de petites chapelles qui s'intègrent parfaitement dans leurs environnements : chapelle Saint-Genou, à Monterfil en 1926, monastère et chapelle du Carmel, à Rennes en 1934. Mais il est surtout connu comme architecte de l' [[église Sainte-Thérèse]] de Rennes, chef d'œuvre de l'art déco, dont il dirigea la construction entre 1933 et 1936, pour laquelle il avait réuni une belle équipe d'artisans et artistes rennais: les frères Rault, maîtres-verriers, Albert Bourget, sculpteur, Louis Garin, artiste-peintre, [[Georges Brand]], ferronnier d'art, [[Isidore Odorico]], mosaïste et Émile-Louis Evellin, orfèvre. | ||
Il réalisa en 1932, deux beaux immeubles art-déco à Rennes, 2 [[rue de Vincennes]] et 3 [[rue de Robien]]. En 1933, il conçut pour l'hôtel-restaurant Le Coq-Gadby à Rennes, la salle des fêtes avec décor intérieur en style art-déco. | Il réalisa en 1932, deux beaux immeubles art-déco à Rennes, 2 [[rue de Vincennes]] et 3 [[rue de Robien]]. En 1933, il conçut pour l'hôtel-restaurant [[Le Coq-Gadby]] à Rennes, la salle des fêtes avec décor intérieur en style art-déco. | ||
En 1939, il conçut la stèle funéraire de Mgr Mignen, archevêque de Rennes, dans la [[cathédrale Saint-Pierre]]. Il est l'auteur de l'École Jeanne-d'Arc en 1953 et est à l'origine de l'importante campagne de travaux de l' [[église Sainte-Jeanne-d'Arc]], achevée en 1955. | En 1939, il conçut la stèle funéraire de Mgr Mignen, archevêque de Rennes, dans la [[cathédrale Saint-Pierre]]. Il est l'auteur de l'[[École Jeanne-d'Arc]] en 1953 et est à l'origine de l'importante campagne de travaux de l' [[église Sainte-Jeanne-d'Arc]], achevée en 1955. | ||
En 1960, à 82 ans il cesse son activité. | En 1960, à 82 ans il cesse son activité. | ||
Il est le père d'[[Yves Perrin]], lui-même architecte, qui a marqué le paysage rennais notamment dans le domaine de l'architecture religieuse. |
Version du 29 janvier 2013 à 12:38
La place Hyacinthe Perrin, inaugurée le 30 mai 2007, se situe en rive est de la rue Bigot de Préameneu, devant l' église Sainte-Thérèse.
Elle est ainsi dénommée en hommage à :
Hyacinthe Perrin
architecte ( 1877 - 1965 )
Hyacinthe Perrin, admis à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris, est diplômé en 1906 architecte DPLG. Il expose des aquarelles à Paris, au Salon des Indépendants et à celui de la Société des artistes français. Il fonde une agence d'architecte à Paris et rachète une agence à Rennes.
Il débuta en construisant des villas balnéaires, inspirées de l'architecture anglaise, à Saint-Malo-Paramé, puis à Rennes, des immeubles, des hôtels particuliers, tels que l' hôtel Feuillerat 1907, l' hôtel Dalibot 1912, des maisons modestes, des écoles, des bâtiments commerciaux et industriels.
Son style moderne et rationaliste est teinté d'Art nouveau et de régionalisme et s'oppose à l’ornementation, privilégiant la lecture de la fonction. Ses compositions sont constituées de masses simples, articulées, dans un jeu de volumes, souvent pyramidal. Il accorde une attention particulière à la ventilation des bâtiments et fait entrer la lumière. Sa résidence-agence en 1909-1911, à l'angle de la rue Lesage et de la rue de La Borderie à Rennes était considérée à l'époque comme la plus moderne de la ville.
Mobilisé à Guer, au Camp de Coëtquidan, en 1914, il fut chargé des travaux d'aménagement du camp pour loger les nombreuses troupes mobilisées, notamment américaines. En 1918, il fonda des agences annexes à Saint-Quentin, dans l’Aisne, et à Reims, dans la Marne, départements très sinistrés.
Il a réalisé beaucoup d'édifices dans le Grand Ouest de la France, notamment industriels, usine d'équarrissage à Saint-Malo-de-Beignon 1918, fabrique de tricots Bougrier, à Rennes 1921, la cristallerie de Fougères et sa cité ouvrière en 1922, l'usine de confection Brohan, à Rennes en 1927. En 1922, il est le lauréat du concours organisé par l'Office d'HBM de Rennes, pour la réalisation d'une cité-jardin, le Foyer Rennais à loyer modéré, 66 maisons en 4 immeubles, projet abandonné pour des raisons administratives et financières, au profit de l'architecte de la Ville, en 1928.
Il intervint souvent pour restaurer ou compléter des édifices religieux : ajouts du clocher à l'église de Liffré, de Saint-Didier en 1927, de Cancale en 1931, église Saint-Pierre de Laillé en 1941, église Saint-Melaine de Pacé 1932…
Il est l'auteur de petites chapelles qui s'intègrent parfaitement dans leurs environnements : chapelle Saint-Genou, à Monterfil en 1926, monastère et chapelle du Carmel, à Rennes en 1934. Mais il est surtout connu comme architecte de l' église Sainte-Thérèse de Rennes, chef d'œuvre de l'art déco, dont il dirigea la construction entre 1933 et 1936, pour laquelle il avait réuni une belle équipe d'artisans et artistes rennais: les frères Rault, maîtres-verriers, Albert Bourget, sculpteur, Louis Garin, artiste-peintre, Georges Brand, ferronnier d'art, Isidore Odorico, mosaïste et Émile-Louis Evellin, orfèvre.
Il réalisa en 1932, deux beaux immeubles art-déco à Rennes, 2 rue de Vincennes et 3 rue de Robien. En 1933, il conçut pour l'hôtel-restaurant Le Coq-Gadby à Rennes, la salle des fêtes avec décor intérieur en style art-déco.
En 1939, il conçut la stèle funéraire de Mgr Mignen, archevêque de Rennes, dans la cathédrale Saint-Pierre. Il est l'auteur de l'École Jeanne-d'Arc en 1953 et est à l'origine de l'importante campagne de travaux de l' église Sainte-Jeanne-d'Arc, achevée en 1955.
En 1960, à 82 ans il cesse son activité.
Il est le père d'Yves Perrin, lui-même architecte, qui a marqué le paysage rennais notamment dans le domaine de l'architecture religieuse.