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On s'accorde à trouver beaucoup de légèreté et de grâce à cet hôtel de ville, en dépit de sa niche vide (on sait le sort réservé en [[1931]] au groupe statuaire de [[Jean Boucher]], commémoratif de l'union de la Bretagne et de la France, représentant une Bretagne agenouillée). A l'entrée du pavillon nord, côté droit, la Ville a aménagé, après la première guerre mondiale, une salle appelée ''le Panthéon''. Le[[ Panthéon rennais]] a les murs revêtus de plaque de marbre sur lesquelles sont gravés les noms de tous les Rennais morts pour la France dans les divers conflits. Il tient lieu de monument aux morts de la ville de Rennes. | On s'accorde à trouver beaucoup de légèreté et de grâce à cet hôtel de ville, en dépit de sa niche vide (on sait le sort réservé en [[1931]] au groupe statuaire de [[Jean Boucher]], commémoratif de l'union de la Bretagne et de la France, représentant une Bretagne agenouillée). A l'entrée du pavillon nord, côté droit, la Ville a aménagé, après la première guerre mondiale, une salle appelée ''le Panthéon''. Le[[ Panthéon rennais]] a les murs revêtus de plaque de marbre sur lesquelles sont gravés les noms de tous les Rennais morts pour la France dans les divers conflits. Il tient lieu de monument aux morts de la ville de Rennes. |
Version du 14 septembre 2018 à 11:13
Histoire
À l'origine, l'hôtel de ville de Rennes se trouvait tout à fait à l'ouest de la ville d'alors, près du mur d'enceinte, rue de la Monnaie, à l'École d'artillerie. L'incendie du centre-ville en 1720 apporta l'opportunité de lui trouver un emplacement plus central. Après divers projets, l'architecte Gabriel conçut en 1730 un projet situé côté ouest de la nouvelle place, assemblant de part et d'autre de la tour de l'Horloge une aile courbe concave abritant le présidial au nord et l'hôtel de ville au sud.
Le 12 avril 1734, les milices s'assemblèrent en armes et sous leurs enseignes de quartier aux couleurs diversifiées, sur la nouvelle place ouverte au milieu des décombres, en face des fondations réalisées. Revenu de l'hôtel de Blossac où il était allé chercher le comte de Volvire, représentant du gouverneur de Bretagne, le cortège du corps de ville en habits de cérémonie, arriva sur la place au son des fanfares et tambours, au bruit des cloches et de l'artillerie et trois boîtes en plomb furent présentées.sur lesquelles étaient gravées cette inscription : " cette médaille a été placée par M. le comte de Volvire, commandant en Bretagne au nom de S.A.S Mgr le comte de Toulouse, gouverneur de la province - La communauté présente en habits de cérémonie - 12 avril 1734 ". Chaque médaille de bronze portait à la face Ludovicus rex christianissimus, au revers une déesse portant une pique en main droite, et en main gauche un écusson aux armes de la ville sur lequel elle s'appuyait avec ces mots en légende : Rhedones incensae anno 1720, restauratae anno 1731 ( Rennes incendiée en 1720, reconstruite en 1731). Une médaille fut placée dans les fondations de la tour de l'horloge, une sous la porte sud de l'hôtel de ville, une troisième dans l'angle formé par l'avant-corps et le pied droit de l'arcade, au côté sud de l'entrée du présidial. [1].
