« Rue Cardinal Paul Gouyon » : différence entre les versions
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Elle se situe dans le quartier de La Touche, à l'intérieur du nouvel îlot créé sur l'emplacement de l'ancienne caserne du 41°. | |||
== Biographie du Cardinal Paul Gouyon Archevêque de Rennes(1910 – 2000)<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> == | == Biographie du Cardinal Paul Gouyon Archevêque de Rennes(1910 – 2000)<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> == | ||
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De 1940 à 1944, il est nommé curé de Montussan et Beychac (Gironde), puis de 1944 à 1951, il devient aumônier au Lycée Montaigne de Bordeaux, avant d'être nommé vicaire général chargé de la Direction des Oeuvres jusqu'en 1957. | De 1940 à 1944, il est nommé curé de Montussan et Beychac (Gironde), puis de 1944 à 1951, il devient aumônier au Lycée Montaigne de Bordeaux, avant d'être nommé vicaire général chargé de la Direction des Oeuvres jusqu'en 1957. | ||
Evêque de Bayonne le 6 Août 1957 ; en 1963 il devient coadjuteur (adjoint) du Cardinal Roques et lui succède sur le siège de Rennes en Septembre 1964. En 1969, Paul VI le fait Cardinal. | Evêque de Bayonne le 6 Août 1957 ; en 1963 il devient coadjuteur (adjoint) du [[Cardinal Roques]] et lui succède sur le siège de Rennes en Septembre 1964. En 1969, Paul VI le fait Cardinal. | ||
De 1966 à 1982, il assure la présidence nationale de Pax Christi. | De 1966 à 1982, il assure la présidence nationale de {{w|Pax Christi}}. | ||
Monseigneur Gouyon n'hésite pas à s'engager personnellement dans des conflits sociaux. En Décembre 1966, un jeune syndicaliste CGT de l'usine Citroën de Rennes, Yannick Frémin, se retrouve licencié suite à un désaccord avec son chef d'atelier. A cette époque les syndicalistes non soutenus par la direction de l'usine ne sont pas les bienvenus et n'obtiennent pas, eux, de providentielles promotions. Au contraire, ils subissent une surveillance constante et des brimades à répétitions. Yannick Frémin, sous prétexte qu'il avait demandé l'autorisation trop tard pour distribuer des tracts à la sortie de l'usine, est attendu par son chef d'atelier à son retour, qui lui inflige une sanction pour "absence sans autorisation". La discussion s'envenime, le cadre à bout d'arguments et pas habitué qu'on lui résiste, gifle Yannick. S'ensuit une demande de licenciement pour injures et le CE composé en majorité de "candidats libres" approuve la sanction. Monseigneur Gouyon dénonce lui-même l'injustice et demande à la Direction Générale la réintégration de Yannick Frémin. L'inspection du travail dresse un procès verbal contre l'entreprise pour entrave au libre exercice du mandat de délégué et atteinte aux libertés syndicales. La C.G.T. dépose une plainte pour coups et blessures contre l'agent de secteur. Une action en Prud'hommes contre l'entreprise pour licenciement abusif est engagée ; une autre en correctionnelle contre l'agent de secteur. La condamnation tombe pour les deux. | Monseigneur Gouyon n'hésite pas à s'engager personnellement dans des conflits sociaux. En Décembre 1966, un jeune syndicaliste CGT de l'usine Citroën de Rennes, [[Yannick Frémin]], se retrouve licencié suite à un désaccord avec son chef d'atelier. A cette époque les syndicalistes non soutenus par la direction de l'usine ne sont pas les bienvenus et n'obtiennent pas, eux, de providentielles promotions. Au contraire, ils subissent une surveillance constante et des brimades à répétitions. Yannick Frémin, sous prétexte qu'il avait demandé l'autorisation trop tard pour distribuer des tracts à la sortie de l'usine, est attendu par son chef d'atelier à son retour, qui lui inflige une sanction pour "absence sans autorisation". La discussion s'envenime, le cadre à bout d'arguments et pas habitué qu'on lui résiste, gifle Yannick. S'ensuit une demande de licenciement pour injures et le CE composé en majorité de "candidats libres" approuve la sanction. Monseigneur Gouyon dénonce lui-même l'injustice et demande à la Direction Générale la réintégration de Yannick Frémin. L'inspection du travail dresse un procès verbal contre l'entreprise pour entrave au libre exercice du mandat de délégué et atteinte aux libertés syndicales. La C.G.T. dépose une plainte pour coups et blessures contre l'agent de secteur. Une action en Prud'hommes contre l'entreprise pour licenciement abusif est engagée ; une autre en correctionnelle contre l'agent de secteur. La condamnation tombe pour les deux. | ||
Le 19 Octobre 1985, atteint par la limite d'âge, il quitte Rennes et se retire dans sa ville natale de Bordeaux. Il y devient aumônier des Petites Sœurs des Pauvres et collabore à Courrier Français. | Le 19 Octobre 1985, atteint par la limite d'âge, il quitte Rennes et se retire dans sa ville natale de Bordeaux. Il y devient aumônier des Petites Sœurs des Pauvres et collabore à Courrier Français. | ||
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Il est auteur de "L'intercommunion est-elle possible" (1966) et "Marcel Callo, témoin d'une génération" (1981) et de plusieurs autres textes sur l'éducation chrétienne et l'Eglise catholique. | Il est auteur de "L'intercommunion est-elle possible" (1966) et "Marcel Callo, témoin d'une génération" (1981) et de plusieurs autres textes sur l'éducation chrétienne et l'Eglise catholique. | ||
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Version du 18 septembre 2012 à 20:34
Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 16 février 2008.
