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(18 avril 1860, Reims  - 14 mars 1917)
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Son père, inspecteur de la compagnie des chemins de fer de l'Est, avait suggéré à son fils une carrière de négociant en champagnes mais le soutint pour ses études de droit à Paris sans imaginer qu'il sera contraint à la démission après l'engagement dreyfusard de son fils.  
Son père, inspecteur de la compagnie des chemins de fer de l'Est, avait suggéré à son fils une carrière de négociant en champagnes mais le soutint pour ses études de droit à Paris sans imaginer qu'il sera contraint à la démission après l'engagement dreyfusard de son fils.  


Premier prix de code civil et de droit romain, Fernand Labori s'inscrit au barreau en 1884. Rédacteur en chef de La Gazette du Palais de 1886 à 1893, il dirige l'édition des 12 volumes d'un Répertoire encyclopédique du droit français jusqu'en 1896, année où il fonde le mensuel ''La Revue du Palais''. Avocat des antiboulangistes, commis d'office pour l'anarchiste Vaillant, il est choisi par Mathieu et Lucie Dreyfus afin de les représenter, comme parties civiles, au procès du commandant Esterhazy. Il défend Zola devant les cours d'assises de Paris et Versailles et J. Reinach le peint en « procédurier ingénieux (...) la parole vibrante ».  
Premier prix de code civil et de droit romain, Fernand Labori s'inscrit au barreau en [[1884]]. Rédacteur en chef de La Gazette du Palais de 1886 à 1893, il dirige l'édition des 12 volumes d'un Répertoire encyclopédique du droit français jusqu'en 1896, année où il fonde le mensuel ''La Revue du Palais''. Avocat des antiboulangistes, commis d'office pour l'anarchiste Vaillant, il est choisi par Mathieu et Lucie Dreyfus afin de les représenter, comme parties civiles, au procès du commandant Esterhazy. Il défend Zola devant les cours d'assises de Paris et Versailles et J. Reinach le peint en « procédurier ingénieux (...) la parole vibrante ».  


Caricaturé dans la presse étrangère en taureau faisant valser les corps des officiers généraux, Labori fut victime d'un attentat à Rennes qui l'éloigna du proçès jusqu'au 22 août. Il écouta Jaurès dire que son absence rendrait certain l'acquittement. Sa critique de la grâce présidentielle amena une rupture avec les Dreyfus en décembre 1900 et développa son antisémitisme. Mais Alfred Dreyfus tint à lui écrire : « je conserverai un souvenir éternellement reconnaissant de votre admirable dévouement pendant ses années néfastes ».
Caricaturé dans la presse étrangère en taureau faisant valser les corps des officiers généraux, Labori fut victime d'un attentat à Rennes qui l'éloigna du procès jusqu'au 22 août. Il écouta Jaurès dire que son absence rendrait certain l'acquittement. Sa critique de la grâce présidentielle amena une rupture avec les Dreyfus en décembre 1900 et développa son antisémitisme. Mais Alfred Dreyfus tint à lui écrire : « je conserverai un souvenir éternellement reconnaissant de votre admirable dévouement pendant ses années néfastes ».


Un square de Rennes, dans le quartier des Longs Champs, porte son nom.
Un square de Rennes, dans le quartier des Longs Champs, porte son nom.

Version du 2 février 2012 à 07:59

Les avocats du procès de Rennes - Affaire Dreyfus. Fernand Labori (1860-1917) est debout à côté d'Edgar Demange (1841-1925)

(18 avril 1860, Reims - 14 mars 1917)

Avocat de Lucie Dreyfus puis de Zola, du colonel Picquart en 1898, Fernand Labori, fut défenseur du capitaine pendant le procès de Rennes, en août 1899, avec Me Charles Demange.

Son père, inspecteur de la compagnie des chemins de fer de l'Est, avait suggéré à son fils une carrière de négociant en champagnes mais le soutint pour ses études de droit à Paris sans imaginer qu'il sera contraint à la démission après l'engagement dreyfusard de son fils.

Premier prix de code civil et de droit romain, Fernand Labori s'inscrit au barreau en 1884. Rédacteur en chef de La Gazette du Palais de 1886 à 1893, il dirige l'édition des 12 volumes d'un Répertoire encyclopédique du droit français jusqu'en 1896, année où il fonde le mensuel La Revue du Palais. Avocat des antiboulangistes, commis d'office pour l'anarchiste Vaillant, il est choisi par Mathieu et Lucie Dreyfus afin de les représenter, comme parties civiles, au procès du commandant Esterhazy. Il défend Zola devant les cours d'assises de Paris et Versailles et J. Reinach le peint en « procédurier ingénieux (...) la parole vibrante ».

Caricaturé dans la presse étrangère en taureau faisant valser les corps des officiers généraux, Labori fut victime d'un attentat à Rennes qui l'éloigna du procès jusqu'au 22 août. Il écouta Jaurès dire que son absence rendrait certain l'acquittement. Sa critique de la grâce présidentielle amena une rupture avec les Dreyfus en décembre 1900 et développa son antisémitisme. Mais Alfred Dreyfus tint à lui écrire : « je conserverai un souvenir éternellement reconnaissant de votre admirable dévouement pendant ses années néfastes ».

Un square de Rennes, dans le quartier des Longs Champs, porte son nom.