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{{citation|texte= il y a chez Colette Cosnier un style qui lui ressemble, si proche de la femme de caractère qu'elle fut : tranchant, direct, franc, rigoureux, sans affèterie, parfois caustique, habité avant tout par la vivacité du dire. Autant de qualités qui font parier sur un avenir durable pour ses livres consacrés à des vies hors du commun et mus par l'impérieux désir d'en raconter les combats<ref>Georges Guitton Place publique n°40, mars-avril 2016.</ref>, ''Colette Cosnier, intellectuelle engagée''.|auteur= Georges Guitton}} | {{citation|texte= il y a chez Colette Cosnier un style qui lui ressemble, si proche de la femme de caractère qu'elle fut : tranchant, direct, franc, rigoureux, sans affèterie, parfois caustique, habité avant tout par la vivacité du dire. Autant de qualités qui font parier sur un avenir durable pour ses livres consacrés à des vies hors du commun et mus par l'impérieux désir d'en raconter les combats<ref>Georges Guitton Place publique n°40, mars-avril 2016.</ref>, ''Colette Cosnier, intellectuelle engagée''.|auteur= Georges Guitton}} | ||
En retraite en 1999, Colette Cosnier continue à écrire jusqu'à son décès à Rennes, le 4 janvier 2016. | |||
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''Histoires de Saintes, parcours de femmes ''est son dernier essai, publié en 2017 à titre posthume et préfacé par {{w|Michelle Perrot}}. | ''Histoires de Saintes, parcours de femmes ''est son dernier essai, publié en 2017 à titre posthume et préfacé par {{w|Michelle Perrot}}. |
Version actuelle datée du 16 février 2023 à 16:16
Universitaire et Écrivaine Spécialiste de l'Histoire des femmes[1].
(28 avril 1936, La Flèche (Sarthe) - 6 janvier 2016, Rennes)
Qui est-elle?
Après des études secondaires au collège moderne de La Flèche , Colette Cosnier s'installe à Rennes en 1954 pour suivre un cursus de Lettres modernes à la Faculté des Lettres et Sciences humaines.
Elle exerce le métier d'enseignante en Sarthe et à Paris puis revient à Rennes en 1973 à l'Université Rennes 2 Haute Bretagne. La littérature comparée, qu'elle enseigne, lui laisse une grande liberté dans le programme et le choix des œuvres. Imprégnée par l'ambiance féministe des années 1970, elle axe son enseignement sur les femmes et la littérature et l'intitule au fil des années Féminisme et littérature, Femmes et autobiographie, Femmes et création, L'éducation des filles de Molière à Simone de Beauvoir, La femme dans les arts et la littérature à la Belle Epoque, Les romancières du 19e siècle... Elle y propose une étude de Simone de Beauvoir , Colette , George Sand , des soeurs Brontë , Anaïs Nin , Virginia Woolf , etc[2]. Son cours passionne d'ailleurs des militantes féministes rennaises des années 1970 et 1980[3].
Colette Cosnier retrouve ses racines sarthoises en terminant sa carrière à l'Université du Maine, au Mans, entre 1995 et 1999, date de son départ à la retraite[4].
En 1971, elle publie aux éditions Magnard Le village ensorcelé, une pièce de théâtre en un acte à destination de la jeunesse. En 1975, avec Marion du Faouët , elle s’inspire de faits réels pour raconter le destin exceptionnel d'une hors-la-loi du XVIIIe siècle. Cette pièce féministe est jouée en Bretagne, et notamment à Rennes.
En 1981, elle fait une nouvelle fois entendre la voix des femmes avec la publication d'un roman, Le chemin des salicornes.
Une grande part de son activité d'écrivaine, en lien avec son métier d'enseignante, consiste à mettre en lumière des femmes dont l'histoire a été ignorée, oubliée, tronquée ou déformée. Elle écrit ainsi les biographies de Marie Bashkirtseff (1985), de la rennaise d'adoption Louise Bodin (1988), de la Fléchoise Marie Pape-Carpantier (2003) et d'Henriette d'Angeville (2006).
