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« Exécution d'Anne Marie Dubois en 1818 » : différence entre les versions

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L'arme du crime est l'arsenic, à la diffusion pourtant contrôlée. Le mari l'ingère avec la soupe du midi et meurt vers 22 heures après des troubles qui n'ont cessé d'empirer jusqu'à l'agonie ; l'aide de travail est également malade très probablement en raison de quelques grains tombés dans son écuelle par une maladresse visant à brouiller les pistes. Après une ou deux tentatives, Anne Marie Dubois avait obtenu le poison chez un chirurgien de Bain qui « séduit par son air de franchise et d'innocence eut la faiblesse de lui donner une dose d'arsenic telle qu'il la donnait ordinairement à Orain pour penser un boeuf... ». Ce fait et tous les autres détails tracent le schéma d'une adolescente qui, après avoir satisfait aux formes socialement imposées et être rentrée dans le piège, fait preuve d'une forte détermination pour recouvrer sa pleine liberté. De son côté, la victime ne paraît avoir aucune espèce de responsabilité dans le drame, à moins que c'en soit une de respecter la volonté contraire de sa femme ou de s'en accommoder.
L'arme du crime est l'arsenic, à la diffusion pourtant contrôlée. Le mari l'ingère avec la soupe du midi et meurt vers 22 heures après des troubles qui n'ont cessé d'empirer jusqu'à l'agonie ; l'aide de travail est également malade très probablement en raison de quelques grains tombés dans son écuelle par une maladresse visant à brouiller les pistes. Après une ou deux tentatives, Anne Marie Dubois avait obtenu le poison chez un chirurgien de Bain qui « séduit par son air de franchise et d'innocence eut la faiblesse de lui donner une dose d'arsenic telle qu'il la donnait ordinairement à Orain pour penser un boeuf... ». Ce fait et tous les autres détails tracent le schéma d'une adolescente qui, après avoir satisfait aux formes socialement imposées et être rentrée dans le piège, fait preuve d'une forte détermination pour recouvrer sa pleine liberté. De son côté, la victime ne paraît avoir aucune espèce de responsabilité dans le drame, à moins que c'en soit une de respecter la volonté contraire de sa femme ou de s'en accommoder.


Le dossier de procédure précise la jeunesse de l'accusée née le 21 germinal an 9 [11 avril 1801], de René et Louise Olivier. Le mariage en mairie date du 28 juillet 1816 [Elle a donc 15 ans.]<ref>La majorité est à l'âge de 25 ans et les mariages à moins de vingt ans sont inhabituels.</ref> et à l'église de juillet 1817 ! Le marié "sur le papier", Pierre Monnier, habitait toujours avec sa mère, Jeanne Judin, au Cleux en Bain de Bretagne. Par ailleurs, des témoignages sont particulièrement intéressants quant'aux pratiques alimentaires, en cette journée de déplacement de fumage des terres.
Le dossier de procédure précise la jeunesse de l'accusée née le 21 germinal an 9 [11 avril 1801], de René et Louise Olivier. Le mariage en mairie date du 28 juillet 1816 [Elle a donc 15 ans.]<ref>La majorité est à l'âge de 25 ans et les mariages à moins de vingt ans sont inhabituels.</ref> et à l'église de juillet 1817 ! Le marié "sur le papier", Pierre Monnier, habitait toujours avec sa mère, Jeanne Judin, au Cleux en Bain de Bretagne. Par ailleurs, des témoignages sont particulièrement intéressants quant'aux pratiques alimentaires, en cette journée de fumage des terres.


Enfin, Anne Marie Dubois avait rédigé un pourvoi en cassation le 27 mai et a été exécutée deux jours après réception de la réponse...
Enfin, Anne Marie Dubois avait rédigé un pourvoi en cassation le 27 mai et a été exécutée deux jours après réception de la réponse de Paris !


==Notes==
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<references/>
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