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« Rue Jean-Baptiste Barré » : différence entre les versions

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Version du 4 septembre 2018 à 14:54

Entre la rue Jean-Baptiste Barré et la rue Marcel Sembat, la vue aérienne révèle les jardins en cœur d'ilôt, insoupçonnés au sol

La rue Jean-Baptiste Barré, axée ouest-est, ouverte en 1929, relie la rue de l'Alma à la rue de Châtillon. Elle apparaît dans la nomenclature des voies de Rennes du 24 juillet 1923. La plus ancienne maison de la rue, dite de la Boulais, à étage carré avec comble, située du côté de la rue de Châtillon, est citée dès 1682[1].

La ville de Rennes rappelle ainsi :

Jean-Baptiste Barré

Le médaillon représentant J-B Barré au dessus de sa tombe

(28 septembre 1804, Nantes - 25 avril 1877, Rennes)

Ce sculpteur et peintre, élève du sculpteur nantais Jean Debay, travailla beaucoup en Bretagne, à Rennes notamment. En 1827, il fut appelé pour des travaux à exécuter à la cathédrale. Il se plut à tel point à Rennes qu'il s'y fixa définitivement en 1830. Il ouvrit un cours de dessin et de sculpture et s'installa rue Nantaise. En 1831, il collabora à l'école des Beaux Arts. Ensuite il s'installa définitivement dans la maison néo-Renaissance au 5 quai Chateaubriand. Sculpteur en titre de le Ville de Rennes, il reçut la Légion d'Honneur des mains de Napoléon III à Rennes en 1858. Sur la fin de sa vie, ruiné, il dut vendre sa maison et travailla du matin au soir pour gagner son pain. Oublié, il mourut au 3 boulevard Magenta. Il est enterré au cimetière du nord à Rennes, comme son disciple Adolphe Leofanti, auteur du médaillon en bronze de sa tombe.(section 1, rang 20, tombe 9)

Statue de Duguesclin et Colonne Vaneau Papu au Thabor en 1892. (Photo E. Maignen)

Les Rennais lui doivent :

- en 1827, les anges adorateurs près du tabernacle de la cathédrale Saint-Pierre,

- la façade sculptée de l'hôtel Barré, réalisée en 1844 au 5,quai Chateaubriand immeuble de style néo-Renaissance construit par Louis Leray,

- en 1836 la statue au sommet de la colonne Vaneau-Papu, rénovée en mars 2012, et la statue de Bertrand Duguesclin, détruite le 31 mai 1950 par des autonomistes, au parc du Thabor,

- le fronton de l'Hôtel-Dieu[2],

- la statue L'Espérance en extérieur de la chapelle funéraire à l'entrée du cimetière du nord,

- la sculpture du fronton triangulaire au centre de la façade nord du musée des beaux-arts, représentant la Bretagne entourée des attributs des lettres, des sciences et des arts,

Le n°5 du quai Chateaubriand, de style néo-Renaissance

- les statues de Saint Paul et Saint Melaine, sur deux petits côtés de la tour octogonale de l'église Notre-Dame-en- Saint-Melaine,

- en 1854, la sculpture du plafond à caissons peints par Auguste-Louis Jobbé-Duval[3] dans la salle éponyme, au Palais du Parlement de Bretagne,

- vers 1867, sculptures au-dessus de l'entrée principale du lycée Émile Zola, avenue Janvier,

- en 1848, un buste de Jean Leperdit (au Musée des Beaux-Arts),

- la décoration, continuée à sa mort par Jean-Baptiste Martenot de l'hôtel Leofanti, à l'angle du boulevard de la Liberté et de la rue Maréchal Joffre[4],

- À Fougères, 32 rue Nationale, au 1er étage d'un hôtel néo-Renaissance, des décors végétaux et le portrait de François Ier et de ses maîtresses.

Il reçut aussi des commandes pour des églises du département d'Ille-et-Vilaine, telles l'église Saint-Pierre à Evran où l'on voit plusieurs statues de 1850 : Christ de la Résurrection, saint Pierre et saint Paul, et l'église de Les Brulais (Ille-et-Vilaine).

Sur la carte

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Références

  1. Inventaire topographique. Isabelle Barbedor et Aline Carpentier - 2001
  2. rue de l'Hôtel Dieu
  3. allée Auguste-Louis Jobbé Duval
  4. Rennes au XIXe siècle, architectes, urbanisme et architecture, par Jean-Yves Veillard, éditions du Thabor - 1978


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