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== A la suite de l'incendie de 1720... ==
== A la suite de l'incendie de 1720... ==
[[Fichier:Dessin_guillotine274.jpg|left|300px|thumb|Dessins en bordure d'une fenêtre du 1er étage]]
[[Fichier:Bas_place_de_la_Mairie.png|300px|left|thumb|Le bas de la place en 1896 ou 1897 , avec au fond, la statue de Lebastard érigée en 1895]]
[[Fichier:Bas_place_de_la_Mairie.png|300px|left|thumb|Le bas de la place en 1896 ou 1897 , avec au fond, la statue de Lebastard érigée en 1895]]
[[Fichier:La_place_fin_des_annees_50.jpeg|300px|left|thumb|La place de la Mairie, côté théâtre, à la fin des années 50 : parc pour Simca Aronde, 203 Peugeot, Versailles, avec un bus des TUR (Transports urbains rennais) qui avaient succédé aux tramways en 1952 et... quelques fleuristes - ''n° 206'', ''éd. non indiqué'']]
[[Fichier:La_place_fin_des_annees_50.jpeg|300px|left|thumb|La place de la Mairie, côté théâtre, à la fin des années 50 : parc pour Simca Aronde, 203 Peugeot, Versailles, avec un bus des TUR (Transports urbains rennais) qui avaient succédé aux tramways en 1952 et... quelques fleuristes - ''n° 206'', ''éd. non indiqué'']]
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La "''place aux Arbres''" est visible sur le plan Periaux de 1829. Depuis 1831 et l'abattage des arbres ainsi que le nivellement de la place simultané à la construction du [[opéra|théâtre]], le vaste emplacement ne fait qu'un.
La "''place aux Arbres''" est visible sur le plan Periaux de 1829. Depuis 1831 et l'abattage des arbres ainsi que le nivellement de la place simultané à la construction du [[opéra|théâtre]], le vaste emplacement ne fait qu'un.


La place permet d'apprécier, sur son côté ouest, le déploiement de l'élégante façade de l'hôtel de ville avec sa tour de l'horloge et ses "ailes en forme de clavecin" comme on les décrivit au 18e siècle. Ce sera la seconde place royale de la cité puisque, en [[1754]], est installée dans la niche au pied du beffroi, une statue pédestre de Louis XV entourée de la Bretagne assise et de Hygie, déesse de la Santé, œuvre de Lemoyne. La guillotine y fut installée l 29 octobre 1792 et y montèrent les conspirateurs Charles Elliot et René Maloeuvre mais, sur demande de [[Jean Leperdit]], navré de voir les mares de sang des suppliciés, elle fut bientôt transportée place du Parlement :  Leperdit, maire, qui fut toujours l’adversaire de Carrier, avait fait prendre à son conseil le 20 floréal, an II, la délibération suivante : « Sur représentation faite par le maire qu’il répugnait à la bonne police de voir ruisseler le sang sur la place d'Armes où l’échafault de la guillotine a été élevé, il a arrêté que le dit échafault serait transféré sur la place de l'Egalité et placé sur la touque y existant ». Un employé de la municipalité s'amusa à graver avec un clou le dessin de la guillotine sur le chambranle d'une fenêtre de la Mairie. On peut encore voir aujourd'hui ce dessin près d'une fenêtre.
La place permet d'apprécier, sur son côté ouest, le déploiement de l'élégante façade de l'hôtel de ville avec sa tour de l'horloge et ses "ailes en forme de clavecin" comme on les décrivit au 18e siècle. Ce sera la seconde place royale de la cité puisque, en [[1754]], est installée dans la niche au pied du beffroi, une statue pédestre de Louis XV entourée de la Bretagne assise et de Hygie, déesse de la Santé, œuvre de Lemoyne. La guillotine y fut installée l 29 octobre 1792 et y montèrent les conspirateurs Charles Elliot et René Maloeuvre mais, sur demande de [[Jean Leperdit]], navré de voir les mares de sang des suppliciés, elle fut bientôt transportée place du Parlement :  Leperdit, maire, qui fut toujours l’adversaire de Carrier, avait fait prendre à son conseil le 20 floréal, an II, la délibération suivante : « Sur représentation faite par le maire qu’il répugnait à la bonne police de voir ruisseler le sang sur la place d'Armes où l’échafault de la guillotine a été élevé, il a arrêté que le dit échafault serait transféré sur la place de l'Egalité et placé sur la touque y existant ». Un employé de la municipalité s'amusa à graver avec un clou le dessin de la guillotine et d'un prêtre sur le chambranle d'une fenêtre de la Mairie. On peut encore voir aujourd'hui ce dessin près d'une fenêtre.


