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Le segment est du boulevard, à partir de l'avenue de la Gare, reçut en [[1862]] le nom de ''[[boulevard de l'Impératrice]]'', le segment ouest celui de ''[[''boulevard du Prince impérial'']]'' jusqu'au [[''boulevard Napoléon III'']], maintenant [[boulevard de la Tour d'Auvergne]]. Il reçut son actuel nom après la chute du Second Empire par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 17 octobre 1870. | Le segment est du boulevard, à partir de l'avenue de la Gare, reçut en [[1862]] le nom de ''[[boulevard de l'Impératrice]]'', le segment ouest celui de ''[[''boulevard du Prince impérial'']]'' jusqu'au [[''boulevard Napoléon III'']], maintenant [[boulevard de la Tour d'Auvergne]]. Il reçut son actuel nom après la chute du Second Empire par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 17 octobre 1870. | ||
[[Fichier:Vue_a%C3%A9rienne_Rennes269.jpg|450px|left|thumb|Vue aérienne vers 1860.Au 1er plan à gauche, le canal de l'Arsenal qui deviendra le [[boulevard Sébastopol]]. Sur la Vilaine, mordant sur le nouveau quai un bâtiment de l'[[hôpital Saint-Yves]], et, à droite les douves qui | [[Fichier:Vue_a%C3%A9rienne_Rennes269.jpg|450px|left|thumb|Vue aérienne vers 1860.Au 1er plan à gauche, le canal de l'Arsenal qui deviendra le [[boulevard Sébastopol]]. Sur la Vilaine, mordant sur le nouveau quai un bâtiment de l'[[hôpital Saint-Yves]], et, à droite les douves qui vont être comblées pour faire place au boulevard de la Liberté]] | ||
== Explosion de mai [[1825]] == | == Explosion de mai [[1825]] == | ||
Le 19 mai [[1825]] au matin, alors qu'on préparait la fête du couronnement du roi Charles X, Rennes fut secouée par une | Le 19 mai [[1825]] au matin, alors qu'on préparait la fête du couronnement du roi Charles X, par une belle matinée, Rennes fut secouée par une effrayante détonation : "une immense gerbe de feu, de fumée et de débris s'éleva dans l'air comme une éruption volcanique, puis tout rentra dans un silence de mort. La salle d'artifices venait de sauter sur les murs de Champ-Dolent (située à l'emplacement de la jonction de la [[rue Jean-Denis Lanjuinais]] et du boulevard) <ref> ''Histoire de Rennes'', p. 526, Emile Ducrest de Villeneuve </ref> , ensevelissant sous les décombres de nombreux morts et blessés. En 1892, [[Lucien Decombe]] témoigne qu' "''aujourd'hui encore, c'est avec une vive émotion que des vieillards nous ont raconté les émouvants détails de cette catastrophe dont ils ont été témoins''."<ref>''Les Rues de Rennes'', par Lucien Decombe, Alphonse Le Roy éditeur - 1892.</ref>. | ||
Version du 7 juillet 2019 à 10:47
Le boulevard a été aménagé sur l'ancien canal bordant les remparts de la troisième enceinte de la ville basse, appelé alors promenade des murs dont le projet de comblement, conçu en 1855 et dessiné par l'architecte de la ville, Vincent Boullée, apparaît sur le plan d'aménagement urbain du maire Ange de Léon des Ormeaux, publié la même année. Il est réalisé avec les déblais provenant de la construction de la gare. La voie, large de 24 m, est formée d'un macadam en pierre de Malroche, en 1859. Les platanes sont abattus en 1895, deux ans après la demande des riverains et remplacés car, en 1923, un conseiller municipal exprime sa crainte qu'ils ne soient coupés. La présence de bancs est attestée par une demande, formulée en 1898, afin d'en augmenter le nombre[1].
