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Cette voie rend hommage à :
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Yves Le Bitous
==Yves Le Bitous==


Résistant fusillé  
Résistant fusillé  


(17 septembre 1914, Ploëzal, Côtes d'Armor  -  30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la-Lande)
(17 septembre 1914, Ploëzal, Côtes d'Armor  -  30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la-Lande)
 
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Cheminot rennais, il épouse Madeleine en 1937, et le couple s'installe à Rennes, [[rue de Saint-Malo]].
Cheminot rennais, il épouse Madeleine en 1937, et le couple s'installe à Rennes, [[rue de Saint-Malo]].
Pendant la guerre, il milite au Parti Communiste clandestin. Au début de 1941, il est associé dès sa constitution au Front National  mouvement créé par le Parti Communiste.  
Pendant la guerre, il milite au Parti Communiste clandestin. Au début de 1941, il est associé dès sa constitution au Front National  mouvement créé par le Parti Communiste.  

Version du 9 décembre 2022 à 11:03

Le square Yves Le Bitous se situe dans le quartier 6 : Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu et prend son origine sur la rue Doyens Albert et Pierre Bouzat. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 5 avril 1982[1].

Cette voie rend hommage à :

Yves Le Bitous

Résistant fusillé

(17 septembre 1914, Ploëzal, Côtes d'Armor - 30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la-Lande)

Minutes du procès de Yves Le Bitous

[2]

Cheminot rennais, il épouse Madeleine en 1937, et le couple s'installe à Rennes, rue de Saint-Malo. Pendant la guerre, il milite au Parti Communiste clandestin. Au début de 1941, il est associé dès sa constitution au Front National mouvement créé par le Parti Communiste. Il a également appartenu, à la fin de 1941, aux FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français).

Il diffuse des tracts et des journaux clandestins et participe à des attaques contre les Allemands. En 1942, Le Bitous et des camarades (dont son beau-frère Albert Martin [3] sont mieux organisés. Ils récupèrent plusieurs kilos d'explosifs en vue d'attaques contre l'occupant, volés dans une carrière à Louvigné-du-Désert. C'est d'ailleurs lui qui livre les explosifs pour l'attentat contre les bureaux rennais du Rassemblement National Populaire (organisme collaborationniste) le 22 mars 1942. Il livra également les explosifs destinés à faire sauter les locaux du parti "Le Francisme" le 28 mars, puis ceux du bureau de recrutement des travailleurs français en Allemagne, le 4 mai. Le 11 mai 1942, il cache chez son camarade Jean-Marie Bras deux revolvers et du matériel d'explosifs.

Face à cette résistance grandissante à Rennes, la Gestapo et la Sipo-SD (police de sécurité de la SS nazie) enquêtent, perquisitionnent, arrêtent les " terroristes". Yves Le Bitous dénoncé, part se cacher à la campagne en avril 1942 mais revenant régulièrement à son domicile la Gestapo qui le surveillait le trouva chez lui le 22 septembre 1942 Il est conduit directement à la Prison Jacques-Cartier.

Son procès commence le 15 décembre 1942 ainsi que celui de 30 hommes et femmes devant le tribunal militaire allemand FK748, pour actes de francs-tireurs, terrorisme, communisme. Yves est condamné avec 24 autres à la peine de mort, et sera exécuté le 30 décembre 1942 au matin (à 10h02 précisément) au stand de tir de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande. [4]

À la Libération, il fut inhumé au Carré des Résistants du cimetière de l'Est, dans la même sépulture que son compagnon d'infortune, son beau-frère Albert Martin. Yves Le Bitous sera reconnu Mort pour la France, assimilé au grade de sergent dans les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur), recevra une citation à l'Ordre du Régiment n° 346 ainsi que la Croix de Guerre avec étoile de bronze en 1946.

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Note et références