Effet recherché ou pas, l'[[opéra]], avec sa rotonde, en pendant de l'hôtel de ville, semble répondre à la partie centrale concave de ce dernier comme ne manquent pas de l'observer les visiteurs<ref>[[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 25</ref>.
Effet recherché ou pas, l'[[opéra]], avec sa rotonde, en pendant de l'hôtel de ville, semble répondre à la partie centrale concave de ce dernier comme ne manquent pas de l'observer les visiteurs<ref>[[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 25</ref>.

Version du 15 novembre 2023 à 17:57

En bas à gauche de cet extrait du plan de 1726, la Place Neuve avec un projet de présidial au nord et non à l'ouest comme il fut édifié finalement.
Théâtre et tram place de la Mairie
L'Hôtel de Ville au début du XXème siècle
La place de la mairie vers 1900


Sur un plan répertoriant les rues de Rennes au début du XVIIème siècle, on peut apercevoir que le site actuel était occupé par la rue de la Fanerie, qui rejoignait la rue d'Orléans à l'angle sud-ouest de la place du Parlement de Bretagne.

A la suite de l'incendie de 1720...

Dessins en bordure d'une fenêtre du 1er étage
Le bas de la place en 1896 ou 1897 , avec au fond, la statue de Lebastard érigée en 1895
La place de la Mairie, côté théâtre, à la fin des années 50 : parc pour Simca Aronde, 203 Peugeot, Versailles, avec un bus des TUR (Transports urbains rennais) qui avaient succédé aux tramways en 1952 et... quelques fleuristes - n° 206, éd. non indiqué
Janvier 1941 : changement de dénomination

À Rennes, la place de la Mairie a été créée à la suite de l'incendie de 1720 et presque au centre de la zone détruite. La "rue Feydeau", qui tenait son nom de Paul Esprit Feydeau de Brou, intendant en Bretagne, traversait la place et reliait la rue d'Orléans depuis le sud à la rue d'Estrées au nord.

Avant la construction du théâtre, la partie située à l'est de cette voie, bordée au nord par la rue de Brilhac et au sud par la rue de Coëtquen, est nommée "place Flesselles", du nom de Jacques de Flesselles, intendant de Bretagne de 1765 à 1767, puis "place du Peuple" car c'est ici qu'étaient lues les nouvelles du jour et les lettres royales. Flesselles ordonna dès 1757 l'enlèvement des décombres de l'incendie de 1720 qui jonchait l'endroit, afin d'aménager la nouvelle place. Cette dernière était surélevée par rapport à la partie ouest, et on y accédait par trois escaliers[1]. Par la suite, on lui donna le nom de "place aux Arbres" puisqu'elle était plantée de tilleuls[2] en 1783[3] et devait servir de promenade. La place joignait l'angle sud-ouest de la place du Parlement, ce qui donnait à cet ensemble une forme irrégulière.

La "place aux Arbres" est visible sur le plan Periaux de 1829. Depuis 1831 et l'abattage des arbres ainsi que le nivellement de la place simultané à la construction du théâtre, le vaste emplacement ne fait qu'un.

La place permet d'apprécier, sur son côté ouest, le déploiement de l'élégante façade de l'hôtel de ville avec sa tour de l'horloge et ses "ailes en forme de clavecin" comme on les décrivit au 18e siècle. Ce sera la seconde place royale de la cité puisque, en 1754, est installée dans la niche au pied du beffroi, une statue pédestre de Louis XV entourée de la Bretagne assise et de Hygie, déesse de la Santé, œuvre de Lemoyne. La guillotine y fut installée l 29 octobre 1792 et y montèrent les conspirateurs Charles Elliot et René Maloeuvre mais, sur demande de Jean Leperdit, navré de voir les mares de sang des suppliciés, elle fut bientôt transportée place du Parlement : Leperdit, maire, qui fut toujours l’adversaire de Carrier, avait fait prendre à son conseil le 20 floréal, an II, la délibération suivante : « Sur représentation faite par le maire qu’il répugnait à la bonne police de voir ruisseler le sang sur la place d'Armes où l’échafault de la guillotine a été élevé, il a arrêté que le dit échafault serait transféré sur la place de l'Egalité et placé sur la touque y existant ». Un employé de la municipalité s'amusa à graver avec un clou le dessin de la guillotine et d'un prêtre sur le chambranle d'une fenêtre de la Mairie. On peut encore voir aujourd'hui ce dessin près d'une fenêtre.

Effet recherché ou pas, l'opéra, avec sa rotonde, en pendant de l'hôtel de ville, semble répondre à la partie centrale concave de ce dernier comme ne manquent pas de l'observer les visiteurs[4].

