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La '''rue de Penhoët''' est une voie coudée reliant la [[place Saint-Michel]] dans sa section ouest-est à la [[place Sainte-Anne]] par sa section sud-nord appelée d'abord ''rue de la Fracasserie'' en raison du vacarme qui faisaient les forgerons et serruriers qui y œuvraient. Elle portait avant 1903 dans son ensemble le nom de ''rue de la Poulaillerie'', en raison du marché aux volailles qui s'y tenait.<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher éd. - 1911</ref> En 1639 s'y trouvait le ''jeu de paulme du Cygne'' qui fut transformé exclusivement en salle de spectacle en 1797, laquelle abrita ensuite " le ''Bal des Camélias'' où se rendait le dimanche la jeunesse rennaise. Et actuellement la vaste salle de spectacle où s'esbaudirent nos arrières-grands-oncles sert de magasin de débarras au Bazar parisien".
La '''rue de Penhoët''' est une voie coudée reliant la [[place Saint-Michel]] dans sa section ouest-est à la [[place Sainte-Anne]] par sa section sud-nord appelée d'abord ''rue de la Fracasserie'' ou ''rue Fracassière'' en raison du vacarme qui faisaient les forgerons et serruriers qui y œuvraient. Elle portait avant 1903 dans son ensemble le nom de ''rue de la Poulaillerie'', en raison du marché aux volailles qui s'y tenait.<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher éd. - 1911</ref> En 1639 s'y trouvait le ''jeu de paulme du Cygne'' qui fut transformé exclusivement en salle de spectacle en 1797, laquelle abrita ensuite " le ''Bal des Camélias'' où se rendait le dimanche la jeunesse rennaise. Et actuellement la vaste salle de spectacle où s'esbaudirent nos arrières-grands-oncles sert de magasin de débarras au Bazar parisien".


Le 19 mars 1903, une pétition des habitants de la rue demande à la municipalité d'en changer le nom qu'ils estiment compromettant bien qu'on eût récemment fermé les deux maisons borgnes qui s'y trouvaient<ref>''Ouest-Éclair'' du 13 octobre 1903</ref>. Elle fut ainsi renommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 6 novembre 1903.
Le 19 mars 1903, une pétition des habitants de la rue demande à la municipalité d'en changer le nom qu'ils estiment compromettant bien qu'on eût récemment fermé les deux maisons borgnes qui s'y trouvaient<ref>''Ouest-Éclair'' du 13 octobre 1903</ref>.
 
{{Citation|texte=''La dénomination des rues - L'autre jour nous parlions d'une pétition adressée par les habitants de la '''rue de la Poulaillerie''' à M. le maire de Rennes, dans laquelle ils lui demandaient de changer le nom de cette rue dont la réputation est forcément compromise par la présence, dans les vieilles maisons qui font le charme de ce coin du vieux Rennes, de femmes de mœurs légères. Les honorables pétitionnaires estiment que l'épuration commencée par la polices ne serait complète que lorsqu'on aurait retrempé dans les eaux régénératrices d'un nouveau baptême, l'ancienne '''rue Fracassière'''.
 
''Si nous en croyons les bruits qui nous sont parvenus, il pourrait se faire que la question fût mise à l'ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil municipal et que les honorables commerçants et honnêtes ouvriers de la rue de la Poulaillerie reçoivent satisfaction.
 
''Mais il n'est pas que les habitants de cette rue qui réclament. Ceux de la [[rue Saint-Georges]] aussi, demandent et pour les mêmes raisons, qu'on donne un autre état civil à leur rue. Car Saint-Georges est compromis par des personnes d'allures qui rendent ce quartier d'abord difficile.
 
''Une dame propriétaire d'immeubles situés dans une ruelle étroite qui étale presque en plein centre la lèpre de ses pavés caboteux se plaignait que cette voie peu fréquentée portât un nom - un nom de saint cependant - sur lequel plaisante la population spéciale qui l'habite. Le tort causé par le malheureux nom serait d'autant plus grand, paraît-il, que l'immeuble appartenant à cette dame est situé dans la partie de la rue que respecte la contagion.
 
''Mais il y en a toute une liste, de ces noms de rues surannés ou baroques qu'il faudrait changer, sans compter ceux qu'il faudrait supprimer tout à fait, leur existence n'étant connue que des rares personnes qui lisent l'annuaire pour se désennuyer.''|auteur=G. C., dans L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 23 octobre 1903|collecteur=Manu35|date=2018}}
 
Elle fut ainsi renommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 6 novembre 1903.


La rue conserve plusieurs immeubles à pans de bois et, au n° 10, une maison de deux mètres de large, probablement la plus petite de Rennes. Elle est animée le soir.
La rue conserve plusieurs immeubles à pans de bois et, au n° 10, une maison de deux mètres de large, probablement la plus petite de Rennes. Elle est animée le soir.
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Guillaume II de Penhoët est gouverneur de Rennes pendant le siège de la ville par les Anglais en 1356-1357, surnommé "Tors Boiteux"<ref> [[Portes Mordelaises]]</ref> auquel on attribua la ruse ayant permis de ravitailler les Rennais en lard sur pieds.
Guillaume II de Penhoët est gouverneur de Rennes pendant le siège de la ville par les Anglais en 1356-1357, surnommé "Tors Boiteux"<ref> [[Portes Mordelaises]]</ref> auquel on attribua la ruse ayant permis de ravitailler les Rennais en lard sur pieds.
{{Citation|texte=''Son plus haut fait d'arme a été sur terre et remonte au siège de la ville de Rennes par les Anglais en 1356-1357.
''En effet, on lui a attribué la ruse ayant permis de ravitailler les Rennais en lard durant ce siège éprouvant. Explications : En 1356, Rennes est assiégée par les Anglais. Connaissant l'état de famine à l'intérieur des murs, ils font paître 3 000 porcs devant les [[Portes Mordelaises]] pour attirer les Rennais hors de la ville. Afin de déjouer ce piège, le capitaine '''Guillaume de Penhoët''', alors gouverneur de la ville, suspend à une poterne une truie dont les couinements aguichent les cochons, il ne reste plus qu'à les laisser entrer avant que les assiégeants n’aient le temps de s'en rendre compte.''|auteur=MRPEDRO|origine=[https://penhoetsocialderby.wordpress.com/2016/04/18/mais-qui-est-donc-guillaume-ii-de-penhoet/| Site web dédié à la rue de Penhoët], 28 avril 2016|collecteur=Manu35|date=2018}}


