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En février  1946, les deux sœurs résistantes <ref> homologuées http://www.museedelaresistanceenligne.org/musee/doc/pdf/ressource_source/SHDGR_16P_J.pdf </ref> furent citées à l’ordre de la Division et reçurent des mains du général Allard la croix  de guerre avec étoile d’argent. <ref> Ouest-France. 16 fév. 1946</ref>
En février  1946, les deux sœurs résistantes <ref> homologuées http://www.museedelaresistanceenligne.org/musee/doc/pdf/ressource_source/SHDGR_16P_J.pdf </ref> furent citées à l’ordre de la Division et reçurent des mains du général Allard la croix  de guerre avec étoile d’argent. <ref> Ouest-France. 16 fév. 1946</ref>
Erwin Derman, officier anglais d'origine juive autrichienne, agent SOE,  est à l'origine du réseau VAR , avec le but de créer de liaisons régulières entre l'Angleterre et la Bretagne. Après avoir repéré les lieux les plus propices à l'hébergement des aviateurs à rapatrier et à l'embarquement, le réseau mène ses premières opérations dans les Côtes-du-Nord dans les environs de Saint-Brieuc, puis dans le Finistère près de Guimaec. Rennes puis Redon sont les villes de ralliement avant les évacuations, une par mois.  C'est lors de l'une des missions assurées par le réseau Var que François Mitterrand, alias Morland, chef du mouvement de résistance MNPRG est débarqué dans une crique près de Plougasnou en février 1944.
En août 1943, Derman va entrer en contact avec Mme  veuve Louis Jestin, habitant à Rennes, 10, [[ rue Bertrand]].




'''Témoignage du SOE (Special Operation Executive) en France''' :
'''Témoignage du SOE (Special Operation Executive) en France''' :
Erwin Derman, officier anglais d'origine juive autrichienne, agent SOE,  est à l'origine du réseau VAR , avec le but de créer de liaisons régulières entre l'Angleterre et la Bretagne. Après avoir repéré les lieux les plus propices à l'hébergement des aviateurs à rapatrier et à l'embarquement, le réseau mène ses premières opérations dans les Côtes-du-Nord dans les environs de Saint-Brieuc, puis dans le Finistère près de Guimaec. Rennes puis Redon sont les villes de ralliement avant les évacuations, une par mois.  C'est lors de l'une des missions assurées par le réseau Var que François Mitterrand, alias Morland, chef du mouvement de résistance MNPRG est débarqué dans une crique près de Plougasnou en février 1944.


Arrivé en France le 19 août 1943,  Derman, muni en guise d’introduction, d’une demi-feuille provenant d’une lettre écrite par une Mme Jestin  à la sœur d'un officier du SOE, dont elle avait été la nounou. Le contact fut ainsi établi avec «  Mme Jestin, habitant Rennes, dont les deux filles célibataires, jeunes quadragénaires énergiques, entrèrent dans ses plans avec un grand enthousiasme. Elles organisèrent des maisons sûres, suggérèrent d’autres contacts, et trouvèrent des guides et courriers fiables, tandis qu’il partait reconnaître les deux plages […]  Aline, l’aînée,(Jean) travaillait à la préfecture et n’avait pas de difficulté pour produire tous les sauf-conduits en blanc dont la zone côtière avait besoin. À la suite d’une arrestation, les sœurs Jestin  durent partir pour Paris. VAR ne survécut pas longtemps à ce déplacement car à la fin […] le circuit fit boule de neige, les activités s’élargirent, de plus en plus de gens étaient concernés, le réseau cessant d’être sûr, il fallut le refondre entièrement.  En mars 1944, Var avait échappé à tout contrôle. Les sœurs Jestin étendaient le réseau bien au-delà de Paris, avec des contacts à Bruxelles et très bas dans la vallée du Rhône." <ref> https://silo.pub/soe-in-france-an-account-of-the-work-of-the-british-special-operations-executive-in-france-1940-1944.html </ref>
Arrivé en France le 19 août 1943,  Derman, muni en guise d’introduction, d’une demi-feuille provenant d’une lettre écrite par une Mme Jestin  à la sœur d'un officier du SOE, dont elle avait été la nounou. Le contact fut ainsi établi avec «  Mme Jestin, habitant Rennes, dont les deux filles célibataires, jeunes quadragénaires énergiques, entrèrent dans ses plans avec un grand enthousiasme. Elles organisèrent des maisons sûres, suggérèrent d’autres contacts, et trouvèrent des guides et courriers fiables, tandis qu’il partait reconnaître les deux plages […]  Aline, l’aînée,(Jean) travaillait à la préfecture et n’avait pas de difficulté pour produire tous les sauf-conduits en blanc dont la zone côtière avait besoin. À la suite d’une arrestation, les sœurs Jestin  durent partir pour Paris. VAR ne survécut pas longtemps à ce déplacement car à la fin […] le circuit fit boule de neige, les activités s’élargirent, de plus en plus de gens étaient concernés, le réseau cessant d’être sûr, il fallut le refondre entièrement.  En mars 1944, Var avait échappé à tout contrôle. Les sœurs Jestin étendaient le réseau bien au-delà de Paris, avec des contacts à Bruxelles et très bas dans la vallée du Rhône." <ref> https://silo.pub/soe-in-france-an-account-of-the-work-of-the-british-special-operations-executive-in-france-1940-1944.html </ref>

