Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
Ligne 25 : Ligne 25 :
En juin 1943, il créa le ''Cercle d’études national-socialiste'' (CENS) auquel adhérèrent Guy Vissault<ref>[[Un Rennais, agent actif de la Gestapo, Guy Vissault]]</ref> et Émile Schwaller,<ref>[[Émile Schwaller, à la LVF puis milicien criminel]]</ref> estimant que « Nous ne pouvons espérer notre relèvement que par une politique raciste et eugénique. L'apport de sang étranger ne peut qu'amener la disparition de notre culture. [...] La personne humaine ne pourra être protégée que dans une nation raciste. » Le cercle, avec bureau 8 [[quai Emile Zola]], ne recueillera que 52 adhérents fichés, dont la moitié à Dinard, la ville de Du Perron de Maurin.
En juin 1943, il créa le ''Cercle d’études national-socialiste'' (CENS) auquel adhérèrent Guy Vissault<ref>[[Un Rennais, agent actif de la Gestapo, Guy Vissault]]</ref> et Émile Schwaller,<ref>[[Émile Schwaller, à la LVF puis milicien criminel]]</ref> estimant que « Nous ne pouvons espérer notre relèvement que par une politique raciste et eugénique. L'apport de sang étranger ne peut qu'amener la disparition de notre culture. [...] La personne humaine ne pourra être protégée que dans une nation raciste. » Le cercle, avec bureau 8 [[quai Emile Zola]], ne recueillera que 52 adhérents fichés, dont la moitié à Dinard, la ville de Du Perron de Maurin.


Le préfet régional Martin annonce dans l'Ouest-Eclair l'arrivée de la Milice à Rennes et dit grand bien de cette formation mas n'a pas pu faire abstraction de l'évidente prévention populaire à son égard.
Le préfet régional Martin annonce dans l'''Ouest-Eclair'' l'arrivée de la Milice à Rennes et dit grand bien de cette formation mais n'a pas pu faire abstraction de l'évidente prévention populaire à son égard.
En effet, en avril 1944, Du Perron de Maurin démissionna du commissariat aux questions juives, pour lancer la Milice en Bretagne et en devenir le chef régional à Rennes, avec dans son collimateur les mouvements de résistance, les Juifs ayant disparu. Au [[camp Margueritte]], Mme Le Pannerier de Roissay, internée administrative côtoiera  "  Mlle Sonia Oulberg ( Ulberg), secrétaire du marquis du Perron, chef de la Milice, reconnaissant avoir été beaucoup utilisée par les Allemands mais se défendant d’avoir fait de l’espionnage". <ref> [[Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte]]</ref> Le bureau de recrutement était situé au 11 [[rue Le Bastard]] et, à lire une liste retrouvée à la Libération, 120 personnes en ressortirent membres pour le département, dont une cinquantaine habitant Rennes. Les bras armés de la Milice furent alors Schwaller puis Di Costanzo, chef d’une franc-garde de 200 hommes. <ref>[[La Milice à Rennes]]</ref>
En effet, en avril 1944, Du Perron de Maurin démissionna du commissariat aux questions juives, pour lancer la Milice en Bretagne et en devenir le chef régional à Rennes, avec dans son collimateur les mouvements de résistance, les Juifs ayant disparu. Au [[camp Margueritte]], Mme Le Pannerier de Roissay, internée administrative côtoiera  "  Mlle Sonia Oulberg ( Ulberg), secrétaire du marquis du Perron, chef de la Milice, reconnaissant avoir été beaucoup utilisée par les Allemands mais se défendant d’avoir fait de l’espionnage". <ref> [[Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte]]</ref> Le bureau de recrutement était situé au 11 [[rue Le Bastard]] et, à lire une liste retrouvée à la Libération, 120 personnes en ressortirent membres pour le département, dont une cinquantaine habitant Rennes. Les bras armés de la Milice furent alors Schwaller puis Di Costanzo, chef d’une franc-garde de 200 hommes. <ref>[[La Milice à Rennes]]</ref>
Réfugié en Allemagne à Marbourg, il n’avait, à l’automne 1944, rien perdu de ses convictions, mais en voulait aux Allemands de le faire, avec sa famille, coucher sur la paille alors que des chambres libres dans les hôtels étaient réservées aux soldats allemands.
Réfugié en Allemagne à Marbourg, il n’avait, à l’automne 1944, rien perdu de ses convictions, mais en voulait aux Allemands de le faire, avec sa famille, coucher sur la paille alors que des chambres libres dans les hôtels étaient réservées aux soldats allemands.