Le segment est du boulevard, à partir de l'avenue de la Gare, reçut en 1862 le nom de boulevard de l'Impératrice, le segment ouest celui de ''boulevard du Prince impérial'' jusqu'au ''boulevard Napoléon III'', maintenant boulevard de la Tour d'Auvergne. Il reçut son actuel nom après la chute du Second Empire par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 17 octobre 1870.
Explosion de mai 1825
Le 19 mai 1825 au matin, alors qu'on préparait la fête du couronnement du roi Charles X, par une belle matinée, Rennes fut secouée par une effrayante détonation : "une immense gerbe de feu, de fumée et de débris s'éleva dans l'air comme une éruption volcanique, puis tout rentra dans un silence de mort. La salle d'artifices venait de sauter sur les murs de Champ-Dolent (située à l'emplacement de la jonction de la rue Jean-Denis Lanjuinais et du boulevard) [3] , ensevelissant sous les décombres de nombreux morts et blessés. En 1892, Lucien Decombe témoigne qu' "aujourd'hui encore, c'est avec une vive émotion que des vieillards nous ont raconté les émouvants détails de cette catastrophe dont ils ont été témoins."[4].
Patinage puis cinéma
Après la guerre de 1870, fut implanté en 1896, en bordure du Champ de Mars, le monument aux morts d'Ille-et-Vilaine d'Emmanuel Dolivet (transféré en 2007 Contour de la Motte), mais le boulevard forma pendant près d'un siècle la limite nord de l'esplanade alors immense.
D'abord existe au n°20 un palais de patinage à roulettes , le Skating Palace. En 1921 un cinéma s'implante, le cinéma Select-Palace rennais de 818 places qui deviendra le cinéma Le Paris après la guerre.
L'élégant temple protestant du boulevard de la Liberté fut ouvert au culte en 1882.
Histoire
Le boulevard a été aménagé sur l'ancien canal bordant les remparts de la troisième enceinte de la ville basse, appelé alors promenade des murs dont le projet de comblement, conçu en 1855 et dessiné par l'architecte de la ville, Vincent Boullée, apparaît sur le plan d'aménagement urbain du maire Ange de Léon des Ormeaux, publié la même année. Il est réalisé avec les déblais provenant de la construction de la gare. La voie, large de 24 m, est formée d'un macadam en pierre de Malroche, en 1859. Les platanes sont abattus en 1895, deux ans après la demande des riverains et remplacés car, en 1923, un conseiller municipal exprime sa crainte qu'ils ne soient coupés. La présence de bancs est attestée par une demande, formulée en 1898, afin d'en augmenter le nombre[5].
Le segment est du boulevard, à partir de l'avenue de la Gare, reçut en 1862 le nom de boulevard de l'Impératrice, le segment ouest celui de ''boulevard du Prince impérial'' jusqu'au ''boulevard Napoléon III'', maintenant boulevard de la Tour d'Auvergne. Il reçut son actuel nom après la chute du Second Empire par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 17 octobre 1870.
Explosion de mai 1825
Le 19 mai 1825 au matin, alors qu'on préparait la fête du couronnement du roi Charles X, Rennes fut secouée par une formidable explosion : la salle d'artifices (située à l'emplacement de la jonction de la rue Jean-Denis Lanjuinais et du boulevard) venait de sauter, ensevelissant sous les décombres de nombreux morts et blessés. En 1892, Lucien Decombe témoigne qu' "aujourd'hui encore, c'est avec une vive émotion que des vieillards nous ont raconté les émouvants détails de cette catastrophe dont ils ont été témoins."[6].
Patinage puis cinéma
Après la guerre de 1870, fut implanté en 1896, en bordure du Champ de Mars, le monument aux morts d'Ille-et-Vilaine d'Emmanuel Dolivet (transféré en 2007 Contour de la Motte), mais le boulevard forma pendant près d'un siècle la limite nord de l'esplanade alors immense.
D'abord existe au n°20 un palais de patinage à roulettes , le Skating Palace. En 1921 un cinéma s'implante, le cinéma Select-Palace rennais de 818 places qui deviendra le cinéma Le Paris après la guerre.
