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« Claude Geslin, l'exemple du dévoiement à l'ennemi » : différence entre les versions
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'''Le plus terrible à Rennes, c'est Geslin''' | '''Le plus terrible à Rennes, c'est Geslin''' | ||
Octobre 1943, après trois ans de captivité, M. Lafaye est revenu à Rennes et raconte une étrange anecdote : | Octobre 1943, après trois ans de captivité, M. Roger Lafaye est revenu à Rennes et raconte une étrange anecdote : | ||
''Ce jour-là, je sortais donc de la gare et remontais l'[[avenue Janvier]]. Devant moi, accompagné d'un magnifique chien-loup, je crois reconnaître Geslin, un ancien élève du lycée. Je le rejoins; c'est bien lui. Nous marchons côte à côte, nous bavardons. Je lui parle de ma mère, de mon frère, tous les deux en déportation, d'un autre frère qui combat avec les Anglo-Américains, de ma santé ruinée. J'ajoute :"Et dire qu'il y a des salauds qui travaillent pour eux". Quelques jours plus tard, le secrétaire de la faculté des sciences, que je connais, m'informe : "Ici, il y a déjà eu plusieurs arrestations... Presque tous les étudiants sont sûrs, sauf deux ou trois". | ''Ce jour-là, je sortais donc de la gare et remontais l'[[avenue Janvier]]. Devant moi, accompagné d'un magnifique chien-loup, je crois reconnaître Geslin, un ancien élève du lycée. Je le rejoins; c'est bien lui. Nous marchons côte à côte, nous bavardons. Je lui parle de ma mère, de mon frère, tous les deux en déportation, d'un autre frère qui combat avec les Anglo-Américains, de ma santé ruinée. J'ajoute :"Et dire qu'il y a des salauds qui travaillent pour eux". Quelques jours plus tard, le secrétaire de la faculté des sciences, que je connais, m'informe : "Ici, il y a déjà eu plusieurs arrestations... Presque tous les étudiants sont sûrs, sauf deux ou trois". |