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À l'origine, l''''hôtel de ville de Rennes''' se trouvait tout à fait à l'ouest de la ville d'alors, près du mur d'enceinte, [[rue de la Monnaie]]. L'[[Incendie de 1720|incendie du centre-ville]] en [[1720]] apporta l'opportunité de lui trouver un emplacement plus central. Après divers projets, l'architecte Gabriel conçut en [[1730]] un projet situé côté ouest de la nouvelle place, assemblant de part et d'autre de la [[tour de l'Horloge]] une aile courbe concave abritant le présidial au nord et l'hôtel de ville au sud. Le gros bourdon, bientôt dénommé "le Gros" par les Rennais, | À l'origine, l''''hôtel de ville de Rennes''' se trouvait tout à fait à l'ouest de la ville d'alors, près du mur d'enceinte, [[rue de la Monnaie]]. L'[[Incendie de 1720|incendie du centre-ville]] en [[1720]] apporta l'opportunité de lui trouver un emplacement plus central. Après divers projets, l'architecte Gabriel conçut en [[1730]] un projet situé côté ouest de la nouvelle place, assemblant de part et d'autre de la [[tour de l'Horloge]] une aile courbe concave abritant le présidial au nord et l'hôtel de ville au sud. Le gros bourdon, bientôt dénommé "le Gros" par les Rennais, fut fondu en 1731 dans l'enclos de l'abbaye de Saint-Melaine et il fallut plusieurs jours, en 1744 seulement, pour la déplacer sur des rouleaux.<ref> ''L'Hôtel de Ville de Rennes'' , imprimerie Oberthur, 1919</ref> Il a été ôté dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier. Les travaux s'échelonnèrent de [[1731]] à [[1746]] pour l'hôtel de ville et ne furent achevés qu'en [[1762]] pour l'hôtel du présidial, mais dès [[1754]] fut installée une statue en pied de Louis XV, conférant à la "''Place Neuve''" un statut de place royale. | ||
Régis Jean Vaisse de Villiers, inspecteur des postes et relais, donne, en [[1820]], une impression favorable de ce monument et de ses emplois : | Régis Jean Vaisse de Villiers, inspecteur des postes et relais, donne, en [[1820]], une impression favorable de ce monument et de ses emplois : | ||
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Version du 19 septembre 2011 à 09:19
À l'origine, l'hôtel de ville de Rennes se trouvait tout à fait à l'ouest de la ville d'alors, près du mur d'enceinte, rue de la Monnaie. L'incendie du centre-ville en 1720 apporta l'opportunité de lui trouver un emplacement plus central. Après divers projets, l'architecte Gabriel conçut en 1730 un projet situé côté ouest de la nouvelle place, assemblant de part et d'autre de la tour de l'Horloge une aile courbe concave abritant le présidial au nord et l'hôtel de ville au sud. Le gros bourdon, bientôt dénommé "le Gros" par les Rennais, fut fondu en 1731 dans l'enclos de l'abbaye de Saint-Melaine et il fallut plusieurs jours, en 1744 seulement, pour la déplacer sur des rouleaux.[1] Il a été ôté dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier. Les travaux s'échelonnèrent de 1731 à 1746 pour l'hôtel de ville et ne furent achevés qu'en 1762 pour l'hôtel du présidial, mais dès 1754 fut installée une statue en pied de Louis XV, conférant à la "Place Neuve" un statut de place royale.
Régis Jean Vaisse de Villiers, inspecteur des postes et relais, donne, en 1820, une impression favorable de ce monument et de ses emplois :
« "...l'hôtel de ville, dont le style est moins noble, mais plus grâcieux et plus pur que celui du palais : elle a été bâtie sur les dessins de Gabriël. Le milieu forme un fer à cheval, au fond duquel était une statue, en pied, de Louis XV, dont il ne reste plus que la niche. Immédiatement au-dessus s'élève avec grâce, l'élégante tour de l'horloge.
Les deux côtés de cette façade ressortent en larges pavillons. Celui du midi, où l'on s'introduit par un vestibule décoré de quatre magnifiques colonnes de marbre de St.-Berthevin, est occupé par les diverses salles de la mairie, au nombre desquelles en est une très vaste et assez belle, destinée aux fêtes publiques.
Le pavillon du nord est consacré aux tribunaux de première instance et de commerce. Au-dessus, dans les mansardes, a été placée la bibliothèque publique de la ville. Formée en 1733, par une corporation d'avocats, qui avaient pour but d'y réunir les livres de leur profession, elle s'est depuis enrichie de la dépouille de toutes les bibliothèques monastiques, dont on n'a conservé que ce qui méritait de l'être : le reste a été vendu pour l'amélioration de l'établissement, qui offre aujourd'hui une des collections les plus complettes qu'il y ait en France. Le nombre des volumes est d'environ 30,000 : on y trouve des manuscrits précieux, les éditions les plus rares des auteurs anciens, et celles qui se rapprochent du berceau de l'imprimerie.'Je l'ai vu remplie d'élèves de réthorique, de philosophie, de droit et de chirurgie, qui m'ont, sans le savoir, donné l'idée la plus avantageuse de l'amour des sciences répandu dans cette ville.'' »
— Régis Jean Vaysse de Villiers
Origine : Itinéraire descriptif ou description routière, géographique et pittoresque de la France et de l'Italie- Région de l'ouest, route de Paris à Rennes • 1822 • licence
On s'accorde à trouver beaucoup de légèreté et de grâce à cet hôtel de ville, en dépit de sa niche vide (on sait le sort réservé en 1931 au groupe statuaire de Jean Boucher, commémoratif de l'union de la Bretagne et de la France, représentant une Bretagne agenouillée). A l'entrée du pavillon nord, côté droit, la Ville a aménagé, après la première guerre mondiale, une salle appelée le Panthéon. Le Panthéon rennais a les murs revêtus de plaque de marbre sur lesquelles sont gravés les noms de tous les Rennais morts pour la France dans les divers conflits. Il ctient lieu de monument aux morts de la ville de Rennes.
références
- ↑ L'Hôtel de Ville de Rennes , imprimerie Oberthur, 1919