« La première pierre de l'hôtel-de-ville, où est la grosse horloge, fut posée en 1742, avec cette inscription : « Ce jour jeudi, 1er février 1742, cette première pierre a été posée par haut et puissant seigneur messire Antoine-Arnaud de la Brisse, chevalier, seigneur d'Amilly, conseiller du Roi en tous ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son hôtel, premier président du Parlement de Bretagne. » »
— Jean Ogée
Origine : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, pages concernant Rennes • Recueilli par Manu35 • 1778 • licence
Le gros bourdon, bientôt dénommé "le Gros" par les Rennais, fut fondu en 1731 dans l'enclos de l'abbaye de Saint-Melaine et il fallut plusieurs jours, en 1744 seulement, pour le déplacer sur des rouleaux[2]. Il a été ôté dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier. Les travaux s'échelonnèrent de 1731 à 1746 pour l'hôtel de ville et ne furent achevés qu'en 1762 pour l'hôtel du présidial, mais dès 1754 fut installée une statue en pied de Louis XV, conférant à la "Place Neuve" un statut de place royale.
Régis Jean Vaisse de Villiers, inspecteur des postes et relais, donne, en 1820, une impression favorable de ce monument et de ses emplois :
« "...l'hôtel de ville, dont le style est moins noble, mais plus grâcieux et plus pur que celui du palais : elle a été bâtie sur les dessins de Gabriël. Le milieu forme un fer à cheval, au fond duquel était une statue, en pied, de Louis XV, dont il ne reste plus que la niche. Immédiatement au-dessus s'élève avec grâce, l'élégante tour de l'horloge.
Les deux côtés de cette façade ressortent en larges pavillons. Celui du midi, où l'on s'introduit par un vestibule décoré de quatre magnifiques colonnes de marbre de St.-Berthevin, est occupé par les diverses salles de la mairie, au nombre desquelles en est une très vaste et assez belle, destinée aux fêtes publiques.
Le pavillon du nord est consacré aux tribunaux de première instance et de commerce. Au-dessus, dans les mansardes, a été placée la bibliothèque publique de la ville. Formée en 1733, par une corporation d'avocats, qui avaient pour but d'y réunir les livres de leur profession, elle s'est depuis enrichie de la dépouille de toutes les bibliothèques monastiques, dont on n'a conservé que ce qui méritait de l'être : le reste a été vendu pour l'amélioration de l'établissement, qui offre aujourd'hui une des collections les plus complettes qu'il y ait en France. Le nombre des volumes est d'environ 30,000 : on y trouve des manuscrits précieux, les éditions les plus rares des auteurs anciens, et celles qui se rapprochent du berceau de l'imprimerie.'Je l'ai vu remplie d'élèves de réthorique, de philosophie, de droit et de chirurgie, qui m'ont, sans le savoir, donné l'idée la plus avantageuse de l'amour des sciences répandu dans cette ville.'' »
— Régis Jean Vaysse de Villiers
Origine : Itinéraire descriptif ou description routière, géographique et pittoresque de la France et de l'Italie- Région de l'ouest, route de Paris à Rennes • 1822 • licence
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1920, un incendie ravage l'aile sud.
On s'accorde à trouver beaucoup de légèreté et de grâce à cet hôtel de ville, en dépit de sa niche vide (on sait le sort réservé en 1931 au groupe statuaire de Jean Boucher, commémoratif de l'union de la Bretagne et de la France, représentant une Bretagne agenouillée). A l'entrée du pavillon nord, côté droit, la Ville a aménagé, après la première guerre mondiale, une salle appelée le Panthéon. LePanthéon rennais a les murs revêtus de plaque de marbre sur lesquelles sont gravés les noms de tous les Rennais morts pour la France dans les divers conflits. Il tient lieu de monument aux morts de la ville de Rennes.
Hirondelles
L'Hôtel de ville accueille une des dernières colonies d'hirondelles de fenêtre de Rennes. Les nids se situent dans les moulages au dessus des portes d'entrée, ce qui a conduit à la mise en place d'une bâche de protection (pour éviter les fientes à la sorties des mariages). La pose de nids artificiels serait la conséquence de la destruction de nids (qui sont protégés par la loi).
Références
Article connexe
Liens internes
- Rennes d'histoire et de souvenirs quatrains 41 et 75
- 7 août 1932 : le monument d'Union de la Bretagne à la France saute
Galerie cartes postales
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