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Cette voie rend hommage à Yannick Frémin, militant syndicaliste (1938 - 1991). | Cette voie rend hommage à Yannick Frémin, militant syndicaliste (8 janvier 1938, Rennes - 2 décembre 1991, Rennes). | ||
Entré comme apprenti ajusteur à l'Arsenal de Rennes, il obtint son CAP en août 1956 puis entra comme ajusteur outilleur à l'usine Citroën de Rennes de la Barre Thomas qui avait ouvert en 1954. Il adhère à la CGT en 1963 et est élu secrétaire général de la CGT en novembre 1965<ref>https://maitron.fr/spip.php?article23995, notice FRÉMIN Yannick par Alain Prigent, Jacques Thouroude, version mise en ligne le 27 décembre 2008, dernière modification le 17 avril 2019</ref>. | |||
[[Monsieur Frémin, syndicaliste chez Citroën|Frémin, syndicaliste CGT chez Citroën]], est devenu un symbole de la lutte ouvrière à Citroën de Rennes - La Janais. Giflé puis licencié par sa hiérarchie, des milliers de manifestants le soutiennent à Rennes, en 1967. Yannick gagne le procès et Citroën est condamnée. Pourtant, le syndicaliste ne sera jamais réintégré à Citroën. Il finit par être embauché à la CGT. Salarié à plein temps, il devient secrétaire général de l’union départementale d’Ille-et-Vilaine en 1971. C’est l’occasion pour lui de revenir dans l’enceinte de Citroën en 1981, pour négocier l’organisation des élections professionnelles. | |||
Yannick Frémin décède en décembre 1991 des suites d'une longue maladie. | |||
{{Citation|texte=''C'est vrai que nous étions et sommes restés, j'espère, des militants, c'est-à-dire que nous investissions la vie de tous les jours. Comme d'autres, je suis allé manifester à Fougères dans les entreprises de chaussures qui connaissaient des difficultés. Je pense aussi aux actions que nous avons menées contre Citroën. Notamment lors du licenciement, fin 1966, de Yannick Frémin, secrétaire du syndicat CGT de l'usine, lutte qui est pour moi un symbole. A l'époque, le [[cardinal Paul Gouyon|cardinal, Mgr Gouyon]], avait pris fait et cause pour Yannick Frémin. Un mouvement de solidarité s'était créé. Je crois que c'est le premier tract que j'ai distribué en tant que jeune socialiste, à la sortie du restaurant universitaire. J'ai constaté alors la pauvreté militante de la SFIO face à un Parti communiste beaucoup plus fort. Cette affaire m'a beaucoup marquée et j'ai eu la chance avant de partir de la mairie de donner '''le nom de Yannick Frémin à un square du quartier de Cleunay'''.|auteur=[[Edmond Hervé]]|origine=Dossier "Le socialisme à visage urbain", "Place Publique", novembre-décembre 2011, page 28|collecteur=Manu35|date=2024}} | |||
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Version du 24 mai 2024 à 14:05
Le square Yannick Frémin se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon entre le chemin des Ormes et le boulevard de Cleunay. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 7 octobre 2002 puis prolongée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 2 octobre 2006[1]. La voie est située à proximité de l'usine de la Barre Thomas où Yannick Frémin travaillait.
Cette voie rend hommage à Yannick Frémin, militant syndicaliste (8 janvier 1938, Rennes - 2 décembre 1991, Rennes).
Entré comme apprenti ajusteur à l'Arsenal de Rennes, il obtint son CAP en août 1956 puis entra comme ajusteur outilleur à l'usine Citroën de Rennes de la Barre Thomas qui avait ouvert en 1954. Il adhère à la CGT en 1963 et est élu secrétaire général de la CGT en novembre 1965[2].
Frémin, syndicaliste CGT chez Citroën, est devenu un symbole de la lutte ouvrière à Citroën de Rennes - La Janais. Giflé puis licencié par sa hiérarchie, des milliers de manifestants le soutiennent à Rennes, en 1967. Yannick gagne le procès et Citroën est condamnée. Pourtant, le syndicaliste ne sera jamais réintégré à Citroën. Il finit par être embauché à la CGT. Salarié à plein temps, il devient secrétaire général de l’union départementale d’Ille-et-Vilaine en 1971. C’est l’occasion pour lui de revenir dans l’enceinte de Citroën en 1981, pour négocier l’organisation des élections professionnelles.
Yannick Frémin décède en décembre 1991 des suites d'une longue maladie.
« C'est vrai que nous étions et sommes restés, j'espère, des militants, c'est-à-dire que nous investissions la vie de tous les jours. Comme d'autres, je suis allé manifester à Fougères dans les entreprises de chaussures qui connaissaient des difficultés. Je pense aussi aux actions que nous avons menées contre Citroën. Notamment lors du licenciement, fin 1966, de Yannick Frémin, secrétaire du syndicat CGT de l'usine, lutte qui est pour moi un symbole. A l'époque, le cardinal, Mgr Gouyon, avait pris fait et cause pour Yannick Frémin. Un mouvement de solidarité s'était créé. Je crois que c'est le premier tract que j'ai distribué en tant que jeune socialiste, à la sortie du restaurant universitaire. J'ai constaté alors la pauvreté militante de la SFIO face à un Parti communiste beaucoup plus fort. Cette affaire m'a beaucoup marquée et j'ai eu la chance avant de partir de la mairie de donner le nom de Yannick Frémin à un square du quartier de Cleunay. »
— Edmond Hervé
Origine : Dossier "Le socialisme à visage urbain", "Place Publique", novembre-décembre 2011, page 28 • Recueilli par Manu35 • 2024 • licence
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Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ https://maitron.fr/spip.php?article23995, notice FRÉMIN Yannick par Alain Prigent, Jacques Thouroude, version mise en ligne le 27 décembre 2008, dernière modification le 17 avril 2019