Version du 17 janvier 2023 à 08:26


Marie-José Jestin

(née le 2 avril 1901, Rennes). Agent de préfecture, entrée dès le début dans la résistance, participa au réseau VAR, à la demande de Londres, elle recueillit et garda de nombreux aviateurs et agents anglais et détint des armes et des postes émetteurs à son domicile où avaient lieu des émissions. Elle fut révoquée en raison de son activité anti-allemande. Elle fit aussi partie du réseau Alexandre(Forces françaises combattantes).

Aline Jestin

(née le 15 janvier 1899, Rennes) Participa aussi au réseau VAR, hébergea de nombreux agents parachutistes et participa à de nombreuses émissions clandestines. Chargée de missions délicates en France et en Belgique, elle rendit d’éclatants services, notamment en sauvant 150 aviateurs tombés en Belgique. Elle fit aussi partie du réseau Alexandre (Forces françaises combattantes) qui cessa le 31 août 1943.[1]


En février 1946, les deux sœurs résistantes [2] furent citées à l’ordre de la Division et reçurent des mains du général Allard la croix de guerre avec étoile d’argent. [3]

Erwin Derman, officier anglais d'origine juive autrichienne, agent SOE, est à l'origine du réseau VAR , avec le but de créer de liaisons régulières entre l'Angleterre et la Bretagne. Après avoir repéré les lieux les plus propices à l'hébergement des aviateurs à rapatrier et à l'embarquement, le réseau mène ses premières opérations dans les Côtes-du-Nord dans les environs de Saint-Brieuc, puis dans le Finistère près de Guimaec. Rennes puis Redon sont les villes de ralliement avant les évacuations, une par mois. C'est lors de l'une des missions assurées par le réseau Var que François Mitterrand, alias Morland, chef du mouvement de résistance MNPRG est débarqué dans une crique près de Plougasnou en février 1944.

En août 1943, Derman va entrer en contact avec Mme veuve Louis Jestin, habitant à Rennes, 10, rue Bertrand.


Témoignage du SOE (Special Operation Executive) en France :

Arrivé en France le 19 août 1943, Derman, muni en guise d’introduction, d’une demi-feuille provenant d’une lettre écrite par une Mme Jestin à la sœur d'un officier du SOE, dont elle avait été la nounou. Le contact fut ainsi établi avec «  Mme Jestin, habitant Rennes, dont les deux filles célibataires, jeunes quadragénaires énergiques, entrèrent dans ses plans avec un grand enthousiasme. Elles organisèrent des maisons sûres, suggérèrent d’autres contacts, et trouvèrent des guides et courriers fiables, tandis qu’il partait reconnaître les deux plages […] Aline, l’aînée,(Jean) travaillait à la préfecture et n’avait pas de difficulté pour produire tous les sauf-conduits en blanc dont la zone côtière avait besoin. À la suite d’une arrestation, les sœurs Jestin durent partir pour Paris. VAR ne survécut pas longtemps à ce déplacement car à la fin […] le circuit fit boule de neige, les activités s’élargirent, de plus en plus de gens étaient concernés, le réseau cessant d’être sûr, il fallut le refondre entièrement. En mars 1944, Var avait échappé à tout contrôle. Les sœurs Jestin étendaient le réseau bien au-delà de Paris, avec des contacts à Bruxelles et très bas dans la vallée du Rhône." [4]

Ces deux résistantes rennaises ne sont pas encore honorées par une rue à leurs noms.


Références