== Références ==
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== Sur la carte ==
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Version du 10 avril 2018 à 08:55

La rue de Penhoët est une voie coudée reliant la place Saint-Michel dans sa section ouest-est à la place Sainte-Anne par sa section sud-nord appelée d'abord rue de la Fracasserie ou rue Fracassière en raison du vacarme qui faisaient les forgerons et serruriers qui y œuvraient. Elle portait avant 1903 dans son ensemble le nom de rue de la Poulaillerie, en raison du marché aux volailles qui s'y tenait.[1] En 1639 s'y trouvait le jeu de paulme du Cygne qui fut transformé exclusivement en salle de spectacle en 1797, laquelle abrita ensuite " le Bal des Camélias où se rendait le dimanche la jeunesse rennaise. Et actuellement la vaste salle de spectacle où s'esbaudirent nos arrières-grands-oncles sert de magasin de débarras au Bazar parisien".

Le 19 mars 1903, une pétition des habitants de la rue demande à la municipalité d'en changer le nom qu'ils estiment compromettant bien qu'on eût récemment fermé les deux maisons borgnes qui s'y trouvaient[2].


« La dénomination des rues - L'autre jour nous parlions d'une pétition adressée par les habitants de la rue de la Poulaillerie à M. le maire de Rennes, dans laquelle ils lui demandaient de changer le nom de cette rue dont la réputation est forcément compromise par la présence, dans les vieilles maisons qui font le charme de ce coin du vieux Rennes, de femmes de mœurs légères. Les honorables pétitionnaires estiment que l'épuration commencée par la polices ne serait complète que lorsqu'on aurait retrempé dans les eaux régénératrices d'un nouveau baptême, l'ancienne rue Fracassière.

Si nous en croyons les bruits qui nous sont parvenus, il pourrait se faire que la question fût mise à l'ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil municipal et que les honorables commerçants et honnêtes ouvriers de la rue de la Poulaillerie reçoivent satisfaction.

Mais il n'est pas que les habitants de cette rue qui réclament. Ceux de la rue Saint-Georges aussi, demandent et pour les mêmes raisons, qu'on donne un autre état civil à leur rue. Car Saint-Georges est compromis par des personnes d'allures qui rendent ce quartier d'abord difficile.

Une dame propriétaire d'immeubles situés dans une ruelle étroite qui étale presque en plein centre la lèpre de ses pavés caboteux se plaignait que cette voie peu fréquentée portât un nom - un nom de saint cependant - sur lequel plaisante la population spéciale qui l'habite. Le tort causé par le malheureux nom serait d'autant plus grand, paraît-il, que l'immeuble appartenant à cette dame est situé dans la partie de la rue que respecte la contagion.

Mais il y en a toute une liste, de ces noms de rues surannés ou baroques qu'il faudrait changer, sans compter ceux qu'il faudrait supprimer tout à fait, leur existence n'étant connue que des rares personnes qui lisent l'annuaire pour se désennuyer. »

— G. C., dans L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 23 octobre 1903 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

Elle fut ainsi renommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 6 novembre 1903.

La rue conserve plusieurs immeubles à pans de bois et, au n° 10, une maison de deux mètres de large, probablement la plus petite de Rennes. Elle est animée le soir.

On lui a donné le nom de :

Guillaume de Penhoët

(1325 - 1404)

Guillaume II de Penhoët est gouverneur de Rennes pendant le siège de la ville par les Anglais en 1356-1357, surnommé "Tors Boiteux"[3] auquel on attribua la ruse ayant permis de ravitailler les Rennais en lard sur pieds.


« Son plus haut fait d'arme a été sur terre et remonte au siège de la ville de Rennes par les Anglais en 1356-1357. En effet, on lui a attribué la ruse ayant permis de ravitailler les Rennais en lard durant ce siège éprouvant. Explications : En 1356, Rennes est assiégée par les Anglais. Connaissant l'état de famine à l'intérieur des murs, ils font paître 3 000 porcs devant les Portes Mordelaises pour attirer les Rennais hors de la ville. Afin de déjouer ce piège, le capitaine Guillaume de Penhoët, alors gouverneur de la ville, suspend à une poterne une truie dont les couinements aguichent les cochons, il ne reste plus qu'à les laisser entrer avant que les assiégeants n’aient le temps de s'en rendre compte. »

— MRPEDRO
Origine : [https://penhoetsocialderby.wordpress.com/2016/04/18/mais-qui-est-donc-guillaume-ii-de-penhoet/ • Recueilli par Manu35 • 2018licence

Références

  1. Le Vieux Rennes, par Paul Banéat. J. Larcher éd. - 1911
  2. Ouest-Éclair du 13 octobre 1903
  3. Portes Mordelaises

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