Elle se situe dans le quartier de La Touche, à l'intérieur du nouvel îlot créé sur l'emplacement de l'ancienne caserne du 41°.
Biographie du Cardinal Paul Gouyon Archevêque de Rennes(1910 – 2000)[1]
Paul, Joseph, Marie Gouyon est né à Bordeaux, le 24 Octobre 1910.
Après ses études à l'école Saint-Genès, il entre au séminaire et sera ordonné prêtre le 13 Mars 1937. Il entre à l'Institut catholique de Paris puis à l'université grégorienne de Rome. Licencié en droit, en lettres, en théologie et en droit canonique, il revient de Rome en 1939.
De 1940 à 1944, il est nommé curé de Montussan et Beychac (Gironde), puis de 1944 à 1951, il devient aumônier au Lycée Montaigne de Bordeaux, avant d'être nommé vicaire général chargé de la Direction des Oeuvres jusqu'en 1957.
Evêque de Bayonne le 6 Août 1957 ; en 1963 il devient coadjuteur (adjoint) du Cardinal Roques et lui succède sur le siège de Rennes en Septembre 1964. En 1969, Paul VI le fait Cardinal.
De 1966 à 1982, il assure la présidence nationale de Pax Christi .
Monseigneur Gouyon n'hésite pas à s'engager personnellement dans des conflits sociaux. En Décembre 1966, un jeune syndicaliste CGT de l'usine Citroën de Rennes, Yannick Frémin, se retrouve licencié suite à un désaccord avec son chef d'atelier. A cette époque les syndicalistes non soutenus par la direction de l'usine ne sont pas les bienvenus et n'obtiennent pas, eux, de providentielles promotions. Au contraire, ils subissent une surveillance constante et des brimades à répétitions. Yannick Frémin, sous prétexte qu'il avait demandé l'autorisation trop tard pour distribuer des tracts à la sortie de l'usine, est attendu par son chef d'atelier à son retour, qui lui inflige une sanction pour "absence sans autorisation". La discussion s'envenime, le cadre à bout d'arguments et pas habitué qu'on lui résiste, gifle Yannick. S'ensuit une demande de licenciement pour injures et le CE composé en majorité de "candidats libres" approuve la sanction. Monseigneur Gouyon dénonce lui-même l'injustice et demande à la Direction Générale la réintégration de Yannick Frémin. L'inspection du travail dresse un procès verbal contre l'entreprise pour entrave au libre exercice du mandat de délégué et atteinte aux libertés syndicales. La C.G.T. dépose une plainte pour coups et blessures contre l'agent de secteur. Une action en Prud'hommes contre l'entreprise pour licenciement abusif est engagée ; une autre en correctionnelle contre l'agent de secteur. La condamnation tombe pour les deux.
Le 19 Octobre 1985, atteint par la limite d'âge, il quitte Rennes et se retire dans sa ville natale de Bordeaux. Il y devient aumônier des Petites Sœurs des Pauvres et collabore à Courrier Français.
Il décède à Bordeaux, le 26 Septembre 2000.
Il est auteur de "L'intercommunion est-elle possible" (1966) et "Marcel Callo, témoin d'une génération" (1981) et de plusieurs autres textes sur l'éducation chrétienne et l'Eglise catholique.
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole