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Au lieu-dit "La Maltière", sur la commune de [[ Saint-Jacques-de-la Lande]], existait avant la seconde guerre mondiale, sur un terrain militaire, le stand de tir du Polygone avec une butte, où on venait entraîner les recrues de la caserne Foch, à Rennes. | Au lieu-dit "La Maltière", sur la commune de [[Saint-Jacques-de-la-Lande]], existait avant la seconde guerre mondiale, sur un terrain militaire, le stand de tir du Polygone avec une butte, où on venait entraîner les recrues de la caserne Foch, à Rennes. | ||
Pendant une semaine à partir du 15 décembre 1942, 30 résistants communistes, dont 2 femmes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont une vingtaine habitaient Rennes, la plupart employés de chemin de fer, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice. Ils étaient assistés de 3 avocats français, Me Gamblin de Dunkerque, Mes Georgel et Maulion de Rennes, d'un avocat allemand et du professeur | Pendant une semaine à partir du 15 décembre 1942, 30 résistants communistes, dont 2 femmes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont une vingtaine habitaient Rennes, la plupart employés de chemin de fer, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice. Ils étaient assistés de 3 avocats français, Me Gamblin de Dunkerque, Mes Georgel et Maulion de Rennes, d'un avocat allemand et du professeur Émile Morice<ref>[[allée Professeur Emile Morice]]</ref>. 25 "terroristes" furent condamnés à mort en tant que francs-tireurs ou pour intelligence avec l'ennemi : pour transport d'explosifs et d'armes, sabotages de voies ferrées, de pylônes, de câbles et attentats contre divers organismes collaborateurs. Le journal les qualifient d'"êtres jeunes subjugués par une propagande criminelle", d'"étourdis criminels dupés eux-mêmes par les agents du Komintern cachés dans la coulisse", de "poignée d'énergumènes" | ||
La sentence fut exécutée le 30 décembre 1942. Un témoin les vit passer en camion, ils chantaient. Ils furent fusillés par groupes de deux ou trois de 9 h 20 à 10 h 12. | La sentence fut exécutée le 30 décembre 1942. Un témoin les vit passer en camion, ils chantaient. Ils furent fusillés par groupes de deux ou trois de 9 h 20 à 10 h 12<ref>Liste des fusillés par heure d'exécution: Jean BRAS, Léo JAFFRE, Pierre L’HOTELLIER, Yves DENIEL, Ernest MORAUX, Louis MORAUX, Henry DERO, Jean BELLIARD, Albert DENIEL, Albert MARTIN, René NOBILET, Georges RIANDIERE, Henri BOUGEARD, René HIREL, Albert GERARD, Victor FORTIN, Joseph VAILLANT, Yves LE BITOUS, Maurice LEOST, Jean JAFFRES, Joseph BOUSSIN, Albert DESHOMMES, Maurice FOURRIER, Pierre LANGLAIS, Edouard HERVE</ref>. | ||
Chaque année la ville de Rennes et la ville de Saint-Jacques commémorent leur | Chaque année la ville de Rennes et la ville de Saint-Jacques commémorent leur héroïsme.<ref>[[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 50</ref> | ||
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Version du 14 septembre 2015 à 13:33
Au lieu-dit "La Maltière", sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, existait avant la seconde guerre mondiale, sur un terrain militaire, le stand de tir du Polygone avec une butte, où on venait entraîner les recrues de la caserne Foch, à Rennes.
Pendant une semaine à partir du 15 décembre 1942, 30 résistants communistes, dont 2 femmes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont une vingtaine habitaient Rennes, la plupart employés de chemin de fer, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice. Ils étaient assistés de 3 avocats français, Me Gamblin de Dunkerque, Mes Georgel et Maulion de Rennes, d'un avocat allemand et du professeur Émile Morice[1]. 25 "terroristes" furent condamnés à mort en tant que francs-tireurs ou pour intelligence avec l'ennemi : pour transport d'explosifs et d'armes, sabotages de voies ferrées, de pylônes, de câbles et attentats contre divers organismes collaborateurs. Le journal les qualifient d'"êtres jeunes subjugués par une propagande criminelle", d'"étourdis criminels dupés eux-mêmes par les agents du Komintern cachés dans la coulisse", de "poignée d'énergumènes"
La sentence fut exécutée le 30 décembre 1942. Un témoin les vit passer en camion, ils chantaient. Ils furent fusillés par groupes de deux ou trois de 9 h 20 à 10 h 12[2].
Chaque année la ville de Rennes et la ville de Saint-Jacques commémorent leur héroïsme.[3]
Sur la carte
Notes et références
- ↑ allée Professeur Emile Morice
- ↑ Liste des fusillés par heure d'exécution: Jean BRAS, Léo JAFFRE, Pierre L’HOTELLIER, Yves DENIEL, Ernest MORAUX, Louis MORAUX, Henry DERO, Jean BELLIARD, Albert DENIEL, Albert MARTIN, René NOBILET, Georges RIANDIERE, Henri BOUGEARD, René HIREL, Albert GERARD, Victor FORTIN, Joseph VAILLANT, Yves LE BITOUS, Maurice LEOST, Jean JAFFRES, Joseph BOUSSIN, Albert DESHOMMES, Maurice FOURRIER, Pierre LANGLAIS, Edouard HERVE
- ↑ Rennes d'histoire et de souvenirs quatrain 50