L'élégant temple protestant du boulevard de la Liberté fut ouvert au culte en 1882.
Bombardement
Pendant la seconde guerre mondiale, le temple protestant fut mis à disposition des troupes d'occupation.
La partie du boulevard entre l'avenue Janvier et la rue Maréchal Joffre reçut des bombes et les immeubles, y compris la caserne Kergus, au coin de l'avenue Janvier, furent détruits ou très endommagés, telle l'école. Des baraques provisoires - pour une dizaine d'années - furent construites le long du Champ de Mars. Dans les années soixante du siècle dernier un restaurant universitaire et la Salle omnisports (maintenant Le Liberté) furent construits le long du boulevard.
XXIe siècle
Le restaurant universitaire dit « du Champ de Mars » a disparu pour laisser la place à la nouvelle Cité Internationale, qui a été placée sous le patronage de Paul Ricœur[7].
Bombardement
Pendant la seconde guerre mondiale, le temple protestant fut mis à disposition des troupes d'occupation.
La partie du boulevard entre l'avenue Janvier et la rue Maréchal Joffre reçut des bombes et les immeubles, y compris la caserne Kergus, au coin de l'avenue Janvier, furent détruits ou très endommagés, telle l'école. Des baraques provisoires - pour une dizaine d'années - furent construites le long du Champ de Mars. Dans les années soixante du siècle dernier un restaurant universitaire et la Salle omnisports (maintenant Le Liberté) furent construits le long du boulevard.
XXIe siècle
Le restaurant universitaire dit « du Champ de Mars » a disparu pour laisser la place à la nouvelle Cité Internationale, qui a été placée sous le patronage de Paul Ricœur[8].
Le boulevard de la Liberté est une voie du quartier centre de Rennes. Au sud de la Vilaine, il relie la place de Bretagne à l'ouest à l'avenue Janvier à l'est, c'est l'une des artères principales du centre sud[9].
Le parcours de Tout Rennes court le suit[10].
Sur la carte
Notes et Références
- ↑ Inventaire topographique, par Isa(TH. Leriche, architecte, 1880). belle Barbedor - 1999
- ↑ Le Vieux Rennes, par Paul Banéat. J. Larcher éd.
- ↑ Histoire de Rennes, p. 526, Emile Ducrest de Villeneuve
- ↑ Les Rues de Rennes, par Lucien Decombe, Alphonse Le Roy éditeur - 1892.
- ↑ Inventaire topographique, par Isa(TH. Leriche, architecte, 1880). belle Barbedor - 1999
- ↑ Les Rues de Rennes, par Lucien Decombe, Alphonse Le Roy éditeur - 1892.
- ↑ http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-la-cite-internationale-paul-ricoeur-ete-inauguree-4542648
- ↑ http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-la-cite-internationale-paul-ricoeur-ete-inauguree-4542648
- ↑ En référence à la Vilaine, qui traverse la ville d'est en ouest et divise ainsi la ville de Rennes.
- ↑ Les différents parcours de l'édition 2016: http://www.ouest-france.fr/sport/running/tout-rennes-court-les-horaires-et-les-parcours-de-la-35e-edition-4542785
Galerie cartes postales
Skating Palace
contigu au temple protestant. On y pratique le patinage à roulettes.
Temple protestant
Caserne Kergus
Ancien hôtel des Gentilshommes. Sa façade est perpendiculaire au boulevard de la Liberté et le mur d'enceinte de la caserne est continu ; l'accès se fait seulement par la rue Saint-Thomas. Pour les cartes postales , voir : Rue Saint-Thomas
Ecoles
Pensionnat Notre-Dame du Vieux Cours : voir Rue du Vieux Cours
Cité Administrative
Les Halles
Poisonnerie, nouvelles Halles ou Halles centrales
Fours à Chaux de Lormandière et Chaussairie
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