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'''Victor Janton''', d’origine lyonnaise, professeur de philosophie à Vitré puis à Rennes, après avoir été secrétaire départemental du Parti Social Français, avait participé dès le début de l'occupation ennemie, aux premières activités de la Résistance, assurant la rédaction et la distribution de tracts clandestins. Il participa aux six numéros de la feuille clandestine "La Bretagne enchaînée". Dénoncé à la préfecture d'Ille-et-Vilaine, il fut arrêté le 30 août 1941 et resta jusqu’en janvier 1942 otage au camp de | '''Victor Janton''', d’origine lyonnaise, professeur de philosophie à Vitré puis à Rennes, après avoir été secrétaire départemental du Parti Social Français, avait participé dès le début de l'occupation ennemie, aux premières activités de la Résistance, assurant la rédaction et la distribution de tracts clandestins. Il participa aux six numéros de la feuille clandestine "La Bretagne enchaînée". Dénoncé à la préfecture d'Ille-et-Vilaine, il fut arrêté le 30 août 1941 et resta jusqu’en janvier 1942 otage au camp de Châteaubriant. [[Henri Fréville]] entra en contact avec lui en mai 1944 pour rencontrer [[Victor Le Gorgeu]]. Dans la première quinzaine de juin, Victor Janton, inquiété par la police allemande, réfugié à Lalleu, partit pour Paris à bicyclette et revint, apportant des instructions sur les rapports à nouer avec les autorités alliées chargées de l’information. Il repartit à bicyclette à Paris fin juillet, emportant des documents sur les routes bombardées et sillonnées de convois ennemis. Malgré l'interruption de tous les moyens de communication, la liaison fut ainsi assurée entre le Conseil national de la Résistance et le Commissariat régional de la République, déjà installé à Rennes avant le départ des Allemands<ref>[[Libération de Rennes]]</ref>. Il revint en effet le 2 août avec les papiers destinés à Victor Le Gorgeu, le commissaire de la République, puis il joignit, le soir, les avant-gardes américaines à [[Betton]]. Rennes libérée, il fut nommé délégué régional à la radiodiffusion et il organisa la remise en route, presque immédiate, du premier poste français émettant sur le sol français après le débarquement de Normandie : le poste de [[Radio-Bretagne]] qu'il activa le 19 août 1944, et dont il assura l'éditorial politique, chaque soir jusqu'au 20 novembre<ref>''La presse bretonne dans la tourmente, 1940-1946'', par Henri Fréville, éd. Plon - 1979</ref>. | ||
Il resta quinze mois à la direction régionale de la radio et réintégra le lycée de garçons de Rennes en octobre 1945. Il fut par la suite premier adjoint du maire [[Henri Fréville]] de 1959 à 1977, et initiateur, entre autres, de la publication du périodique municipal ''Le Rennais''. | Il resta quinze mois à la direction régionale de la radio et réintégra le lycée de garçons de Rennes en octobre 1945. Il fut par la suite premier adjoint du maire [[Henri Fréville]] de 1959 à 1977, et initiateur, entre autres, de la publication du périodique municipal ''Le Rennais''. |
Version du 18 juillet 2017 à 09:00
Victor Janton, d’origine lyonnaise, professeur de philosophie à Vitré puis à Rennes, après avoir été secrétaire départemental du Parti Social Français, avait participé dès le début de l'occupation ennemie, aux premières activités de la Résistance, assurant la rédaction et la distribution de tracts clandestins. Il participa aux six numéros de la feuille clandestine "La Bretagne enchaînée". Dénoncé à la préfecture d'Ille-et-Vilaine, il fut arrêté le 30 août 1941 et resta jusqu’en janvier 1942 otage au camp de Châteaubriant. Henri Fréville entra en contact avec lui en mai 1944 pour rencontrer Victor Le Gorgeu. Dans la première quinzaine de juin, Victor Janton, inquiété par la police allemande, réfugié à Lalleu, partit pour Paris à bicyclette et revint, apportant des instructions sur les rapports à nouer avec les autorités alliées chargées de l’information. Il repartit à bicyclette à Paris fin juillet, emportant des documents sur les routes bombardées et sillonnées de convois ennemis. Malgré l'interruption de tous les moyens de communication, la liaison fut ainsi assurée entre le Conseil national de la Résistance et le Commissariat régional de la République, déjà installé à Rennes avant le départ des Allemands[1]. Il revint en effet le 2 août avec les papiers destinés à Victor Le Gorgeu, le commissaire de la République, puis il joignit, le soir, les avant-gardes américaines à Betton. Rennes libérée, il fut nommé délégué régional à la radiodiffusion et il organisa la remise en route, presque immédiate, du premier poste français émettant sur le sol français après le débarquement de Normandie : le poste de Radio-Bretagne qu'il activa le 19 août 1944, et dont il assura l'éditorial politique, chaque soir jusqu'au 20 novembre[2].
Il resta quinze mois à la direction régionale de la radio et réintégra le lycée de garçons de Rennes en octobre 1945. Il fut par la suite premier adjoint du maire Henri Fréville de 1959 à 1977, et initiateur, entre autres, de la publication du périodique municipal Le Rennais.
références
- ↑ Libération de Rennes
- ↑ La presse bretonne dans la tourmente, 1940-1946, par Henri Fréville, éd. Plon - 1979