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« Carte subjective » : différence entre les versions

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m (a renommé Carte Subjective en Carte subjective : nom commun si ce n'est pas une marque)
(Aucune différence)

Version du 8 juin 2010 à 10:08

Une carte subjective, c'est une carte réalisée par un habitant ou un groupe d'habitants avec l'aide d'une équipe d'amateurs de géographie ou autres artistes. Elle est ensuite imprimée et rendue publique dans les espaces de communication officiels des villes.

La géographie subjective

Une carte dite « subjective » représente la vision qu’a une personne ou un groupe de son territoire, de sa ville. Elle ne se base pas sur des données réelles (comme la distance, la disposition et la fonction sociale des lieux…) mais sur les impressions des habitants. On y trouve donc des figurations de souvenirs, d'histoires de lieux, intimes ou non, d'impressions et rêveries, de croyances. La carte met le projecteur aussi bien vers les espaces rêvés que vers ceux du quotidien. Arrêt sur image de la ville, elle peut être un prétexte pour se raconter ou raconter aux autres Son quartier, Son territoire, Ses chemins. Parlant de soi et de l'autre : elle dit et mets en images le vivre ensemble d'un territoire.

En exploitant les conventions et usages de la cartographie académique, elle s'octroie quelque peu de légitimité et permet de présenter avec sérieux la vision subjective de leurs auteurs. La géographie subjective est donc une parodie sérieuse.

Au terme de la création, l’exposition des cartes, dans la rue, suscite un débat informel sur la ville et le vécu des habitants. La carte ainsi exposée publiquement fonctionnerait comme une « invitation à dire » son parcours, « à projeter » sa représentation de la vie collective.

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La première carte subjective de Rennes

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Création

Après avoir invité des habitants de plusieurs villes (Amiens, Rezé, Nantes, Berlin...) à cartographier leurs quartiers et/ou leurs villes, Catherine Jourdan du collectif La Glacière, Jacky Foucher et Pierre Cahurel de l'agence de design Grrr, sont venus aider des enfants du quartier du Blosne à créer leur carte subjective. Sur invitation de Sarah Boulanger, animatrice multimédia, les artistes ont donc vécu une semaine de résidence avec les enfants du Centre de Loisirs de la Maison des Squares pendant les vacances d'avril 2010.

Leur arrivée avait été préparée par l'équipe d'animation de la Maison des Squares : diffusion de questionnaires concernant le quartier et la ville, interviews vidéos, sensibilisation à la situation dans l'espace, prises de photos...

Plusieurs ateliers ont été mis en place tout au long de cette semaine, de l'enregistrement des anecdotes des enfants aux dessins de ce qui est important pour eux en passant par le traçage des routes et la vectorisation informatique.

Diffusion

La Carte Subjective de Rennes a été imprimée en 2000 exemplaires, puis pliée, comme une carte d'itinéraires classique. Elle est diffusée dans plusieurs lieux : la Maison des Squares, la librairie La Courte Echelle, la Librairie du Voyage, le Café Laverie, l'Office du Tourisme, le Centre Social Ty Blosne, la boulangerie du Centre Commercial Torigné... et vendue au prix de 2€ pour financer une sortie pour les enfants du Centre de Loisirs de la Maison des Squares.

Des expositions ont également lieu :

  • Du 9 juin au 9 juillet 2010 au Centre Social Ty Blosne (hall de la Mairie de quartier) ;
  • Du 15 au 29 juin 2010 au Café Laverie ;
  • Du 14 au 21 juin 2010 dans les rues de Rennes, sur les sucettes de la Ville ;
  • Du 28 juin au 12 juillet 2010 à l'hôtel de Rennes Métropole.

Enfin une version interactive de la carte, avec les interviews audio et vidéo des enfants, est disponible sur le site internet de la Géographie Subjective.

Conclusion sur la connaissance de la ville

Comme dans toute représentation subjective et imaginaire, la première carte subjective de Rennes met en exergue certains points. D'une part, il est clair que les enfants du Blosne connaissent plutôt bien leur quartier mais très peu le reste de la ville, tout en restant attachés à leurs pays d'origine. D'autre part, les transports en commun semblent être les véritables vecteurs de leurs découvertes. Ils vivent la ville au gré des voyages en métro, ce qui les empêche d'ailleurs de situer spatialement les quartiers étant donné qu'ils ne voient pas ce qui se passe dehors, il y a un point de départ et un point d'arrivée, ce qui se trouve entre les deux reste flou.

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