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« Un tueur en série à Rennes en 1824 » : différence entre les versions

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=== Au bord de la bigamie, à Rennes===
=== Au bord de la bigamie, à Rennes===
Dans ses mémoires, Poulain de Beauregard  narre qu'il était tombé amoureux, à Rennes, de la cuisinière de la propriétaire. "Pendant ce temps, plusieurs de mes associés et moi nous fîmes périr un marchand de toile : nous l'enterrâmes proche le chemin de Saint-Hellier, dans un pré, après lui avoir pris son argent et ses marchandises.[...] le 7 août nous exécutâmes, mes camarades et moi, le complot que nous avions formé de faire mourir M. Turmel."  Puis il va voir sa future et "le 15 août 1824 nos bancs de mariage furent affichés à la mairie de Rennes et publiés à l'[[église Saint-Germain]], du même lieu ledit jour, pour première et dernière publication. J'avais obtenu une dispense pour les deux autres." Mais la découverte du cadavre  de Turmel contraint Poulain de Beauregard à fuir.
Dans ses mémoires, Poulain de Beauregard  narre qu'il était tombé amoureux, à Rennes, de la cuisinière de la propriétaire. "Pendant ce temps, plusieurs de mes associés et moi nous fîmes périr un marchand de toile : nous l'enterrâmes proche le chemin de Saint-Hellier, dans un pré, après lui avoir pris son argent et ses marchandises.[...] le 7 août nous exécutâmes, mes camarades et moi, le complot que nous avions formé de faire mourir M. Turmel."  Puis il va voir sa future, Anne Lemettayer, et "le 15 août 1824 nos bancs de mariage furent affichés à la mairie de Rennes et publiés à l'[[église Saint-Germain]], du même lieu ledit jour, pour première et dernière publication. J'avais obtenu une dispense pour les deux autres." Mais la découverte du cadavre  de Turmel contraint Poulain de Beauregard à fuir.
===Un tueur en série===
===Un tueur en série===
Libertin et escroc, il s'avéra qu'il avait été condamné en 1806 à 8 ans de travaux forcés et "à la marque" pour une affaire de faux, avait été mis à la chaîne à Bicêtre, le bagne parisien, et  avait été conduit au bagne de Brest, ce qui ne l'empêcha pas, une fois libéré, de devenir voleur professionnel dans une étonnante série de crimes crapuleux. Lors du procès, une femme témoigna que Lemaire, se disant au service d'un marquis de Beauregard, était venu chez elle en compagnie de  M. Turmel en vue d'acheter du bois et que celui-ci s'étant probablement rendu chez le marquis, n'avait pas reparu; on constata que Lemaire avait fait acheter une ''parroire'' (sorte de bêche) par l'homme qu'il employait comme jardinier; une aubergiste vit Beauregard avec une montre en or, celui-ci indiquant qu'il venait de gagner un procès et 6500 F;  un employé du sieur Legendre, horloger à Rennes, déposa qu'un individu en redingote verte, disant se nommer Poulain de Beauregard, apporta une montre en or à réparer, montre qui est reconnue comme ayant appartenu à M. Turmel et M. Turmel fils reconnaîtra aussi une serviette marquée L.C , ayant enveloppé une redingote à réparer,  qui avait été prise dans la maison de son père et appartenait à sa femme, née Lecamus.<ref> Procès de Lemaire de Clermont et de ses complices. Cour d'Assises de Caen. Imp. Poisson Caen - 1825</ref> le lundi 2 mai 1825 on lui signifie le rejet de son pourvoi en cassation et, le même jour, il est guillotiné sur la place de Caen, après une jeune fille condamnée  pour infanticide, devant une foule immense. <ref> ''Histoire très monstrueuse de Lemaire de Clermont'', Claude Quetel, chargé de recherches au CNRS. IHMC, Caen. Annales de Normandie  Vol. 34  Numéro 4  pp. 421-430 - 1984</ref>
Libertin et escroc, il s'avéra qu'il avait été condamné en 1806 à 8 ans de travaux forcés et "à la marque" pour une affaire de faux, avait été mis à la chaîne à Bicêtre, le bagne parisien, et  avait été conduit au bagne de Brest, ce qui ne l'empêcha pas, une fois libéré, de devenir voleur professionnel dans une étonnante série de crimes crapuleux. Lors du procès, une femme témoigna que Lemaire, se disant au service d'un marquis de Beauregard, était venu chez elle en compagnie de  M. Turmel en vue d'acheter du bois et que celui-ci s'étant probablement rendu chez le marquis, n'avait pas reparu; on constata que Lemaire avait fait acheter une ''parroire'' (sorte de bêche) par l'homme qu'il employait comme jardinier; une aubergiste vit Beauregard avec une montre en or, celui-ci indiquant qu'il venait de gagner un procès et 6500 F;  un employé du sieur Legendre, horloger à Rennes, déposa qu'un individu en redingote verte, disant se nommer Poulain de Beauregard, apporta une montre en or à réparer, montre qui est reconnue comme ayant appartenu à M. Turmel et M. Turmel fils reconnaîtra aussi une serviette marquée L.C , ayant enveloppé une redingote à réparer,  qui avait été prise dans la maison de son père et appartenait à sa femme, née Lecamus.<ref> Procès de Lemaire de Clermont et de ses complices. Cour d'Assises de Caen. Imp. Poisson Caen - 1825</ref> le lundi 2 mai 1825 on lui signifie le rejet de son pourvoi en cassation et, le même jour, il est guillotiné sur la place de Caen, après une jeune fille condamnée  pour infanticide, devant une foule immense. <ref> ''Histoire très monstrueuse de Lemaire de Clermont'', Claude Quetel, chargé de recherches au CNRS. IHMC, Caen. Annales de Normandie  Vol. 34  Numéro 4  pp. 421-430 - 1984</ref>