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La '''rue Edmond Lailler''' se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre la [[rue de la Palestine]] au nord et la [[rue de Paris]] au sud. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  
La '''rue Edmond Lailler''' se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre la [[rue de la Palestine]] au nord et la [[rue de Paris]] au sud. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  


La dénomination de la rue en 1953 est étroitement liée à celle du [[Lycée Chateaubrand]], et indirectement également à la [[rue Philippe Nordmann]]<ref>"Les Bretons au lendemain de l'Occupation. Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre. 1944-1945", par Luc Capdevila, Rennes, Édition Presses Universitaires de Rennes, 1999, 449 pages</ref>:
La dénomination de la rue en 1953 est étroitement liée à celle du [[Lycée Chateaubriand]], et indirectement également à la [[rue Philippe Nordmann]]<ref>"Les Bretons au lendemain de l'Occupation. Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre. 1944-1945", par Luc Capdevila, Rennes, Édition Presses Universitaires de Rennes, 1999, 449 pages</ref>:
{{Citation|texte=Information délivrée par M. Paul Fabre : 18 ans à la Libération, a fait de la Résistance, fils du proviseur de l'époque. L'affaire est particulièrement intéressante. La proposition de donner au Lycée le nom d'Edmond Lailler était relativement consensuelle, le conseil d'administration de l'établissement, les parents d'élèves, les professeurs et le conseil municipal y étaient favorables. Celui-ci était un vieux professeur du petit lycée, nommé en 1926 ; résistant précoce, membre de Libération-Nord et du réseau "Centurie", il avait été délégué départemental pour l'OCM en 1943. Cependant un autre professeur était mort en déportation, Philippe Nordmann, membre du FN, il avait participé à l'organisation des FTP à l'échelle de la Bretagne, mais n'était pas enraciné dans cet établissement où il avait été affecté seulement en 1943. La communauté éducative avait porté son choix sur E. Lailler pensant en priorité à un enseignant-résistant du cru. Respectant les consignes de temporisation face aux risques de flambée commémorative, et anticipant les conflits de mémoire qu'une telle décision pouvait avoir pour conséquence ultérieurement, étant donné les personnalités et les identités politiques opposées de ces deux enseignants, le recteur Wolff préconisa d'attendre. Le Lycée resta sans dénomination pendant encore une dizaine d'années (il reçut le nom de Chateaubriand), et en 1953 la municipalité dédia une rue de Rennes à la mémoire de chacun des deux professeurs (DAFU - mairie de Rennes).|auteur=Luc Capdevila|origine=Les Bretons au lendemain de l'Occupation. Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre. 1944-1945.|collecteur=Manu35|date=1999}}
{{Citation|texte=Information délivrée par M. Paul Fabre : 18 ans à la Libération, a fait de la Résistance, fils du proviseur de l'époque. L'affaire est particulièrement intéressante. La proposition de donner au Lycée le nom d'Edmond Lailler était relativement consensuelle, le conseil d'administration de l'établissement, les parents d'élèves, les professeurs et le conseil municipal y étaient favorables. Celui-ci était un vieux professeur du petit lycée, nommé en 1926 ; résistant précoce, membre de Libération-Nord et du réseau "Centurie", il avait été délégué départemental pour l'OCM en 1943. Cependant un autre professeur était mort en déportation, Philippe Nordmann, membre du FN, il avait participé à l'organisation des FTP à l'échelle de la Bretagne, mais n'était pas enraciné dans cet établissement où il avait été affecté seulement en 1943. La communauté éducative avait porté son choix sur E. Lailler pensant en priorité à un enseignant-résistant du cru. Respectant les consignes de temporisation face aux risques de flambée commémorative, et anticipant les conflits de mémoire qu'une telle décision pouvait avoir pour conséquence ultérieurement, étant donné les personnalités et les identités politiques opposées de ces deux enseignants, le recteur Wolff préconisa d'attendre. Le Lycée resta sans dénomination pendant encore une dizaine d'années (il reçut le nom de Chateaubriand), et en 1953 la municipalité dédia une rue de Rennes à la mémoire de chacun des deux professeurs (DAFU - mairie de Rennes).|auteur=Luc Capdevila|origine=Les Bretons au lendemain de l'Occupation. Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre. 1944-1945.|collecteur=Manu35|date=1999}}



Version du 7 septembre 2017 à 15:00

La rue Edmond Lailler se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre la rue de la Palestine au nord et la rue de Paris au sud. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953[1].

La dénomination de la rue en 1953 est étroitement liée à celle du Lycée Chateaubriand, et indirectement également à la rue Philippe Nordmann[2]:

« Information délivrée par M. Paul Fabre : 18 ans à la Libération, a fait de la Résistance, fils du proviseur de l'époque. L'affaire est particulièrement intéressante. La proposition de donner au Lycée le nom d'Edmond Lailler était relativement consensuelle, le conseil d'administration de l'établissement, les parents d'élèves, les professeurs et le conseil municipal y étaient favorables. Celui-ci était un vieux professeur du petit lycée, nommé en 1926 ; résistant précoce, membre de Libération-Nord et du réseau "Centurie", il avait été délégué départemental pour l'OCM en 1943. Cependant un autre professeur était mort en déportation, Philippe Nordmann, membre du FN, il avait participé à l'organisation des FTP à l'échelle de la Bretagne, mais n'était pas enraciné dans cet établissement où il avait été affecté seulement en 1943. La communauté éducative avait porté son choix sur E. Lailler pensant en priorité à un enseignant-résistant du cru. Respectant les consignes de temporisation face aux risques de flambée commémorative, et anticipant les conflits de mémoire qu'une telle décision pouvait avoir pour conséquence ultérieurement, étant donné les personnalités et les identités politiques opposées de ces deux enseignants, le recteur Wolff préconisa d'attendre. Le Lycée resta sans dénomination pendant encore une dizaine d'années (il reçut le nom de Chateaubriand), et en 1953 la municipalité dédia une rue de Rennes à la mémoire de chacun des deux professeurs (DAFU - mairie de Rennes). »

— Luc Capdevila
Origine : Les Bretons au lendemain de l'Occupation. Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre. 1944-1945. • Recueilli par Manu35 • 1999licence

Cette voie rend hommage à Edmond Lailler, professeur au lycée de Rennes, résistant déporté (1889 - 1945)

Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. "Les Bretons au lendemain de l'Occupation. Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre. 1944-1945", par Luc Capdevila, Rennes, Édition Presses Universitaires de Rennes, 1999, 449 pages