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Elle fut proposée en [[1808]] par l'architecte départemental [[Philippe Binet]] pour raccourcir la liaison ouest-est à travers le centre-ville sur l'axe routier Paris-Brest qui, de la [[rue de Paris]], remontait au nord, contournait la promenade de la Motte, empruntait la [[rue des Fossés]] et redescendait vers la [[place du Champ-Jacquet]]. C'était aussi l'occasion de parachever l'unité de la ''place du Palais''. Mais, pour des raisons financières, la percée ne fut ouverte qu'en 1829. Outre la destruction du couvent des Cordeliers, elle avait nécessité celles de la Petite Motte, d'un portail et d'un morceau de la tour carrée, restes de l'église Saint-Georges et de la porte du même nom. | Elle fut proposée en [[1808]] par l'architecte départemental [[Philippe Binet]] pour raccourcir la liaison ouest-est à travers le centre-ville sur l'axe routier Paris-Brest qui, de la [[rue de Paris]], remontait au nord, contournait la promenade de la Motte, empruntait la [[rue des Fossés]] et redescendait vers la [[place du Champ-Jacquet]]. C'était aussi l'occasion de parachever l'unité de la ''place du Palais''. Mais, pour des raisons financières, la percée ne fut ouverte qu'en 1829. Outre la destruction du couvent des Cordeliers, elle avait nécessité celles de la Petite Motte, d'un portail et d'un morceau de la tour carrée, restes de l'église Saint-Georges et de la porte du même nom. | ||
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Un ensemble d'immeubles de rapport fut construit en 1845, 1846 par l'architecte Béziers-La Fosse, auteur du lotissement du Mail Donges, premier grand ensemble depuis le début du 19e siècle (N° 7, 9, 11 de la rue). | Un ensemble d'immeubles de rapport fut construit en 1845, 1846 par l'architecte Béziers-La Fosse, auteur du lotissement du Mail Donges, premier grand ensemble depuis le début du 19e siècle (N° 7, 9, 11 de la rue). | ||
[[Fichier:Immeubles_rue_Victor_Hugo.png|450px|center|thumb|Immeubles N° 11, 9 et 7, construits en 1845, 1846]] | [[Fichier:Immeubles_rue_Victor_Hugo.png|450px|center|thumb|Immeubles N° 11, 9 et 7, construits en 1845, 1846]] | ||
[[Fichier:Reclame_pour_magasin_de_fourrures_1934.jpeg|150px|left|thumb|Réclame pour un magasin de fourrures en 1934, rue Victor Hugo.]] | |||
===Le P'tit cours=== | |||
À la fin des années 30 et au début des années 40 exista au 9 ou au 11 de la rue Victor-Hugo un tout petit établissement d'enseignement tenu par une Mme Saunier. Il s'agissait d'un cours primaire privé original puisqu'il était installé dans un appartement et était mixte, mélangeant en deux classes, filles et garçons, une trentaine au total, émanant pour la plupart de familles bourgeoises de ce quartier central. Les salles étaient petites et peu adaptées à ce type d'activités. Il y avait deux maîtresses en plus de la directrice. Lecture, calcul, chansons se succédaient sous le portrait du Maréchal dont on distribuait les biscuits vitaminés. Bons points et bonnet d'âne étaient d'usage. Lorsque la sirène se faisait entendre, une descente dans une cave était de règle. Une fois une jolie sortie au [[parc du Thabor]] avec photo souvenir. | |||
== Biographie Victor Hugo <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> == | == Biographie Victor Hugo <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> == |
Version du 18 avril 2019 à 09:40
La rue Victor Hugo est une rue du centre de Rennes, partant de la place du Parlement de Bretagne et se prolongeant à l'est du carrefour du contour de la Motte et de la rue Gambetta jusqu'à sa jonction avec la rue Martenot. Cette voie, aux beaux immeubles de rapport, la plupart construits entre 1830 et 1850, a de l'allure, mais son extrémité marque la fin du centre-ville commercial.
La rue Victor Hugo fut ouverte en 1829 à travers l'ancien couvent des Cordeliers. Elle prit d'abord le nom de percée des Cordeliers puis successivement ceux de rue Charles X, rue de la République, rue Louis-Philippe pour devenir rue Victor Hugo le 15 juin 1885, soit trois semaines après le décès du célèbre écrivain. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de Rennes du 15 juin 1885.
Elle fut proposée en 1808 par l'architecte départemental Philippe Binet pour raccourcir la liaison ouest-est à travers le centre-ville sur l'axe routier Paris-Brest qui, de la rue de Paris, remontait au nord, contournait la promenade de la Motte, empruntait la rue des Fossés et redescendait vers la place du Champ-Jacquet. C'était aussi l'occasion de parachever l'unité de la place du Palais. Mais, pour des raisons financières, la percée ne fut ouverte qu'en 1829. Outre la destruction du couvent des Cordeliers, elle avait nécessité celles de la Petite Motte, d'un portail et d'un morceau de la tour carrée, restes de l'église Saint-Georges et de la porte du même nom.
Un ensemble d'immeubles de rapport fut construit en 1845, 1846 par l'architecte Béziers-La Fosse, auteur du lotissement du Mail Donges, premier grand ensemble depuis le début du 19e siècle (N° 7, 9, 11 de la rue).
Le P'tit cours
À la fin des années 30 et au début des années 40 exista au 9 ou au 11 de la rue Victor-Hugo un tout petit établissement d'enseignement tenu par une Mme Saunier. Il s'agissait d'un cours primaire privé original puisqu'il était installé dans un appartement et était mixte, mélangeant en deux classes, filles et garçons, une trentaine au total, émanant pour la plupart de familles bourgeoises de ce quartier central. Les salles étaient petites et peu adaptées à ce type d'activités. Il y avait deux maîtresses en plus de la directrice. Lecture, calcul, chansons se succédaient sous le portrait du Maréchal dont on distribuait les biscuits vitaminés. Bons points et bonnet d'âne étaient d'usage. Lorsque la sirène se faisait entendre, une descente dans une cave était de règle. Une fois une jolie sortie au parc du Thabor avec photo souvenir.
Biographie Victor Hugo [1]
Victor Hugo dont on connaît les œuvres, tout particulièrement "Les Misérables" et "Notre-Dame de Paris", mais aussi "Ruis Blas", "Marie Tudor", "Le Roi s'amuse", "Lucrèce Borgia", et "93", qui se passe principalement à Fougères où l'écrivain avait souvent l'habitude de venir, car la maîtresse qu'il eut pendant 50 ans, Juliette Drouet, était originaire de cette ville.
Victor Hugo passait souvent par Fougères pour se rendre dans ses propriétés sur les îles de Jersey et de Guernesey. Victor Hugo avait du sang breton par sa mère, Sophie Trébuchet dont il est dit que son amant Victor Fanneau de la Horie parrain du petit Victor, d'où le même prénom, en était aussi le père.
C'est à Rennes en 1788 que débuta la Révolution Française : le couvent des Cordeliers fut l'un des cadres des prémices de la Révolution en janvier 1789. Les députés des États de Bretagne y jurent de demeurer fidèles à l'ancienne constitution du duché de Bretagne. À cette époque, parmi les étudiants en droit se trouvait un certain Jean-Victor Moreau, futur général de Napoléon avant de se retourner contre lui et qui eut pour aide de camp un certain Victor Fanneau de la Horie, le précepteur (c'est-à-dire l'éducateur) de Victor Hugo.
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
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