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[[File:Demange Labori.jpg|thumb|200px|Les avocats du procès de Rennes.- Affaire Dreyfus. Edgar Demange (1841-1925) est debout à côté de [[Fernand Labori]] (1860-1917) ]] | [[File:Demange Labori.jpg|thumb|200px|Les avocats du procès de Rennes.- Affaire Dreyfus. Edgar Demange (1841-1925) est debout à côté de [[Fernand Labori]] (1860-1917) ]] | ||
[[Fichier:Bouet demange.jpg|left|thumb|250x250px|Me Demange sortant du Conseil de | [[Fichier:Bouet demange.jpg|left|thumb|250x250px|Me Demange sortant du Conseil de Guerre. Carte postale de 1899 de Léon Bouet. Coll YRG et AmR 44Z 0026]] | ||
Charles-Gabriel Edouard Demange (22 avril 1841, Versailles - 10 février 1925, Paris) fit ses études classiques à Nancy, où son père, officier de cavalerie, était en garnison. Licencié en droit, il s'inscrit au barreau de Paris en 1862. Il plaida de retentissantes affaires criminelles et civiles parmi lesquelles celles de l’étudiant en médecine Lebiez (1878), de Fenayroux, dans le crime du Pecq (1882), d’Alexandre Dumas fils contre Jacquet, à propos d’un caricature de ce peintre représentant l’écrivain sous les traits d’un marchand juif, du Panama, pour Antonin Proust, acquitté du fait de concussion. Me Demange, qui avait déjà défendu le capitaine Dreyfus en 1894 devant le Conseil de guerre de Paris, fut à nouveau son défenseur en 1899, avec Me Labori, devant le Conseil de guerre à Rennes, où Dreyfus, condamné à la déportation perpétuelle ne le fut plus qu’à dix ans de détention. Le succès remporté en [[1899]] incita Demange et ses amis à procéder à la demande de réhabilitation du capitaine Dreyfus, dont l’innocence fut définitivement reconnue en 1903. En 1910 et 1917, Demange prit la défense des parlementaires Henri Rochette et Joseph Caillaux. | Charles-Gabriel Edouard Demange (22 avril 1841, Versailles - 10 février 1925, Paris) fit ses études classiques à Nancy, où son père, officier de cavalerie, était en garnison. Licencié en droit, il s'inscrit au barreau de Paris en 1862. Il plaida de retentissantes affaires criminelles et civiles parmi lesquelles celles de l’étudiant en médecine Lebiez (1878), de Fenayroux, dans le crime du Pecq (1882), d’Alexandre Dumas fils contre Jacquet, à propos d’un caricature de ce peintre représentant l’écrivain sous les traits d’un marchand juif, du Panama, pour Antonin Proust, acquitté du fait de concussion. Me Demange, qui avait déjà défendu le capitaine Dreyfus en 1894 devant le Conseil de guerre de Paris, fut à nouveau son défenseur en 1899, avec Me Labori, devant le Conseil de guerre à Rennes, où Dreyfus, condamné à la déportation perpétuelle ne le fut plus qu’à dix ans de détention. Le succès remporté en [[1899]] incita Demange et ses amis à procéder à la demande de réhabilitation du capitaine Dreyfus, dont l’innocence fut définitivement reconnue en 1903. En 1910 et 1917, Demange prit la défense des parlementaires Henri Rochette et Joseph Caillaux. | ||
Version du 17 décembre 2016 à 12:02
La rue Charles Demange est située dans le quartier des Longs Champs, et prend naissance rue Doyens Albert et Pierre Bouzat, axée est-ouest, elle a un parcours brisé et se termine sans issue. La voie a été dénommée lors de la délibération du conseil municipal de Rennes du 23 juillet 1983 [1].
Charles Demange, avocat, défenseur du capitaine Dreyfus
Charles-Gabriel Edouard Demange (22 avril 1841, Versailles - 10 février 1925, Paris) fit ses études classiques à Nancy, où son père, officier de cavalerie, était en garnison. Licencié en droit, il s'inscrit au barreau de Paris en 1862. Il plaida de retentissantes affaires criminelles et civiles parmi lesquelles celles de l’étudiant en médecine Lebiez (1878), de Fenayroux, dans le crime du Pecq (1882), d’Alexandre Dumas fils contre Jacquet, à propos d’un caricature de ce peintre représentant l’écrivain sous les traits d’un marchand juif, du Panama, pour Antonin Proust, acquitté du fait de concussion. Me Demange, qui avait déjà défendu le capitaine Dreyfus en 1894 devant le Conseil de guerre de Paris, fut à nouveau son défenseur en 1899, avec Me Labori, devant le Conseil de guerre à Rennes, où Dreyfus, condamné à la déportation perpétuelle ne le fut plus qu’à dix ans de détention. Le succès remporté en 1899 incita Demange et ses amis à procéder à la demande de réhabilitation du capitaine Dreyfus, dont l’innocence fut définitivement reconnue en 1903. En 1910 et 1917, Demange prit la défense des parlementaires Henri Rochette et Joseph Caillaux.
Sur la carte
Lien externe
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes