« Rue Pierre Gerbier » : différence entre les versions
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La '''rue Pierre Gerbier''' se situe dans le quartier 4 : Saint-Martin. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 7 février 1983<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. Cette rue existait en 1862 à l'emplacement de la [[rue du Pré Perché]]. | La '''rue Pierre Gerbier''' se situe dans le quartier 4 : Saint-Martin. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 7 février 1983<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. Cette rue existait en 1862 à l'emplacement de la [[rue du Pré Perché]]. | ||
Cette voie rend hommage à Pierre Gerbier | Cette voie rend hommage à : | ||
==Pierre, Jean-Baptiste Gerbier== | |||
Avocat et juriste rennais | |||
(29 juin 1725, Rennes - 26 mars 1788, Paris). | |||
[[File:20101019-026-Mus%C3%A9e_du_Barreau_de_Paris.jpg|200px|right|thumb| Buste de Pierre-Jean-Baptiste Gerbier, conservé au Barreau de Paris( ''de Wikimedia Commons'')]] | |||
Son père, avocat du parlement de Bretagne, appela de Hollande des précepteurs pour son éducation.Pierre Jean-Baptiste ne devint toutefois avocat qu'à 28 ans et montra une rare éloquencedans diverses causes célèbres : celle des enfants Simonne, défendant leur état contre les créanciers de leur père ; celle des frères Lyoncy contre les jésuites, poursuivis comme garants des lettres de change souscrites par le père Lavalette pour une somme de 1 500 000 livres ; celle du comte de Bussy contre la Compagnie des lndes ; celle des sieurs de Queyssac, trois frères, tous trois officiers, contre le sieur Damade, négociant : s’étant battus en duel, ils s’accusaient réciproquement d’assassinat ; celle du testament de l’abbé Desfiltières, attaqué comme contenant et continuant le fidéi-commis de l’abbé Nicole en faveur des jansénistes : cause dans laquelle Gerbier fit un panégyrique très éloquent de l’illustre maison de Port-Royal. | |||
Car ce grand avocat et jurisconsulte rennais fut aussi avocat au parlement de Paris à partir de 1745. Pendant l’exil et l’interrègne du Parlement sous le chancelier Maupeou, Gerbier fut du nombre des avocats qui se laissèrent séduire par le chancelier et qui plaidèrent à la commission remplaçant le parlement de Paris. Le souvenir et le ressentiment de cette défection s’attachèrent à lui lorsqu’il reparut au barreau, devant le Parlement réinstallé en 1774.L e Parlement laissa éclater son hostilité contre Gerbier, en le mettant hors de cour. | |||
A l’exception de quelques ennemis acharnés, il conserva toujours l’estime de l’ordre des avocats, qui l’élut bâtonnier en 1787. Gerbier ne survécut que de quelques mois à ce dernier témoignage, se faisant soigner uniquement par magnétisme. <ref> ''La France Pittoresque'', personnages, biographie 13/01/2010</ref> | |||
Une des quatre statues de la [[place du Parlement de Bretagne]] le représentait. | |||
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Version du 21 août 2015 à 10:50
La rue Pierre Gerbier se situe dans le quartier 4 : Saint-Martin. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 7 février 1983[1]. Cette rue existait en 1862 à l'emplacement de la rue du Pré Perché.
Cette voie rend hommage à :
Pierre, Jean-Baptiste Gerbier
Avocat et juriste rennais
(29 juin 1725, Rennes - 26 mars 1788, Paris).
Son père, avocat du parlement de Bretagne, appela de Hollande des précepteurs pour son éducation.Pierre Jean-Baptiste ne devint toutefois avocat qu'à 28 ans et montra une rare éloquencedans diverses causes célèbres : celle des enfants Simonne, défendant leur état contre les créanciers de leur père ; celle des frères Lyoncy contre les jésuites, poursuivis comme garants des lettres de change souscrites par le père Lavalette pour une somme de 1 500 000 livres ; celle du comte de Bussy contre la Compagnie des lndes ; celle des sieurs de Queyssac, trois frères, tous trois officiers, contre le sieur Damade, négociant : s’étant battus en duel, ils s’accusaient réciproquement d’assassinat ; celle du testament de l’abbé Desfiltières, attaqué comme contenant et continuant le fidéi-commis de l’abbé Nicole en faveur des jansénistes : cause dans laquelle Gerbier fit un panégyrique très éloquent de l’illustre maison de Port-Royal.
Car ce grand avocat et jurisconsulte rennais fut aussi avocat au parlement de Paris à partir de 1745. Pendant l’exil et l’interrègne du Parlement sous le chancelier Maupeou, Gerbier fut du nombre des avocats qui se laissèrent séduire par le chancelier et qui plaidèrent à la commission remplaçant le parlement de Paris. Le souvenir et le ressentiment de cette défection s’attachèrent à lui lorsqu’il reparut au barreau, devant le Parlement réinstallé en 1774.L e Parlement laissa éclater son hostilité contre Gerbier, en le mettant hors de cour.
A l’exception de quelques ennemis acharnés, il conserva toujours l’estime de l’ordre des avocats, qui l’élut bâtonnier en 1787. Gerbier ne survécut que de quelques mois à ce dernier témoignage, se faisant soigner uniquement par magnétisme. [2]
Une des quatre statues de la place du Parlement de Bretagne le représentait.
Références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ La France Pittoresque, personnages, biographie 13/01/2010