Dans ses essais, elle interroge la place des femmes dans la société du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle (Le silence des filles, 2001 ; Les dames de Femina, un féminisme mystifié, 2009). Plus généralement, à travers l'ensemble de ses œuvres, avec humour et espièglerie, elle aspire à réparer les injustices, à combler les lacunes de l'histoire, à exprimer sa révolte.
Son engagement féministe se traduit d'ailleurs, en 1984, par sa participation à la "Commission sur la féminisation des noms de métiers, grades et fonctions" créée par Yvette Roudy et présidée par Benoîte Groult .
Colette Cosnier aime s'ancrer dans ses territoires. Rennaise, elle signe avec son mari, André Hélard, Rennes et Dreyfus en 1899 et arpente les rues de la capitale bretonne pour aller à la rencontre de ses habitantes d'autrefois dans Parcours de femmes à Rennes. Amoureuse de sa Sarthe natale, elle raconte La Flèche de ses grands-parents dans le roman Les Gens de l'office (1993) et publie Parcours de femmes au Mans (2009).
« il y a chez Colette Cosnier un style qui lui ressemble, si proche de la femme de caractère qu'elle fut : tranchant, direct, franc, rigoureux, sans affèterie, parfois caustique, habité avant tout par la vivacité du dire. Autant de qualités qui font parier sur un avenir durable pour ses livres consacrés à des vies hors du commun et mus par l'impérieux désir d'en raconter les combats[5], Colette Cosnier, intellectuelle engagée. »
— Georges Guitton • licence
En retraite en 1999, Colette Cosnier continue à écrire jusqu'à son décès à Rennes, le 4 janvier 2016.
Le conseil municipal de Rennes a décidé le 19 mars 2018 de lui dédier une rue dans le nouveau quartier Saint-Martin Au cimetière de l'est une petite plaque porte son nom sur un pilier à la rivière de dispersion "Avel Men".
Histoires de Saintes, parcours de femmes est son dernier essai, publié en 2017 à titre posthume et préfacé par Michelle Perrot .
Une nouvelle Allée Colette Cosnier est dénommée en son honneur par délibération du Conseil Municipal du 21 Janvier 2019.
Liens internes
Liens externes
Sur la carte
Oeuvres
Romans
Le chemin des salicornes, Paris, Albin Michel, 1981.
Les Gens de l’office, Le Mans, Cénomane, 1993. Biographies
Marie Bashkirtseff, un portrait sans retouches, Paris, Horay, 1985 (traduit en allemand : Ich will alles sein, Verlag Volk und Welt, 1994, en russe 2004 et 2008).
La Bolchévique aux bijoux : Louise Bodin, Paris, Horay, 1988.
Marie Pape-Carpantier, fondatrice de l'école maternelle, Paris, Fayard, 2003.
Henriette d'Angeville, la Dame du Mont-Blanc, Chamonix, Guérin, 2006.
Essais
Le silence des filles. De l'aiguille à la plume, Paris, Fayard, 2001, prix de l'Académie du Maine, 2001.
Les dames de Femina, un féminisme mystifié, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. Archives du féminisme, 2009.
Histoires de saintes, parcours de femmes, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017.
Théâtre
Le village ensorcelé, Paris, Magnard, coll. Théâtre pour la jeunesse,1971.
Marion du Faouët, la catin aux cheveux rouges, Paris, P.J. Oswald, 1975.
Histoire
Rennes et Dreyfus en 1899. Une ville, un procès, en collaboration avec André Hélard, Paris, Horay, 1999, Prix des écrivains de l'Ouest, 1999.
Autres
Aux éditions Guérin : Hugo et le Mont Blanc, 2002, et Les quatre montagnes de George Sand, 2004.
Aux éditions Horay : George Sand en verve, 2004, Femmes au XVIIe siècle en verve, 2010, Paul Scarron en verve, 2010.
Aux éditions Apogée : Parcours de femmes à Rennes, en collaboration avec Dominique Irvoas-Dantec, 2001 et Parcours de femmes au Mans, 2009.
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
- ↑ Archives privées.
- ↑ Patricia Godard et Lydie Porée, Les femmes s'en vont en lutte ! Histoire et mémoire du féminisme à Rennes (1965-1985), Rennes, Editions Goater, 2014.
- ↑ Archives privées.
- ↑ Georges Guitton Place publique n°40, mars-avril 2016.