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« Église Toussaints » : différence entre les versions
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À la Révolution, l'édifice était désaffecté. En 1803, quand le Concordat rétablit le culte, il devient l'église paroissiale Toussaints en remplacement de l'ancienne église du même nom, devenue dépôt de munitions, détruite par un incendie en décembre 1793. | À la Révolution, l'édifice était désaffecté. En 1803, quand le Concordat rétablit le culte, il devient l'église paroissiale Toussaints en remplacement de l'ancienne église du même nom, devenue dépôt de munitions, détruite par un incendie en décembre 1793. | ||
A l’intérieur une tribune supplémentaire a été construite sur le pignon occidental en 1901. | |||
Durant la guerre de 1939-45 les bombardements ébranlent la toiture et fissurent la voûte. Ils entraînent également la destruction des vitraux. Pour pallier aux problèmes de structure l’architecte Cornon met en place une résille en béton sur l’extrados voûtes. En 1950 puis en 1958 les vitraux de l’édifice sont refaits par Ingrand. L’année suivant les passages modernes qui avaient permis la liaison entre les chapelles des bas-côtés sont réduits. Durant les années 1972-79, il est procédé à la réfection des couvertures. | |||
Malgré les interventions de consolidation, des fissurations apparaissent sur les voûtes, au droit des poutres longitudinales de la structure béton de l’extrados. Le phénomène est particulièrement inquiétant au niveau de la troisième travée de la nef et se reporte sur les écoinçons des piles de la nef. Les pathologies s’accompagnent de fissures sur les piliers de la nef et murs mur qui séparent les chapelles. | |||
Après reconnaissance des sols et des fondations de l’édifice par la société Simexol, une étude préalable est réalisée par Perrot ACMH en 1994. Elle conclue à la nécessité de consolider les maçonneries internes des piles, les murs boutant et les fondations. Elle laisse en suspens l’intervention sur les voûtes faute d’avoir pu consulter les archives de la mise en œuvre de la résille béton. Suite la chute de joints de voûte, un platelage de sécurité est placé dans la nef en 1996. Une étude complémentaire sur la base de nouvelles investigations est présentée par Chouinard ACMH en 2003. Outres quelques interventions complémentaires, il prévoit l’obturation des passages créés dans les murs séparant les chapelles. Sur cette base, un PAT est commandé par la mairie de Rennes à l’architecte. Il est remis en 2006. | |||
Après validation de ce premier PAT, il est décidé de compléter les travaux par l’intervention sur la chapelle des fonds dont les fondations trop peu profondes ont entraîné un tassement différentiel des maçonneries avec celles des bas-côtés. Le porche Nord est également inclus dans ces interventions, ainsi que la vérification des couvertures de la nef.<ref>https://rennes.catholique.fr/paroisses/toussaints-de-rennes/lhistoire-de-leglise-toussaints/</ref> | |||
== Cérémonies et temps de fête == | == Cérémonies et temps de fête == |
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L'église Toussaints
L’église Toussaints est une église paroissiale de Rennes située au sud de la Vilaine, de style baroque contre-réforme. L’église actuelle remplace l’ancienne église Toussaint qui se trouvait à l’emplacement des actuelles Halles plus à l’ouest. La première pierre fut posée le 16 juillet 1624 par l'évàque de Rennes Pierre Cornulier et l'église fut consacrée le3 septembre 1651 par Mgr de la Motte-Houdancourt. Les architectes étaient trois frères jésuites : Étienne Martellange supervise les premiers travaux auquel succède Charles Turmel en 1630, et Pierre Goict termine le gros-œuvre en 1649. Les tours furent incendiées en 1676 à la suite d'un orage. D'abord chapelle du collège des Jésuites, elle devint église paroissiale en 1803. Elle avait auparavant été le lieu de séances tumultueuses des écoliers (étudiants) et des soldats de la garnison en 1789 et les officiers y firent serment de ne pas porter les armes contre la patrie et les citoyens. L'église se compose d'une nef terminée par une abside à pans coupés et possède deux collatéraux et un transept. On y entre, côté ouest, par un portail monumental. Elle est surmontée de deux tours. Le fond du chœur est orné en 1653 d'un retable d'abord attribué au Lavallois François Houdault[1] mais il est maintenant attribué à Charles Trumel. En 1950, l'artiste Max Ingrand conçoit et réalise des vitraux pour remplacer ceux détruits par les bombardements de la seconde guerre mondiale, l'un d'eux comportant d'ailleurs un cartouche avec la mention : "In memoriam 1939-1945, 8 mars 1943, 8 juin 1944", deux dates de gros bombardements sur Rennes[2][3].
D'importants travaux sont entamés à partir du mois d'octobre 2013 et modifient les habitudes des fidèles[4]. Il s'agit notamment de restaurer la nef et de reconstituer les chapelles latérales en vue de consolider l'édifice. Ces travaux ont pris fin en septembre 2015[5].
La paroisse Toussaints de Rennes (Toussaints Sainte-Famille) comprend l'Église Toussaints et deux lieux de culte. Elle se situe actuellement entre les quais et la voie de chemin de fer, entre l'avenue Louis Barthou qui aboutit à la gare et le boulevard de la Tour d'Auvergne en direction de Nantes.
- Presbytère : 4 rue au Duc
- Chapelle paroissiale de la Sainte Famille : 6 passage du Couëdic ; architecte : Louis Chouinard
- Salles paroissiales de la Sainte-Famille : 10 passage du Couëdic
Références
- ↑ Le Vieux Rennes, par Paul Banéat. J. Larcher éd.
- ↑ Bombardement du 8 mars 1943
- ↑ Bombardements des 9 et 12 juin 1944
- ↑ http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/leglise-toussaints-rouvre-au-culte-1937274
- ↑ http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/patrimoine-rennes-la-restauration-de-leglise-toussaints-est-achevee-3594922
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Architecture intérieure
Edifiée entre 1625 et 1651 sur les plans des architectes de la Compagnie de Jésus, l'église de Toussaints dévoile le goût de la Contre-Réforme pour l'addition de colonnes, de pilastres et de frontons sur la façade. Elle a conservé à l'intérieur trois retables lavallois.[1]
L'intérêt artistique de cette ancienne église jésuite repose dans les trois grands retables dressés dans le chœur et le transept. De style baroque, ils datent de la seconde moitié du XVIIe siècle. Les deux retables dressés dans le transept, au nord et au sud, appartiennent à l'école lavalloise. Ils sont attribués à François II Houdault, l'un des membres de la nouvelle génération de retabliers de Mayenne. L'ancienne génération regroupait des constructeurs de retables qui étaient avant tout des architectes ; la nouvelle, bien souvent formée au métier par la précédente, ne rassemble plus que des constructeurs.
Le grand retable du chœur, édifié entre 1653 et 1657, est attribué au frère Charles Turmel. Ce dernier, qui apparaît ainsi comme architecte et constructeur de retables, n'appartient pas à l'école lavalloise, mais il a dû s'inspirer fortement des œuvres des retabliers mayennais et en suivre les règles.
Tous les vitraux de l'église sont des créations de l'atelier Max Ingrand et sont datés vraisemblablement des années 1950[2].
Une importante restauration dans les années 2010
L'église Toussaints a bénéficié d'une importante restauration dans les années 2010, d'où la blancheur - un peu déroutante - de la nef.
À la Révolution, l'édifice était désaffecté. En 1803, quand le Concordat rétablit le culte, il devient l'église paroissiale Toussaints en remplacement de l'ancienne église du même nom, devenue dépôt de munitions, détruite par un incendie en décembre 1793.
A l’intérieur une tribune supplémentaire a été construite sur le pignon occidental en 1901.
Durant la guerre de 1939-45 les bombardements ébranlent la toiture et fissurent la voûte. Ils entraînent également la destruction des vitraux. Pour pallier aux problèmes de structure l’architecte Cornon met en place une résille en béton sur l’extrados voûtes. En 1950 puis en 1958 les vitraux de l’édifice sont refaits par Ingrand. L’année suivant les passages modernes qui avaient permis la liaison entre les chapelles des bas-côtés sont réduits. Durant les années 1972-79, il est procédé à la réfection des couvertures.
Malgré les interventions de consolidation, des fissurations apparaissent sur les voûtes, au droit des poutres longitudinales de la structure béton de l’extrados. Le phénomène est particulièrement inquiétant au niveau de la troisième travée de la nef et se reporte sur les écoinçons des piles de la nef. Les pathologies s’accompagnent de fissures sur les piliers de la nef et murs mur qui séparent les chapelles.
Après reconnaissance des sols et des fondations de l’édifice par la société Simexol, une étude préalable est réalisée par Perrot ACMH en 1994. Elle conclue à la nécessité de consolider les maçonneries internes des piles, les murs boutant et les fondations. Elle laisse en suspens l’intervention sur les voûtes faute d’avoir pu consulter les archives de la mise en œuvre de la résille béton. Suite la chute de joints de voûte, un platelage de sécurité est placé dans la nef en 1996. Une étude complémentaire sur la base de nouvelles investigations est présentée par Chouinard ACMH en 2003. Outres quelques interventions complémentaires, il prévoit l’obturation des passages créés dans les murs séparant les chapelles. Sur cette base, un PAT est commandé par la mairie de Rennes à l’architecte. Il est remis en 2006.
Après validation de ce premier PAT, il est décidé de compléter les travaux par l’intervention sur la chapelle des fonds dont les fondations trop peu profondes ont entraîné un tassement différentiel des maçonneries avec celles des bas-côtés. Le porche Nord est également inclus dans ces interventions, ainsi que la vérification des couvertures de la nef.[3]
Cérémonies et temps de fête
- Le 19 avril 1922, Marguerite Chanvril se marie à l’Eglise Toussaints de Rennes avec Théophile Lognoné, horloger puis industriel, fondateur des Industries Probiomer.