La sculpture de Jean Boucher[5]

La "Place de la Mairie", a marqué pendant longtemps le lieu central de la ville. C'est ici qu'était le principal lieu de correspondances des tramways, de 1897 à 1952, puis des bus jusque dans les années 70 du siècle dernier, avant de voir cette fonction déplacée vers la place de la République. Elle a été, aux 19e et 20e siècles, le lieu des grandes manifestations locales ou nationales, souvent avec installation de gradins pour les officiels. Longtemps s'y tint un marché aux fleurs. Devenue piétonne, elle permet aussi maintenant la déambulation nord-sud des Rennais ou leur stationnement en toute tranquillité et à l'allure de forum avec exhibitions et présentations temporaires, à côté d'un petit manège pour enfants. D'aucuns critiquent son aspect minéral que n'arrivaient pas à atténuer des arbustes en caisson. En 2022 18 chênes ont été plantés en rives nord et sud, palliant cet aspect. Les touristes trouvent belle allure à cette place originale et grâcieuse.

Des régimes, des noms et des emblèmes

De "Place Neuve" à sa création, elle devint "place Royale" puis, à l'époque de la Révolution, "place Le Chapelier", du nom du député de Rennes, président de l'Assemblée constituante, avant de devenir "place d'Armes" avec un intermède de "place Marat" ! En 1807 elle devient... "place Napoléon", puis "place Impériale" pour redevenir "place d'Armes" à la chute de l'Empire mais... redevient, en 1830, "place Napoléon" et peu après va devenir enfin officiellement "place de la Mairie". Le 21 janvier 1941, [6] le conseil municipal la dénomme "place Philippe Pétain", (* 1) nom annulé le 16 septembre 1944. Le dôme du beffroi était, à l'origine, surmonté d'un grande fleur de lys de tôle à quatre branches. La Révolution la remplaça par un bonnet phrygien, puis un aigle pendant le premier Empire, puis à nouveau une fleur de lys sous la Restauration. On peut penser que les Rennais contemporains n'ont guère suivi dans la pratique ces dénominations successives, s'en tenant, pour la plupart, au nom "place de la Mairie" que... l'on décline aussi en breton Plazenn an Ti-Ker.

Sous les galeries du Théâtre, côté sud : Le Glacier (publicité dans le programme de Rennes Théâtre, saison 1940-41)
Publicité de corsets, en fait, 7 rue de Brilhac, mais la place de la mairie est plus connue ( Dans le programme de Rennes Théâtre, saison 1940-41)
Vers 1965, toujours place parking
Vers 1970, sur la place, l'auto reine à Rennes
Bas de la place, années 60, une charcuterie très achalandée
La place, carrefour central des bus dans les années 70


Faisant face à l'Hôtel de ville, l’ Opéra la nuit
En survolant la place de la Mairie
Sur la même vue, l'hôtel de ville, la basilique Saint-Sauveur puis la cathédrale Saint-Pierre. (Archives de Rennes. 255FI109)

Les passants sur la place purent voir, au fil des ans et des régimes, en haut du campanile : une grande fleur de lys de tôle à quatre branches, puis un bonnet phrygien remplacé par un aigle, auquel succéda une nouvelle fleur de lys. La République s'abstint. En 1793, la statue du roi disparut de la niche de l'hôtel de ville, qui resta vide jusqu'en septembre 1911 quand on y installa un groupe du statuaire cessonnais Jean Boucher, symbolisant l'union de la Bretagne (à genoux) au roi de France (assis), ensemble que firent sauter des indépendantistes au petit matin du 7 août 1932, année du quadricentenaire de l'acte d'union.

De nombreuses manifestations culturelles, sociales, militaires, festives, y rythment la vie rennaise diurne et nocturne.


Haïku de nuit

« Place de la Mairie

Un jeune à capuchon gris

Vomit sa nuit »

Stephanus • 18 mars 2011licence

















Références

Liens internes

Lien externe

"La mémoire de la Guerre dans les rues rennaises", article extrait du 30ème numéro de "Place Publique" (juillet-août 2014), signé Erwan Le Gall: http://www.placepublique-rennes.com/article/La-memoire-de-la-Guerre-dans-les-rues-rennaises-1

Sur la carte

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Galerie cartes postales

Place de la Mairie. Le Marché aux Fleurs. E. Mary-Rousselière 1032, voyagé 1907. Coll. YRG et AmR 44Z1670
Place de la Mairie. La Musique Anglaise du King's Liverpool Régiment (Lord Derby's Band) jouant la Marseillaise. E. Mary-Rousselière 1305, voyagé 1917. Coll. YRG et AmR 44Z2021



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